ELISEE PHILIPPE NEGRIN     source     retour  INDEX  suite des INDEX  

- Né le 30 Mars 1903 à PARIS (16ème).

- Après ses études et l'obtention du Brevet, s'initie à la mécanique, en voulant devenir pilote aviateur, à l'Ecole HANRIOT de MOURMELON-LE-GRAND le 10 avril 1922, après avoir travaillé en qualité d'ajusteur aux Usines PEUGEOT à ISSY-LES-MOULINEAUX.
- Brevet de Pilote Militaire N° 19170 le 21/11/1922 Engagé volontaire par devancement d'appel le 29 Novembre 1922.
- Affecté au 37ème Régiment d'Aviation, et détaché au Centre d'lnstruction d'lSTRE Affecté à CASABLANCA le 19 Avril 1923, après une affectation à la 6ème escadrille .Est nommé Sergent le 5 Septembre 1923 et affecté à la 7ème Escadrille à KASBA-TAD...LA???
Cité à l'Ordre de la Colonne en 1924, à l'Ordre des T.O.E. en 1925, puis à l'ordre du Corps d'Armée, il reçut la Croix de Guerre des T.O.E. avec étoile de Bronze, de Vermeil et Palme.
Pendant la guerre du RIF, effectue 190 missions de guerre, (plusieurs avec le Commandant Mézergues, As de l'air tombe au Maroc, dont il fut le copilote)
- Quitte l'Armée en Janvier 1926 avec 550 heures de vol, ses citations le présentant comme un "volontaire permanent pour les missions périlleuses et comme un passionné de vol
- Brevet de Transport Public n° 0916 le 19 Février 1926, avec lequel il entre aux Lignes Aériennes LATECOERE à TOULOUSE.
- Affecté aux essais et à la réception d'avions nouveaux (Laté 17, 22, 25, 26, 28) en Janvier 1927
- Les 10 et 11 Octobre 1927, effectue avec Jean MERMOZ le vol sans escale TOULOUSE-.. `SAINT-LOUIS DU SENEGAL.
Ayant obtenu le Brevet de navigateur n° 118, il reçoit, en même temps que Jean MERMOZ la Médaille d'Argent de l'Encouragement au Progrès, le 12 Février 1928.
- Est nommé Chef d'Aéroplace à BUENOS-AIRES en Décembre 1929, en remplacement de Jean MERMOZ revenu en France pour la préparation du premier courrier entièrement aérien FRANCE - AMERIQUE DU SUD
- Au début de 1930, effectue la première liaison aérienne BUENOS-AIRES - RIO GALLEGOS (Terre de Feu).

1931/10/29 source ...cité à l'ordre de la nation M. Negrin. «... accident survenu le 9 mai 1930, près de Montevideo, alors qu'il se rendait à  Natal pour ramener le premier courrier aérien France-Amérique du Sud que devait lui remettre Mermoz après avoir traversé l'Atlantique Sud de Saint-Louis-du-Sénégal à Natal.»

1928/01/21  source  AÉRONAUTIQUE - Sur la ligne Touiouse-Casablanca - Le 15 janvier dernier, l'avion-courrier Laté 25 de la Compagnie générale aéropostale, piloté par Negrin, partait de Casablanca à 6 heures 15 et arrivait à Toulouse le jour même, à 17 heures 45, couvrant en 11 heures 30 les 1,845 kilomètres du parcours, a une vitesse horaire d'environ 160 kilomètres, y compris les arrêt obligatoires aux escales. Il y a lieu de signaler que ce voyage fut accompli dans de très mauvaises conditions atmosphériques, par une pluie torrentielle et un vent violent sur la plus grande partie du trajet. D'autre part dans cette période de l'année où les jours sont particulièrement courts, le départ et l'atterrissage se firent la nuit sans aucun incident sur les aérodromes de Casablanca et Toulouse, spécialement aménagés à cet effet. Cette belle performance met en relief,outre la valeur professionnelle du pilote, auquel il convient de rendre hommage, les qualités du nouveau matériel qui équipera, très prochainement, en totalité. la ligne aérienne France-Amérique du sud.


 M. LAURENT EYNAC RETOUR DU MAROC RENTRE  EN FRANCE
Tanger, 20 oct. (dép. Petit Parisien).
MM. Laurent Eynac, Proust, le lieutenant de vaisseau Pecqueur et Bouilloux Lafont ont quitté Tanger ce matin. Après avoir été salués par M. de Vitasse, ministre de France, Ils ont pris place dans deux avions de la Compagnie aéropostale, respectivement pilotés par les aviateurs Négrin et Lemoine, et qui ont décollé à 6 h. 45 par temps légèrement brumeux. La mission se dirige vers Alicante, Barcelone et Toulouse, d'où le ministre de l'Air prendra le train pour être à Paris lundi matin. Escale à Alicante. Alicante, 20 octobre (dép. P. Parisien.) M. Laurent Eynac est arrivé à l'aérodrome d'Alicante à 10 h. 10. Après ravitaillement, l'avion a repris son vol à 10 h. 40 à destination de Toulouse, via Barcelone. L'arrivée à Toulouse - Toulouse, 20 octobre {dép. Havas.) Les deux avions commerciaux pilotés par les aviateurs Négrin et Lemoine et ayant à bord MM. Laurent Eynac, ministre de l'Air Proust, Bouilloux-Lafont, députés, et le lieutenant de vaisseau Pecqueur, sont arrivés cet après-midi à 16 h. 15, à l'aérodrome de Toulouse, venant de Barcelone. M. Laurent Eynac regagnera Paris par chemin de fer source




JULIEN ARTHUR PRANVILLE

Né le 7 Mars 1894 à PARIS, rue de Steinkerque - 18ème.
- Issu d'une famille de condition très modeste, élève de l'école Communale de la rue Saint-Louis en l'île et déjà remarqué par ses maîtres, boursier de la Ville de PARIS pour entrer au Lycée Charlemagne où il fit de très brillantes études jusqu'à Math élémentaires.

- Toujours prix d'excellence de ses classes, son intelligence très vive lui permit de compenser le handicap social fortement marqué à cette époque, et d'accéder comme il le méritait aux plus hautes études: Maths Spéciales et préparation à l'école Polytechnique au Lycée SAINT-LOUIS, il était reçu 6ème au concours d'entrée de 1914.
Mobilisé comme Aspirant d'Artillerie, il fit les premières années de la guerre dans I'Artillerie de tranchée, blessé avec citation, il obtient sa mutation dans l'Aviation en 1916, mais sa vue non conforme ne lui permit que d'être nommé sous-lieutenant d'Observation.

A la fin de la guerre, Lieutenant d'Aviation, il reprit ses cours à l'école Polytechnique, se maria et quitta l'école en 1920.
- Entré comme ingénieur chez Kuhlmann à MARSEILLE, il n'avait pas perdu le contact avec ses camarades de promotion, et ces derniers firent appel à lui pour entrer à la Société  Latécoère en 1923 comme Ingénieur de l 'Exploitation à TOULOUSE.
- Il devint rapidement l'Adjoint de Didier DAURAT qui l'avait vite remarqué. Nommé Directeur de l'Exploitation en Amérique du Sud après la création de la Cie Générale Aéropostale, il fut affecté à RIO-DE-JANEIRO en 1928. Il dirigea plusieurs missions avec Jean MERMOZ et Paul VACHET pour reconnaître les lignes.
Revenu à TOULOUSE il repartait en Mars 1930 pour BUENOS-AIRES avec les mêmes fonctions, il y fut un des créateurs du réseau de l'Aéropostale en Argentine et vers le Chili
- Il périt dans le Rio de la Plata le 10 Mai 1930 en mission officielle, avec l'équipage du Laté 28, le Chef Pilote Elisée NEGRIN, le Radio-Navigant PRUNETTA et un passager brésilien, alors qu'il venait accueillir à NATAL l'hydravion transatlantique ayant permis le premier courrier 100 % aérien entre la France et les pays d'Amérique du Sud. Tout comme le pilote NEGRIN, Julien PRANVILLE avait donné son coussin pneumatique au passager brésilien pour lui permettre de gagner le rivage mais ce dernier, probablement perdu dans la nuit n'y parvint pas. Il sera remplacé par Émile Barrière
-Julien PRANVILLE avait été décoré de la Croix de Guerre avec Palmes, il était Chevalier de la Légion d'Honneur.
-Ce grand Français a fait l'objet d'une Citation à l' Ordre de la Nation.
-De son mariage, il avait eu un fils, Pierre PRANVILLE, (Air France: une histoire d'amour) né le 12 Octobre 1923 à TOULOUSE, qui est actuellement (1974) Chef d'un important service à la Cie nationale AIR-FRANCE, et a comme épouse la fille du pilote Elisée NEGRIN avec lequel son père a trouvé la mort.


Mille mètres, le Breguet survole Carcassonne. Julien Pranville, n'ayant pas la place pour s'asseoir, est debout contre le dossier du siège pilote. Il se hausse sur la pointe des pieds pour ne rien perdre du paysage. Devant, les Pyrénées resplendissent. Le Canigou est étincelant. A la demande de l'inspecteur enthousiasmé, le pilote frôle ses pentes. Ripoll, Vich, Barcelone au loin. L'avion traverse la ville entre le Tibidabo et Montjuif, puis descend assez vivement pour se poser au Prat de Llobregat où l'on attend avec impatience les pièces de rechange qu'il apporte. L'avion-cargo se devant la baraque d'escale. Verdier descend, serre des mains. On roule un  escabeau pour permettre au petit inspecteur de s'extraire de l'avion d'abord, de son immense peau de bique et de ses chaussures fourrés ensuite. Enfin, il apparaît sans tout cet accoutrement, petit, tout petit, minuscule. Présentations. Quand il apprend qu'il doit inspecter son escale, le chef de base se renfrogne. Hum... Julien  Pranville aura du mal à se faire adopter.
Le matériel pour Barcelone est descendu, examiné, contrôlé. Révision rapide de l'avion, remplissage des réservoirs, vérification de l'huile. Prêt, en route. A nouveau serrement de mains.
- Merci, dit Pranville. J'ai fait avec un très beau vol, je ne pourrai oublier cette vision des Pyrénées. Puis: "Attention. Même sans moi et sans tout ce qu'on descend ici, je crois bien que vous êtes encore en surcharge." Le pilote le regarde étonné.
"Tiens ce petit inspecteur, il n'a ni les yeux, ni les oreilles dans sa poche. Il a  donc parfaitement compris les conditions dans lesquelles il s'embarquait à Toulouse." source







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