article paru dans le journal "Le Matin" du 11 12 31 page 3 colonne 4 : 


ON RESTE SANS NOUVELLES DE L'HYDRAVION POSTAL ALGER-MARSEILLE 

MARSEILLE, 10 décembre. 
Le pilote Champsaur et le radiotélégraphiste Bourguignon étaient à bord de l'hydravion postal Alger-Marseille qui a amerri hier à 9 h. 30 en Méditerranée, par 38° 20 nord et 30 est, la suite d'une panne d'huile du moteur, consécutive à une fuite. Par un premier message, lancé, hier par l'antenne de flottaison, le radiotélégraphiste avait fait savoir que le pilote et lui-même allaient désentoiler l'hydravion pour éviter le naufrage. 
Un autre message fut lancé à 11 h. 55, mais il fut brouillé par d'autres émissions radiotélégraphiques. 
On suppose que l'équipage a annoncé qu'il abandonnait l'hydravion et qu'il prenait place à bord du canot automatique dont sont dotés les appareils de la ligne Marseille-Alger. 
Il doit en être ainsi, car depuis vingt-quatre heures aucun autre message n'a été capté. 
Les recherches, commencées hier après-midi, ont continué dans la journée d'aujourd'hui, quoique la mer soit toujours forte. 
Comme on suppose que la dérive de l'hydravion et du canot s'est faite à moins de 20 milles de la côte africaine, entre Alger et Tenes, deux patrouilles chacune de deux avions du 1er groupe d'aviation d'Afrique ont pris l'air pour faire une reconnaissance. Mais celle-ci n'a donné aucun résultat. 

Plus.
En souvenir de l'équipage du CAMS 56 N°3 F-AIOX appartenant à la Compagnie Générale d'Aviation. Jean Champsaur, capitaine aviateur perdu en mer avec son mécanicien Bourguignon le 9 décembre 1931 sur la ligne Marseille-Alger.
La plaque apposée au pied du rocher n'était plus visible en août 2008. voir Aérostèles
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