1927-1933. South America. History of AEROPOSTALE. French aviation
company founded by Marcel Bouilloux-Lafont, the greatest visionary
of all the promoters of the world's airlines
Les pages sur l'Aéropostale
(1927-1933) et
son fondateurMarcel
Bouilloux-Lafont (maire
d'Etampes),
ne sont pas celles d'un roman d'aventure. Elles
constituent un recueil de témoignages
irréfragables de son HISTOIRE. Elles ont pour
objet d'informer objectivement le monde
aéronautique ou non, face aux nombreux détracteurs
systématiques éloignés de la réalité historique
profondément et honteusement travestie, truquée et
bafouée.
L’aviation fut le
résultat d’une œuvre de foi. C’est pourquoi
elle a sa mystique, son apostolat, son
martyrologe (Michel
Faucheux)
Docteur ès
lettres de l'Université de la
Sorbonne, exposé en 3 parties,
36 minutes
Marcel Bouilloux-Lafont, ce
personnage unique, généreux, flamboyant, non
seulement une véritable humanité mais encore une
secrète poésie... avec une opiniâtreté sans
pareil, ce maître d'œuvre... devint le patron d'une
plus importante entreprise aérienne mondiale ...
faute de temps, Mermoz n'apprendra à piloter qu'à une seule
personne
, mais quelle personne, Marcel Bouilloux-Lafont...
l'Aéropostale était devenue une sorte d'ambassade
volante avec ses succursales, ses aérodromes, ses
stations...stimulés par ses pionniers... 1/3...
l'enthousiasme de Marcel Bouilloux-Lafont était
illimité, cet homme d'action visionnaire cherchant
toujours à mieux servir la gloire et les intérêts
de la France... l'Aéropostale fut réduite à
pas grand chose par la France des partis et des
clans...l'administration française avait encouragé
Marcel Bouilloux-Lafont à s'endetter tout en lui
promettant de l'aider... ce fut le gouvernement
français, non pas les créanciers rassurés par la
progression des recettes, qui exigea le dépôt de
bilan... 2/3 ... ce manque de vision et de
patriotisme, on le retrouve aujourd'hui...un vif
sentiment de satisfaction nous saisit lorsque nous
apprenons que les héros de l'Aéropostale
continuèrent à vaincre les tempêtes sans toujours
recevoir leur solde durant la période de
liquidation... une œuvre plus qu'une affaire...
l'argent prêt à broyer tout sur son passage... tant
de haines se déchaîner contre la plus éclatante
réussite française à l'étranger... les ailes
françaises ne battirent pas complètement retraite
ainsi qu'en témoignent les prouesses techniques de
l'ingénieur Couzinet créateur de l'Arc-en-Ciel en
1929... aucun autre avion au monde était capable, à
220km/h de moyenne, de traverser deux fois l'océan,
de voler 700km avec un moteur en moins... (René
Couzinet, 1904-1956, une passion qui ronge
jusqu'à la moelle, version
anglaise) une affaire pour l'aviateur,
une simple affaire à expédier pour les politiques...
au défaitisme entretenu par certains politiciens
français répondait en revanche une fiévreuse
activité germanique... les anciens de la ligne
n'oubliaient pas de rendre visite à Marcel
Bouilloux-Lafont, ruiné, devenu aveugle qui leur
confia: "ce qui me pèse surtout c'est que le
désastre de l'Aéropostale provoqué par la
confiance dans la parole du gouvernement français
a entraîné la ruine d'entreprises prospères
constituées avec des capitaux français"... la
mort le surprit le 2 février 1944... Marcel
Bouilloux-Lafont à qui l'Aéropostale et les Ailesfrançaises
doivent tant... essayons d'imaginer la vie de cet
entrepreneur, de ce bâtisseur d'empire... plus
de 50 ans après sa disparition il est important de
perpétuer sa mémoire... en juillet 1937, sept
mois et demi après la disparition de Mermoz, Air
France et le ministère de l'Air signaient une
entente avec la Lufthansa, les Allemands qui
n'avaient pas réalisé le quart de l'œuvre accompli
par nos pilotes surent en tirer de justes
bénéfices.. (De
l'affairisme à la trahison,7 janvier 1932) 3/3
Jean
Mermoz à Marcel Bouilloux-Lafont: "Vous êtes un
peu beaucoup des nôtres. Vous avez tenu à vivre bien
souvent l'existence d'un pilote de courrier. Vos trente
trois mille kilomètres aériens le prouvent. Vous avez su
partager nos enthousiasmes, comprendre tout ce qu'il y
avait en tout votre personnel de forces neuves… Vous
avez eu confiance en nous… et vous savez maintenant que
l'affection de tous vous est acquise" Discours
mai 1930
Marcel Bouilloux-Lafont (maire d'Etampes)
qui a forgé l'AEROPOSTALE, n’est pas un "héros
oublié" de l’histoire de l’aviation: c’est un monument
enfoui sous les sables d’une bien étonnante amnésie...
Aéropostale, compagnie aérienne
mythique qui, de nos jours encore, demeure présente
dans tous les esprits, fut terriblement malmenée.
Malmenée en son temps, par la concurrence, par le
contexte économique, par les intrigues
politiciennes... Malmenée encore pendant plus d’un
demi-siècle après sa disparition et celle de son
grand artisan, Marcel Bouilloux-Lafont. Le rideau
n’est même pas tombé avec la mort misérable de ce
dernier en 1944, car après que sa prestigieuse
société ait été sacrifiée sur un autel sordide
commença la seconde agonie de l’Aéropostale: celle
de la falsification historique et de la
désinformation. Après le discrédit et la ruine,
Marcel Bouilloux-Lafont, qui avait réussi où
Pierre-Georges Latécoère avait échoué, connut la
pire des morts: celle de l’enfouissement dans les
oubliettes de l’Histoire. Marcel Bouilloux-Lafont
eut le triste privilège d’être mort trois fois: de
la mise à mort de sa société en 1933, de son décès
d’homme déchu dans un hôtel de Rio de Janeiro en
1944, et d’une coupable amnésie dont commence juste
à se remettre actuellement le pays réputé être le
berceau de l’aviation, alors que toute l’Amérique du
Sud se souvient.
L’Aéropostale, dont tout le monde connaît le nom,
c’était lui. Cette Aéropostale, dont tant
d’auteurs se gargarisent, a suscité une
impressionnante quantité d’écrits. À de très rares
exceptions près,
ces auteurs ont souvent ressassé les mêmes
omissions, les mêmes approximations, les mêmes
fables. Bouilloux-Lafont n’est pas un "héros
oublié" de l’histoire de l’aviation: c’est un
monument enfoui sous les sables d’une bien
étonnante amnésie contre laquelle s’était déjà
manifesté Marcel Dassault en 1980.
Guillemette de Bure étant la petite-fille de Marcel
Bouilloux-Lafont, on était en droit de craindre un
livre où la dévotion familiale prendrait le pas sur
l’Histoire. En dépit d’un titre aux accents un
tantinet racoleurs, nous sommes en présence d’un
ouvrage puissamment documenté, à la rigueur
historienne sans faille, permettant de jeter sur
l’Aéropostale un œil neuf, bien éloigné de la
romance à trois sous.
Les secrets de l’Aéropostale ne se limite pas à la
réhabilitation (justifiée) de Marcel
Bouilloux-Lafont et de son œuvre: il balaie,
documents inédits à l’appui, tout un fatras de
légendes. Ajoutons à cela qu’il brosse un portrait
sans concession du milieu politique délétère de
l’époque, ainsi que de certains aspects peu connus
de la scène internationale de l’entre-deux-guerres.
À la fois passionnant et hautement édifiant, écrit
d’une plume vive et alerte où pointe parfois un
fleuret non moucheté, le livre de Guillemette de
Bure, sans doute celui d’une vie, était attendu
depuis de trop longues années. Il est sans conteste
l’ouvrage sans lequel il sera désormais outrecuidant
de parler de l’Aéropostale sans l’avoir lu en
profondeur.
Ce volume est enrichi de très nombreuses notes
regroupées en fin de chapitre, d’annexes judicieuses
(dont une chronologie, une impressionnante
bibliographie, des index de noms de lieux , de
sociétés et de compagnies), et agrémenté d’un cahier
de seize pages de photos souvent inédites, la
plupart issues de la collection de l’auteur ou des
Archives Nationales Argentines. SOURCE
«Je suis sûr
qu'un jour justice sera faite et que
l'on comprendra que Marcel
Bouilloux-Lafont a réalisé l'Aéropostale
pour que la France puisse être et
demeurer en Amérique du Sud» (Mermoz dans "Mes
vols", page 74, édition originale)
L'AÉROPOSTALE
n'existait pas avant avril 1927 et a été
liquidée mi-1933.
et
non pas La ligne Latécoère-Aéropostale
qui n'a jamais existé et qui a été créée
selon les nécessités et intérêts du
moment, discréditant l'œuvre
de Pierre-Georges Latécoère. (Il y a eu 2
compagnies bien distinctes, avant le
1er avril 1927, la C.G.E.A.,
Compagnie Générale des Entreprises
Aéronautiques, et ensuite la C.G.A.,
Compagnie Générale Aéropostale de
Marcel Bouilloux-Lafont, celle qui a
une résonance mondiale)
voir Chaque
compagnie à sa place
Reporter
les écrits d'époque rapproche plus de l'HISTOIRE
que celle ressassée, devenue, à force de
rumination mentale et de paresse intellectuelle,
légende,
hormis les mensonges tendancieux et les vérités
mal comprises.
Ci-dessous, que des documents d'époque.
Ethique
Franchir
l'océan février
1929
Les
difficultés matérielles étaient nombreuses;
pourtant elles étaient peu de chose à côté
de celles d'ordre moral qu'il s'agissait de
vaincre. On imagine facilement à
quelles compétitions, à quelles ambitions, à
quelles puissances de tous ordres la
C.G.E.A. (Compagnie
Générale des Entreprises Aéronautiques de
Pierre-Georges Latécoère)
s'était heurtée. Peut-être se fut-elle brisé
les ailes —c'est le cas de le dire— si
un homme, imprégné de culture aéronautique
naissante, maire d'Etampes, (un
maire extraordinaire) encore
ne se fut trouvé là, dont la volonté,
l'énergie, la persévérance vinrent à bout
de tout. Dans l'Amérique du
Sud, M. Marcel Bouilloux-Lafont avait de
longue date déjà groupé, sous son
autorité, d'impressionnants moyens d'action;
il les mit au service de l'Aviation
française, et bientôt, prenait forme
la gigantesque entreprise destinée à
maintenir et à développer le prestige du
pavillon français dans toute l'Amérique du
Sud. source
L'AÉROPOSTALE
est une réalisation qui a
demandé autant d'ingéniosité que de
méthode et d'énergie. Elle
a forcé l'admiration du monde. Elle est née de
l'initiative privée de Marcel Bouilloux-Lafont.
Elle s'est constituée avec des capitaux privés
et avec des engagements formels de l'Etat.
Après une longue étude approfondie
du "dossier" (dès
juin 1928,ce fut une victoire de
l'Aviation française, voir ci-dessous)
, fin mars 1927, Marcel Bouilloux-Lafont,
devient président et actionnaire majoritaire
de la C.G.E.A., achetant 93% des parts,
C.G.E.A. rebaptisée "Compagnie Générale Aéropostale".
Tout en gardant les structures internes,
infatigable "défricheur
du ciel", il réussit en particulier en
Amérique du Sud là où son
prédécesseur avait échoué. Il établit ainsi la
liaison aérienne continue entre Toulouse et
Santiago du Chili et, à travers des "compagnies
sœurs"
, entre Toulouse et Asuncion (Paraguay)
et Rio Gallegos, à la pointe sud des
Amériques. Les liaisons seront également
explorées vers le Nord-Ouest de Natal,
Guayana, Venezuela et les Antilles françaises.
Marcel
Bouilloux-Lafont le plus grand visionnaire parmi
tous les promoteurs des compagnies aériennes du
mondeRon
Davies & Air
cargo news, 14 juin 2014 et contrairement à
tout ce qui écrit, Marcel Bouilloux-Lafont
n'était pas installé au Brésil, il était maire
d'Étampes, un des berceaux de l'Aviation
française.
Pierre-Georges
Latécoère, devant l'ampleur de
la tâche,abandonne son projet,
relier l'Europe à l'Amérique du Sud, et vendla C.G.E.A. (Compagnie
Générale d'Entreprise Aéronautique).
Autant il fut facile sur le
papier de tracer un trait qui unit cités et
continents autant la tâche fut
extrêmement compliquée. Après une
étude rigoureuse, Marcel
Bouilloux-Lafont l'achète et crée l'Aéropostale(C.G.A. Compagnie
Générale
Aéropostale). Le capital
investi atteint près de 300 millions, «J'ai mis toutes mes
ressources dans la balance, y
compris ma fortune personnelle
et celle des miens
».
17 juin 1928
Victoire
de l'aviation française. (texte
entier) La
liaison Europe-France-Amérique du Sud la
possession et le contrôle des lignes
aériennes est pour l'avenir d'une
nation d'importance capitale.... lutte engagée entre
notre aviation nationale et l'aviation
allemande... Le 1er
novembre 1927 enfin, la ligne
Natal-Buenos-Aires... La
jonction entre les tronçons France-Afrique
et le tronçon de l'Amérique du Sud était
établie le 1" mars 1928, par la
collaboration mixte de l'hydravion
et de l'aviso... Le personnel affecté à ce
service comprend outre les chefs de bases
72 pilotes, 200 mécaniciens, 50 radios,
400 manœuvres, 40 officiers de marine, 300
marins.... Le matériel se compose de 200
avions, 10 hydravions, 500 moteurs, 6
avisos rapides, 4 dépanneurs, 6 vedettes,
3 citernes à mazout, 2 citernes à eau. -Le Maréchal
LYAUTEY écrit le 2 juillet 1931:
«Nous ne pensons pas que le développement de
l'aviation française se puisse envisager sous
les aspects séparés soit des lignes, soit des
terrains d'atterrissage, soit du matériel, soit,
enfin de l'effort financier nécessaire: la
question est une et doit être traitée dans son
ensemble en prenant comme point de départ les
possibilités de liaison aériennes françaises et
l'ordre d'urgence dans leur établissement». source
février 1929
Le
programme envisagé
actuellement par la C.G.A. pour
l'Amérique, si vaste qu'il soit, n'est
qu'une partie de celui beaucoup plus
général que l'Aéropostale s'est imposé et
dont l'exécution va se poursuivre en
Europe et en Afrique...»
1er mars 1931
L'Aéropostale «est mise en
liquidation...» pour être
définitivement liquidée 2 ans plus tard. La convention avec l'Etat
français n'ayant pas été respectée les
questions financières apparaissent; il ne
s'agissait pas seulement d'une promesse,
signée le 2 août 1929 par le ministre de l'air, M.
Laurent Eynac; cette convention ne fut
pas respectée pour des raisons
politiques. voir==>
7 mars 1931
Marcel
Bouilloux-Lafont écrit:
«L'Aéropostale traverse une crise, mais
elle n'est pas menacée dans son existence.
De quoi souffre l'Aéropostale?»
mai
1931
La vérité de
l'Aéropostale
C'est une simple relation des faits, une réponse
objective à des critiques émises souvent avec
parti pris ou sur la foi de renseignements
inexacts. Lettre
ouverte à M. Marcel Bouilloux-Lafont
par André Melchissédec (directeur de la revue
française Paris-Sud et Centre d'Amérique),
à la suite d'une conversation avec M.
Marcelo de Alvear, Président de l'Argentine
(1922-1928)
26 mai 1931
Marcel
Bouilloux-Lafont écrit(Lettre
ouverte au fameux aéronaute allemand,
docteur Eckener, de façon claire et
nette y sont dénoncés les agissements de
nos concurrents allemands doublés de
manœuvres antifrançaises):
«De même que,
pendant la guerre, une victoire du
front a parfois été compromise
par une défection de l'arrière
et par les résultats d'un défaitisme
habilement organisé par l'adversaire,
de même nos succès hors des
frontières se sont trouvés
brutalement compromis par une
défaillance de ceux qui avaient
le devoir de nous défendre et
d'accompagner nos efforts. Une rafale
est venue, née d'intrigues politiques,
de désirs de vengeance
inassouvis et d'ambitions mesquines,
alimentée par des jalousies tenaces.
En quelques jours, l'essor de
l'Aéropostale, s'est trouvé brisé, et
le fruit
d'un travail aride de
plusieurs années est
fortement compromis. Pour sauver
l'œuvre entreprise, pour suppléer aux
ressources sur lesquelles la
signature ministérielle me
laissait en droit de compter,
j'ai mis toutes mes ressources
dans la balance, y compris ma fortune
personnelle et celle des miens. Cela
n'a pas suffi, Docteur Eckener,
mais la semaine même où nous
n'avons pu trouver dans notre
pays les quelques millions
nécessaires à une échéance de
l'Aéropostale, 800
millions étaient trouvés, en
un clin d'oeil, à destination
de l'Allemagne... Et Puis
vous avez chez nous des amis fidèles, ceux
dont il a été dit à la tribune de la Chambre
que, par un merveilleux hasard, leurs
discours et leurs votes se trouvaient
beaucoup moins souvent en concordance avec
les intérêts de leur pays que ceux du
vôtre...» Maurice
Bouilloux-Lafont, jeune frère de
Marcel de 4 ans, député du Finistère de 1914
à 1932, vice-président de la Chambre des
députés, fin 1930, fait connaître son
intention d'en briguer la présidence. Une
campagne de presse hideuse se déclenche qui
va déborder sur les activités du frère du
parlementaire. C'est le début de l'attaque
contre l'Aéropostale, d'autant plus qu'en
tant que rapporteur du budget de la Guerre,
en 1926, il avait dénoncé le gigantesque
effort de l'Allemagne pour reconstruire son
aviation militaire allemande par le
truchement de son aviation civile. Il est
regrettable de trouver dans les contacts
France-Allemagne M. Latécoère qui avait
vendu sa compagnie à Marcel Bouilloux-Lafont
et P.L. Weiller dont le rôle fut complexe
mais dont le but était «d'évincer
définitivement les dirigeants de
l'Aéropostale» à son profit toutes
les sources d'époque
7
janvier 1932
!!!
Création
d'une «communauté
d'intérêts franco-allemande» (retour
dans le texte) pour le
trafic aérien, qui aboutirait à
la création d'une Société commune
dirigée par le Dr Eckener, du coté
allemand, et par M. Latécoère, du coté
français, étrange complaisance que rencontre
chez nous la propagande aérienne allemande.
Des pourparlers se nouent à Berlin, à
l'ombre du Comité de rapprochement
économique franco-allemand, pour faire
passer dans des mains allemandes
nos positions aériennes en Amérique du
Sud. Le plan est d'une tragique
simplicité, écrit Jacques Ditte, on
travaille à tuer l'aviation française
pour permettre au zeppelin et à la Lufthansa
de cueillir les fruits du labeur et de
l'héroïsme français. M. P.-L. Weiller, dont
les intérêts en Europe centrale sont
considérables (CIDNA), suivra de très près
les conversations engagées à Berlin par M.
Dautry, sous l'égide de ce fameux Comité de
rapprochement économique. Ci-dessous: Les dessous politiques (intrigue
d'affairistes de l'aviation). Voir
aussi: ECHEC
DE LA COLLABORATION FRANCO-ALLEMANDE
(avril
1931)
Octobre 1932
Un des épisodes les plus sordides de
l'histoire de l'aviation française... «... affaire
des faux de l'aviation» qui aboutira en mars
1933, auprocèsdu même
nom. Une affaire où
politiciens, ministres, policiers
et espions (Faux-Pas-Bidet,
Jean de Lubersac, Collin dit
Lucco...) sont embourbés
jusqu'aux cheveux». André,
fils de Marcel Bouilloux-Lafont fut
victime expiatoire d'une affaire
d'espionnage et de contre-espionnage, sur
fonds de manœuvres nazies qui convoitaient
l'infrastructure créée par les
Bouilloux-Lafont en Amérique du Sud. Il
fut inculpé dans le procès des faux de
l'aviation en 1933. toutes
les sources d'époque
12
nov. 1932
Les
dessous politiques du scandale de
l'Aéropostale et l'affaire judiciaireEtude
d'ensemble sur la guerre des Routes, dont le
plan était fixé d'avance. L'auteur montre les
dessous politiques du scandale de l'Aéropostale.
Il révèle que derrière le paravent il y avait
une intrigue d'affairistes de l'aviation, et que
cette intrigue visait à livrer à la Lufthansa et
au Konzern Zeppelin les dépouilles de notre
Aéropostale. Le paravent, c'est l'affaire
judiciaire avec laquelle on égare le public.
Cette affaire judiciaire, ou plus exactement
policière, a des dessous singuliers, et on l'a
embrouillée à souhait selon les méthodes en
honneur à la rue des Saussaies (ministère de
l'intérieur)..REVUE HEBDOMADAIRE1932/11/12
7 jan 1933
Marcel
BOUILLOUX-LAFONT TENTE DE GARDER LA MAINMISE SUR
LES AEROPOSTALES SUD-AMERICAINES, ALORS QUE LA
COMPAGNIE GENERALE AEROPOSTALE EST EN
LIQUIDATION.
"Notre ami Jean Mermoz est chargé par nous de
vous communiquer nos instructions verbales et de
mettre au point avec vous un projet d'autonomie
réciproque de la Cie Générale Aéropostale et de
la Société Générale d'Aviation, et ce dans leur
commun intérêt. Les filiales de la Sté Générale
d'Aviation, Aeroposta Argentina, Aeroposta
Uruguaya, Ca Aeropostal Brasileira et Radio
Emissora seront rattachées directement à leur
matrice dont elles recevront les directives
[...] Jean Mermoz a nos pouvoirs pour toute
décision en ce sens". [Ce document fut confié à
Mermoz avant le départ de l'Arc-en-Ciel pour sa
traversée de l'Atlantique.] source
jan 1933
CHANTS
DE SIRÈNES SUR LE ZEPPELINEn
janvier 1932, des pourparlers se sont noués à
Berlin, à l'ombre du Comité
de rapprochement économique franco-allemand,
pour faire passer dans des mains allemandes nos
positions aériennes en Amérique du Sud.
L'affaire de l'Aéropostale a sa source dans ces
louches tractations, ainsi que le projet
d'internationalisation des aviations marchandes,
déposé en février 1932 par les représentants
français à Genève. Sur «le
chemin de Buenos-Aires», elle vient de
rencontrer le protecteur sérieux M. le
docteur Eckener, seigneur de la
Luftschiffbau Zeppelin Gesellchaft.
REVUE HEBDOMADAIRE 1933/01
25 mars1933
Les dessous politiques du scandale
de l'Aéropostale et l'affaire judiciaire
Quelques-uns des dessous de l'affaire
policière. D'un examen serré, solidement
étayé par des faits et des textes, il
résulte que tout s'est passé comme si la
Sûreté générale et les socialistes eussent
couru au secours des négociateurs de
Berlin mis en cause par M.
Bouilloux-Lafont. Tout s'est passé aussi
comme si le faussaire Lucco, indicateur de
police, eût exercé pendant deux ans et
demi des chantages réitérés sur les
constructeurs grâce à des documents mis
entre ses mains par certain service du
ministère de l'Air. Tout s'est passé comme
si les faux livrés à M. Bouilloux-Lafont
eussent été, au moins en partie, d'une
autre main que celle qui a été trop
facilement désignée par l'instruction.REVUE
HEBDOMADAIRE 1933/03/25
août 1933
Fin de
l'Aéropostale. Mai 1933
création de La Société Centrale pour
l'Exploitation des Lignes Aériennes (SCELA
ou S.C.E.L.A.) qui
regroupe Air Orient, la CIDNA, Farman et Air
Union, l'Aéropostale. Octobre 1933? la SCELA
devient Air France
Avant
1936
Marcel Bouilloux-Lafont dit à
Jean-Gérad Fleury et à Jean Mermoz
source
- Il faut que
je reprenne tout ce qui est viable dans mon
œuvre, ajouta-t-il avec décision. Je dois
subir une opération. Dés que j'en aurai fini
avec mes médecins (il était devenu aveugle),
je retournerai là-bas. J'y travaillerai
jusqu'à mon dernier souffle.
Une intervention chirurgicale lui ayant
rendu la vue d'un oeil.
- Je vois clair, s'écria-t-il avec une joie
d'adolescent. Je m'embarque pour Rio... au
travail!
Dés lors, avec une obstination de termite, le
vieil homme ramassa les bribes de son empire
et avec les ruines éparses des anciens
édifices il tenta d'échafauder une œuvre
nouvelle.
2 février 1944
Ruiné, Marcel Bouilloux-Lafont meurt
à Rio de Janeiro, ses rêves anéantis et oublié
de tous, sauf ceux qui connaissent
l'Histoire de l'Aviation Française et ceux qui
chérissent la mémoire d'un grand Français.
Quand elle
a débuté, nous étions dix-huit jeunes hommes
voués à son succès, de toute notre âme. De ces
dix-huit, nous restons quatre aujourd'hui et
tous ceux qui manquent sont morts à leur poste
en pleine lutte pour que la ligne vive.
Plus de quatre-vingts de nos morts ont jalonné
le long parcours de Toulouse à Santiago, de la
Cordillère des Andes aux Pyrénées. Vous
comprenez bien que pour nous leurs voix ne se
sont pas tues. Elles commandent. Mermoz
Plus
LA
CRÉATION DE L'AÉROPOSTALE
LE MONDE|•
Mis à jour le
Plus
Il y a
soixante ans La naissance de l'Aéropostale
Article
publié le 28 Février 1988
Par MARCK BERNARD
Le 1er
mars 1928, l'Aéropostale, sans doute la plus
célèbre compagnie aérienne française, tentait le
pari difficile d'acheminer le courrier sur le
parcours France-Amérique du Sud, soit quelque 13
400 kilomètres par la voie des airs, à
l'exception du tronçon Dakar-Natal où, pour la
première fois, entraient en service des avisos
affrétés pour la circonstance. PEU avant l'aube,
ce jour-là, Jean Mermoz s'envole de Buenos-Aires
avec deux mille lettres, le premier courrier
aérien d'Argentine destiné à la France, tandis
que, simultanément, Elisée Négrin et Gayrard
décollent de Toulouse pour assurer..
Ridicule
Les défis de Latécoère, créateur de
l'Aéropostale source
Article publié le 19 Octobre 2010
Par Jacques-Marie Vaslin
En dépit du
soin apporté à la rédaction de ces pages, il est
toujours possible qu'une erreur se soit glissée. Je
vous remercie de me faire part (cliquez sur l'icône E-MAIL)
de toute anomalie, afin de pouvoir la rectifier dans
les meilleurs délais. Pour coller à la vérité et
respecter la mémoire, tous les textes viennent de la
presse, revues, livres de l'époque concernée (aucun colportage).
Il est possible que certains, texte ou image,
n'appartiennent pas au domaine public. Dans ce cas
merci de m'indiquer le fonds documentaire concerné et
les propriétaires de l'œuvre afin que je fasse le
nécessaire.
Je remercie Frédérique
Sciore qui m'a
transmis ses archives sur Aeroposta
Argentina créée par Marcel
Bouilloux-Lafont avec le gouvernement argentin le 5 septembre 1927.
«L'Aeroposta
Argentina, une équipe dont les
pilotes méritèrent d'être classés parmi les grands
pilotes civiles de l'aviation mondiale... ils
tracèrent les premières épisodes de l'histoire
aéronautique de leur patrie. Jean-Gérard
Fleury dans La Ligne».
Jean-Gérard Fleury
Aéronautique.
La règle officielle qui lie les 4 compagnies ci-contre
a été "TOUJOURS
ALLER VOIR". Deux personnages légendaires l'ont
imposée. Didier
Daurat
pilote, fin été 1919, puis chef
d'exploitation (1920-1948) et, Raymond
Vanier (pour lui "ALLER VOIR ET INSISTER"),
pilote puis chef pilote de 1919 à 1959 . C'était leur
minima*. *minima, valable pour toutes les autres
compagnies: ensemble de valeurs
qui permet à un avion de se poser, visibilité, plafond
des nuages, équipement avion, infrastructure de la
piste, qualification équipage.
Sans oublier, Joseph
ROIG qui a démontré la viabilité des
lignes Casablanca-Dakar et Rio de Janeiro-Buenos Aires
1945-2000 France métropolitaine
(secteur Air France)
Plusieurs appellations: API,
Aviation postale intérieure, CEP, centre
d'exploitation postale etc.
En
imagesle groupe, réalisations, publicité
trompeuse...
"Les compagnies soeurs" créées en
étroite collaboration avec l'Aéropostale et avec les mêmes
règles
-la Companhia Aeronautica Brazileira
-Aeroposta Argentina,la plus importante dont
Saint-Exupéry était auprès d'elle comme lien avec
l'Aéropostale, qui a développé le secteur sud de
Buenos-Aires jusqu'en Patagonie et qui est devenue
Aerolineas Argentinas
-Aeroposta Uruguya -Aeroposta Venezolana
qui existe encore aujourd'hui.
Au Venezuela, le
gouvernement du général Juan Vicente Gómez rachète le
31 décembre 1933 une partie des actifs de
l’Aéropostale. La compagnie continue à être gérée par
du personnel français sous la direction de Robert
Guérin, officier français qui assurait la tâche de
conseiller technique de l’armée de l’air
vénézuélienne. Le 1er janvier 1935, elle passe
définitivement aux mains vénézuéliennes sous la
direction du commandant Francisco Leonardi. Elle
change aussi de nom et s’appellera désormais Linea
Aeropostal Venezolana (LAV).
En 1937, le gouvernement prend le contrôle intégral de
la compagnie en la recapitalisant. Les vieux Latécoère
sont remplacés par des Fairchild 71 et des Lockheeed
L-10 Electras. Au fil des années, la flotte ne cesse
de se moderniser: Douglas DC-3 et DC-4 (premiers vols
internationaux vers Boa Vista au Brésil et Aruba dans
les Antilles néerlandaises), Lockheed Constellation
(premier vol vers New York en 1947) et Super
Constellation, Vickers Viscount 701 (premier jet en
1956), Douglas DC-8 et DC-9.
À la suite de la création d’une nouvelle compagnie
nationale, Viasa, dont elle possède 51 % du capital,
la Linea Aeropostal Venezolana abandonne ses vols
internationaux au début des années soixante, pour se
consacrer uniquement aux vols intérieurs. Elle
simplifie aussi son nom en Aeropostal.
Triste fin
En août 1994, Aeropostal cesse ses opérations
commerciales. Deux ans plus tard, elle est vendue au
groupe privé Corporación Alas de Venezuela et reprend
ses opérations le 7 janvier 1997. Les débuts sont
prometteurs puisque des vols internationaux sont à
nouveau programmés vers l’Amérique du Nord et
l’Europe.
Mais une gestion douteuse jointe à un climat
économique incertain ont raison de la compagnie
privatisée. À la fin de 2007, à la suite d’un conflit
de travail et de démêlés avec le gouvernement, sa
flotte est réduite de 22 à seulement 3 avions. La
compagnie, surveillée de près par les autorités
aéroportuaires du pays, va de crise en crise. Au début
de 2008, elle est revendue à un groupe d’investisseurs
vénézuéliens, le groupe Makled. Elle n’est pas sauvée
pour autant : récemment, plusieurs membres de la
famille Makled ont été inculpés de trafic de drogues,
de blanchiment d’argent et même d’assassinat. Deux
d’entre eux sont aux mains de la justice et le
troisième est recherché par Interpol.
En 2009, Aeropostal vole encore, mais pour combien de
temps ? Triste fin pour celle qui fut la deuxième
compagnie aérienne d’Amérique latine (après la
colombienne Avianca), et la descendante directe de la
mythique Aéropostale de Mermoz et Saint-Exupéry.
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