mis à jour / updated :

1927-1933. South America. History of AEROPOSTALE. French aviation company founded by Marcel Bouilloux-Lafont, the greatest visionary of all the promoters of the world's airlines


Les pages sur l'Aéropostale (1927-1933) et son fondateur  Marcel Bouilloux-Lafont (maire d'Etampes), ne sont pas celles d'un roman d'aventure. Elles constituent un recueil de témoignages irréfragables de son HISTOIRE. Elles ont pour objet d'informer objectivement le monde aéronautique ou non, face aux nombreux détracteurs systématiques éloignés de la réalité historique profondément et honteusement travestie, truquée et bafouée.
L’aviation fut le résultat d’une œuvre de foi. C’est pourquoi elle a sa mystique, son apostolat, son martyrologe (Michel Faucheux)


Outil de traduction
                    gratuite de site Internet
by FreeWebsiteTranslation.com



   

 



Note sur L'ÉTUDE de l'AÉROPOSTALE: Étude de type thèse adaptée à la toile, liens hypertexte...plus de 500 pages WEB . Cette page est régulièrement mise à jour pour bien comprendre ce qu'a été l'AEROPOSTALE, le début et la fin . Voir aussi, "C'est quoi l'Aéropostale"   contact        recherche sur le site
                    
 

PLAN    
POUR COMPRENDRE   * Les livres sur l'Aéropostale   
    
Pourquoi L'éthique de l'auteur de cette page




Image

  AÉROPOSTALE      
fondée par Marcel Bouilloux-Lafont

  La culture du savoir 

La est entrée en jeu

Image



Ci-après une synthèse de L'épopée de l'Aéropostale, de Axel Maugey
Docteur ès lettres de l'Université de la Sorbonne, exposé en 3 parties, 36 minutes
Marcel Bouilloux-Lafont, ce personnage unique, généreux, flamboyant, non seulement une véritable humanité mais encore une secrète  poésie... avec une opiniâtreté sans pareil, ce maître d'œuvre... devint le patron d'une plus importante entreprise aérienne mondiale   ... faute de temps, Mermoz n'apprendra à piloter qu'à une seule personne , mais quelle personne, Marcel Bouilloux-Lafont... l'Aéropostale était devenue une sorte d'ambassade volante avec ses succursales, ses aérodromes, ses stations...stimulés par ses pionniers... 1/3... l'enthousiasme de Marcel Bouilloux-Lafont était illimité, cet homme d'action visionnaire cherchant toujours à mieux servir la gloire et les intérêts de la France... l'Aéropostale fut réduite à pas grand chose par la France des partis et des clans...l'administration française avait encouragé Marcel Bouilloux-Lafont à s'endetter tout en lui promettant de l'aider... ce fut le gouvernement français, non pas les créanciers rassurés par la progression des recettes, qui exigea le dépôt de bilan... 2/3 ... ce manque de vision et de patriotisme, on le retrouve aujourd'hui...un vif sentiment de satisfaction nous saisit lorsque nous apprenons que les héros de l'Aéropostale continuèrent à vaincre les tempêtes sans toujours recevoir leur solde durant la période de liquidation... une œuvre plus qu'une affaire... l'argent prêt à broyer tout sur son passage... tant de haines se déchaîner contre la plus éclatante réussite française à l'étranger... les ailes françaises ne battirent pas complètement retraite ainsi qu'en témoignent les prouesses techniques de l'ingénieur Couzinet créateur de l'Arc-en-Ciel en 1929... aucun autre avion au monde était capable, à 220km/h de moyenne, de traverser deux fois l'océan, de voler 700km avec un moteur en moins... (René Couzinet, 1904-1956, une passion qui ronge jusqu'à la moelle, version anglaise) une affaire pour l'aviateur, une simple affaire à expédier pour les politiques... au défaitisme entretenu par certains politiciens français répondait en revanche une fiévreuse activité germanique... les anciens de la ligne n'oubliaient pas de rendre visite à Marcel Bouilloux-Lafont, ruiné, devenu aveugle qui leur confia: "ce qui me pèse surtout c'est que le désastre de l'Aéropostale provoqué par la confiance dans la parole du gouvernement français a entraîné la ruine d'entreprises prospères constituées avec des capitaux français"... la mort le surprit le 2 février 1944... Marcel Bouilloux-Lafont à qui l'Aéropostale et les Ailes françaises doivent tant... essayons d'imaginer la vie de cet entrepreneur, de ce bâtisseur d'empire...  plus de 50 ans après sa disparition il est important de perpétuer sa mémoire... en juillet 1937, sept mois et demi après la disparition de Mermoz, Air France et le ministère de l'Air signaient une entente avec la Lufthansa, les Allemands qui n'avaient pas réalisé le quart de l'œuvre accompli par nos pilotes surent en tirer de justes bénéfices.. (De l'affairisme à la trahison,7 janvier 1932)  3/3


Jean Mermoz à Marcel Bouilloux-Lafont:  "Vous êtes un peu beaucoup des nôtres. Vous avez tenu à vivre bien souvent l'existence d'un pilote de courrier. Vos trente trois mille kilomètres aériens le prouvent. Vous avez su partager nos enthousiasmes, comprendre tout ce qu'il y avait en tout votre personnel de forces neuves… Vous avez eu confiance en nous… et vous savez maintenant que l'affection de tous vous est acquise" Discours mai 1930





Marcel Bouilloux-Lafont (maire d'Etampes) qui a forgé l'AEROPOSTALE, n’est pas un "héros oublié" de l’histoire de l’aviation: c’est un monument enfoui sous les sables d’une bien étonnante amnésie...

Aéropostale, compagnie aérienne mythique qui, de nos jours encore, demeure présente dans tous les esprits, fut terriblement malmenée. Malmenée en son temps, par la concurrence, par le contexte économique, par les intrigues politiciennes... Malmenée encore pendant plus d’un demi-siècle après sa disparition et celle de son grand artisan, Marcel Bouilloux-Lafont. Le rideau n’est même pas tombé avec la mort misérable de ce dernier en 1944, car après que sa prestigieuse société ait été sacrifiée sur un autel sordide commença la seconde agonie de l’Aéropostale: celle de la falsification historique et de la désinformation. Après le discrédit et la ruine, Marcel Bouilloux-Lafont, qui avait réussi où Pierre-Georges Latécoère avait échoué, connut la pire des morts: celle de l’enfouissement dans les oubliettes de l’Histoire. Marcel Bouilloux-Lafont eut le triste privilège d’être mort trois fois: de la mise à mort de sa société en 1933, de son décès d’homme déchu dans un hôtel de Rio de Janeiro en 1944, et d’une coupable amnésie dont commence juste à se remettre actuellement le pays réputé être le berceau de l’aviation, alors que toute l’Amérique du Sud se souvient.
L’Aéropostale, dont tout le monde connaît le nom, c’était lui. Cette Aéropostale, dont tant d’auteurs se gargarisent, a suscité une impressionnante quantité d’écrits. À de très rares exce
ptions près, ces auteurs ont souvent ressassé les mêmes omissions, les mêmes approximations, les mêmes fables. Bouilloux-Lafont n’est pas un "héros oublié" de l’histoire de l’aviation: c’est un monument enfoui sous les sables d’une bien étonnante amnésie contre laquelle s’était déjà manifesté Marcel Dassault en 1980.
Guillemette de Bure étant la petite-fille de Marcel Bouilloux-Lafont, on était en droit de craindre un livre où la dévotion familiale prendrait le pas sur l’Histoire. En dépit d’un titre aux accents un tantinet racoleurs, nous sommes en présence d’un ouvrage puissamment documenté, à la rigueur historienne sans faille, permettant de jeter sur l’Aéropostale un œil neuf, bien éloigné de la romance à trois sous.
Les secrets de l’Aéropostale ne se limite pas à la réhabilitation (justifiée) de Marcel Bouilloux-Lafont et de son œuvre: il balaie, documents inédits à l’appui, tout un fatras de légendes. Ajoutons à cela qu’il brosse un portrait sans concession du milieu politique délétère de l’époque, ainsi que de certains aspects peu connus de la scène internationale de l’entre-deux-guerres. À la fois passionnant et hautement édifiant, écrit d’une plume vive et alerte où pointe parfois un fleuret non moucheté, le livre de Guillemette de Bure, sans doute celui d’une vie, était attendu depuis de trop longues années. Il est sans conteste l’ouvrage sans lequel il sera désormais outrecuidant de parler de l’Aéropostale sans l’avoir lu en profondeur.
Ce volume est enrichi de très nombreuses notes regroupées en fin de chapitre, d’annexes judicieuses (dont une chronologie, une impressionnante bibliographie, des index de noms de lieux , de sociétés et de compagnies), et agrémenté d’un cahier de seize pages de photos souvent inédites, la plupart issues de la collection de l’auteur ou des Archives Nationales Argentines.    SOURCE 








D  E  V  O  I  R   D E  M  É  M  O  I  R  E  et de  V É R I T É         






Par Guillemette de Bure

D'une rigueur historienne sans faille, permettant de jeter sur l’Aéropostale un œil neuf, bien éloigné de la romance à trois sous. (aerostories)
«Je suis sûr qu'un jour justice sera faite et que l'on comprendra que Marcel Bouilloux-Lafont a réalisé l'Aéropostale pour que la France puisse être et demeurer en Amérique du Sud» (Mermoz dans "Mes vols", page 74, édition originale)  

  
L'AÉROPOSTALE n'existait pas avant avril 1927 et a été liquidée mi-1933.

Le 11 Avril 1927...  l'«AEROPOSTALE» est née
 

et non pas La ligne Latécoère-Aéropostale qui n'a jamais existé et qui a été créée selon les nécessités et intérêts du moment, discréditant l'œuvre de Pierre-Georges Latécoère. (Il y a eu 2 compagnies bien distinctes, avant le 1er avril 1927, la C.G.E.A., Compagnie Générale des Entreprises Aéronautiques, et ensuite la C.G.A., Compagnie Générale Aéropostale de Marcel Bouilloux-Lafont, celle qui a une résonance mondiale) voir Chaque compagnie à sa place











   
Reporter les écrits d'époque rapproche plus de l'HISTOIRE que celle ressassée, devenue, à force de rumination mentale et de paresse intellectuelle, légende, hormis les mensonges tendancieux et les vérités mal comprises.
Ci-dessous, que des documents d'époque
.   Ethique  

     






Franchir l'océan
février 1929
Les difficultés matérielles étaient nombreuses; pourtant elles étaient peu de chose à côté de celles d'ordre moral qu'il s'agissait de vaincre.  On imagine facilement à quelles compétitions, à quelles ambitions, à quelles puissances de tous ordres la C.G.E.A. (Compagnie Générale des Entreprises Aéronautiques de Pierre-Georges Latécoère)  s'était heurtée. Peut-être se fut-elle brisé les ailes —c'est le cas de le dire— si un homme, imprégné de culture aéronautique naissante, maire d'Etampes, (un maire extraordinaire) encore ne se fut trouvé là, dont la volonté, l'énergie, la persévérance vinrent à bout de tout. Dans l'Amérique du Sud, M. Marcel Bouilloux-Lafont avait de longue date déjà groupé,  sous son autorité, d'impressionnants moyens d'action; il les mit au service de l'Aviation française, et bientôt, prenait forme la  gigantesque entreprise destinée à maintenir et à développer le prestige du pavillon français dans toute l'Amérique du Sud. source  
L'AÉROPOSTALE est une réalisation qui a demandé autant d'ingéniosité que de méthode et d'énergie.  Elle a forcé l'admiration du monde. Elle est née de l'initiative privée de Marcel Bouilloux-Lafont. Elle s'est constituée avec des capitaux privés et avec des engagements formels de l'Etat.
Après une longue étude approfondie du "dossier" (dès juin 1928,ce fut une victoire de l'Aviation française, voir ci-dessous) , fin mars 1927, Marcel Bouilloux-Lafont, devient président et actionnaire majoritaire de la C.G.E.A., achetant 93% des parts, C.G.E.A. rebaptisée "Compagnie Générale Aéropostale".  Tout en gardant  les structures internes, infatigable "défricheur du ciel", il réussit en particulier en Amérique du Sud là où son prédécesseur avait échoué. Il établit ainsi la liaison aérienne continue entre Toulouse et Santiago du Chili et, à travers des "compagnies sœurs" , entre Toulouse et Asuncion (Paraguay) et Rio Gallegos, à la pointe sud des Amériques. Les liaisons seront également explorées vers le Nord-Ouest de Natal, Guayana, Venezuela et les Antilles françaises.



Marcel Bouilloux-Lafont le plus grand visionnaire parmi tous les promoteurs des compagnies aériennes du monde Ron Davies & Air cargo news, 14 juin 2014 
et contrairement à tout ce qui écrit, Marcel Bouilloux-Lafont n'était pas installé au Brésil, il était maire d'Étampes, un des berceaux de l'Aviation française.







1909 Parti d'Étampes Louis Blériot (37 ans) traverse la Manche. La France devient la Mecque européenne de l'aviation dans les années 1909-1911 et Étampes accueille  l'ensemble de la galaxie des pilotes et des ingénieurs.  Les 4 écoles des constructeurs Deperdussin – Henry Farman - Blériot - Tellier. Étampes & l'Aviation


1912-1927 Marcel Bouilloux-Lafont (41 ans), élu maire d'Étampes (1912 à 1929), voit grandir l'aviation ( il apprit à piloter à 58 ans en 1929, voir aussi  page 122) dans un milieu aéronautique, très proche de l'aviation, patriote (hommage aux morts de la Grande Guerre, Samedi 13 décembre 1924),    et deviendra un «Défricheur du ciel». (Parmi les projets de Société financière des nations chargée de liquider les comptes de guerre, celui de Marcel Bouilloux-Lafont mérite une attention spéciale, février 1919).


fin mars 1927 Pierre-Georges Latécoère, devant l'ampleur de la tâche, abandonne son projet, relier l'Europe à l'Amérique du Sud, et vend la C.G.E.A. (Compagnie Générale d'Entreprise Aéronautique). Autant il fut facile sur le papier de tracer un trait qui unit cités et continents autant la tâche fut extrêmement compliquée. Après une étude rigoureuse,  Marcel Bouilloux-Lafont l'achète et crée l'Aéropostale (C.G.A. Compagnie Générale Aéropostale). Le capital investi atteint près de 300 millions, «J'ai mis  toutes mes  ressources  dans la  balance, y compris  ma fortune  personnelle et  celle des  miens ».


17 juin 1928 Victoire de l'aviation française. (texte entier)  La liaison Europe-France-Amérique du Sud la possession et le contrôle des lignes aériennes est pour l'avenir d'une  nation d'importance capitale....  lutte engagée entre notre aviation nationale et l'aviation allemande... Le 1er novembre 1927 enfin, la ligne Natal-Buenos-Aires... La jonction entre les tronçons France-Afrique et le tronçon de l'Amérique du Sud était établie le 1" mars 1928, par la collaboration mixte de  l'hydravion et de l'aviso... Le personnel affecté à ce service comprend outre les chefs de bases 72 pilotes, 200 mécaniciens, 50 radios, 400 manœuvres, 40 officiers de marine, 300 marins.... Le matériel se compose de 200 avions, 10 hydravions, 500 moteurs, 6 avisos rapides, 4 dépanneurs, 6 vedettes, 3 citernes à mazout, 2 citernes à eau.
-Le Maréchal LYAUTEY écrit le 2 juillet 1931: «Nous ne pensons pas que le développement de l'aviation française se puisse envisager sous les aspects séparés soit des lignes, soit des terrains d'atterrissage, soit du matériel, soit, enfin de l'effort financier nécessaire: la question est une et doit être traitée dans son ensemble en prenant comme point de départ les possibilités de liaison aériennes françaises et l'ordre d'urgence dans leur établissement». source 


février 1929
Le programme envisagé actuellement par la C.G.A. pour l'Amérique, si vaste qu'il soit, n'est qu'une partie de celui  beaucoup plus général que l'Aéropostale s'est imposé et dont l'exécution va se poursuivre en Europe et en Afrique..


1er mars 1931 L'Aéropostale «est mise en liquidation...» pour être définitivement liquidée 2 ans plus tard.
La convention  avec l'Etat français n'ayant pas été respectée les questions financières apparaissent; il ne s'agissait pas seulement d'une promesse, signée le 2 août 1929 par le ministre de l'air, M. Laurent Eynac; cette convention ne fut pas respectée pour des raisons politiques.
voir==> Image


7 mars 1931 Marcel Bouilloux-Lafont écrit : «L'Aéropostale traverse une crise, mais elle n'est pas menacée dans son existence. De quoi souffre l'Aéropostale?»


mai 1931
La vérité de l'Aéropostale  C'est une simple relation des faits, une réponse objective à des critiques émises souvent avec parti pris ou sur la foi de renseignements inexacts. Lettre ouverte à M. Marcel Bouilloux-Lafont par André Melchissédec (directeur de la revue française Paris-Sud et Centre d'Amérique), à la suite d'une conversation avec  M. Marcelo de Alvear, Président de l'Argentine (1922-1928)


26 mai 1931 Marcel Bouilloux-Lafont écrit (Lettre ouverte au fameux aéronaute allemand, docteur Eckener, de façon claire et nette y sont dénoncés les agissements de nos concurrents allemands doublés de manœuvres antifrançaises) :
«
De même  que, pendant la  guerre, une victoire du front a  parfois été compromise par  une défection  de l'arrière et par  les résultats d'un défaitisme habilement organisé  par l'adversaire, de même  nos succès hors des  frontières se sont  trouvés brutalement  compromis par une  défaillance de ceux  qui avaient le  devoir de nous  défendre et d'accompagner  nos efforts. Une rafale est venue, née  d'intrigues politiques, de  désirs de vengeance  inassouvis et d'ambitions mesquines, alimentée par des  jalousies tenaces. En  quelques jours, l'essor  de l'Aéropostale, s'est trouvé  brisé, et le  fruit d'un travail  aride de plusieurs  années est fortement  compromis. Pour sauver  l'œuvre entreprise, pour  suppléer aux ressources sur  lesquelles la signature  ministérielle me laissait  en droit de  compter, j'ai mis  toutes mes ressources  dans la balance,  y compris ma fortune personnelle et  celle des miens. Cela n'a pas  suffi, Docteur Eckener,  mais la semaine  même où nous  n'avons pu trouver  dans notre pays  les quelques millions  nécessaires à une échéance  de l'Aéropostale, 800 millions  étaient trouvés, en un  clin d'oeil,  à destination de  l'Allemagne... Et Puis vous avez chez nous des amis fidèles, ceux dont il a été dit à la tribune de la Chambre que, par un merveilleux hasard, leurs discours et leurs votes se trouvaient beaucoup moins souvent en concordance avec les intérêts de leur pays que ceux du vôtre...»
Maurice Bouilloux-Lafont, jeune frère de Marcel de 4 ans, député du Finistère de 1914 à 1932, vice-président de la Chambre des députés, fin 1930, fait connaître son intention d'en briguer la présidence. Une campagne de presse hideuse se déclenche qui va déborder sur les activités du frère du parlementaire. C'est le début de l'attaque contre l'Aéropostale, d'autant plus qu'en tant que rapporteur du budget de la Guerre, en 1926, il avait dénoncé le gigantesque effort de l'Allemagne pour reconstruire son aviation militaire allemande par le truchement de son aviation civile. Il est regrettable de trouver dans les contacts France-Allemagne M. Latécoère qui avait vendu sa compagnie à Marcel Bouilloux-Lafont et P.L. Weiller dont le rôle fut complexe mais dont le but était «d'évincer définitivement les dirigeants de l'Aéropostale» à son profit    toutes les sources d'époque    


7 janvier 1932 !!! Création d'une «communauté d'intérêts franco-allemande» (retour dans le texte) pour le trafic aérien,  qui aboutirait à  la création  d'une Société commune dirigée  par le Dr Eckener, du coté allemand, et par M. Latécoère, du coté français, étrange complaisance que rencontre chez nous la propagande aérienne allemande. Des pourparlers se nouent à Berlin, à  l'ombre du Comité  de rapprochement économique franco-allemand, pour faire  passer dans des  mains allemandes  nos positions aériennes en Amérique  du Sud. Le plan  est d'une tragique  simplicité, écrit Jacques Ditte, on travaille à  tuer l'aviation française pour permettre au zeppelin et à la Lufthansa de cueillir les fruits du labeur et de l'héroïsme français. M. P.-L. Weiller, dont les intérêts en Europe centrale sont considérables (CIDNA), suivra de très près les conversations engagées à Berlin par M. Dautry, sous l'égide de ce fameux Comité de rapprochement économique. Ci-dessous: Les dessous politiques (intrigue d'affairistes de l'aviation). Voir aussi: ECHEC DE LA COLLABORATION FRANCO-ALLEMANDE (avril 1931


Octobre 1932 Un des épisodes les plus sordides de l'histoire de l'aviation française... «... affaire des faux de l'aviation» qui aboutira en mars 1933, au procès du même nom.  Une affaire où politiciens, ministres, policiers et espions (Faux-Pas-Bidet, Jean  de Lubersac, Collin dit Lucco...) sont embourbés jusqu'aux cheveux».  
André, fils de Marcel Bouilloux-Lafont fut victime expiatoire d'une affaire d'espionnage et de contre-espionnage, sur fonds de manœuvres nazies qui convoitaient l'infrastructure créée par les Bouilloux-Lafont en Amérique du Sud. Il fut inculpé dans le procès des faux de l'aviation en 1933.  toutes les sources d'époque    

Image
                                                                                                        


12  nov. 1932 Les dessous politiques du scandale de l'Aéropostale et l'affaire judiciaire Etude d'ensemble sur la guerre des Routes, dont le plan était fixé d'avance. L'auteur montre les dessous politiques du scandale de l'Aéropostale. Il révèle que derrière le paravent il y avait une intrigue d'affairistes de l'aviation, et que cette intrigue visait à livrer à la Lufthansa et au Konzern Zeppelin les dépouilles de notre Aéropostale. Le paravent, c'est l'affaire judiciaire avec laquelle on égare le public. Cette affaire judiciaire, ou plus exactement policière, a des dessous singuliers, et on l'a embrouillée à souhait selon les méthodes en honneur à la rue des Saussaies (ministère de l'intérieur).. REVUE HEBDOMADAIRE  1932/11/12


7 jan 1933
Marcel BOUILLOUX-LAFONT TENTE DE GARDER LA MAINMISE SUR LES AEROPOSTALES SUD-AMERICAINES, ALORS QUE LA COMPAGNIE GENERALE AEROPOSTALE EST EN LIQUIDATION.
"Notre ami Jean Mermoz est chargé par nous de vous communiquer nos instructions verbales et de mettre au point avec vous un projet d'autonomie réciproque de la Cie Générale Aéropostale et de la Société Générale d'Aviation, et ce dans leur commun intérêt. Les filiales de la Sté Générale d'Aviation, Aeroposta Argentina, Aeroposta Uruguaya, Ca Aeropostal Brasileira et Radio Emissora seront rattachées directement à leur matrice dont elles recevront les directives [...] Jean Mermoz a nos pouvoirs pour toute décision en ce sens". [Ce document fut confié à Mermoz avant le départ de l'Arc-en-Ciel pour sa traversée de l'Atlantique.]
source


jan 1933
CHANTS DE SIRÈNES SUR LE ZEPPELIN  En janvier 1932, des pourparlers se sont noués à Berlin, à l'ombre du Comité de rapprochement économique franco-allemand, pour faire passer dans des mains allemandes nos positions aériennes en Amérique du Sud. L'affaire de l'Aéropostale a sa source dans ces louches tractations, ainsi que le projet d'internationalisation des aviations marchandes, déposé en février 1932 par les représentants français à Genève. Sur «le chemin de Buenos-Aires», elle vient de rencontrer le protecteur sérieux M. le docteur Eckener, seigneur de la Luftschiffbau Zeppelin Gesellchaft. REVUE HEBDOMADAIRE 1933/01 


25 mars 1933 Les dessous politiques du scandale de l'Aéropostale et l'affaire judiciaire  Quelques-uns des dessous de l'affaire policière. D'un examen serré, solidement étayé par des faits et des textes, il résulte que tout s'est passé comme si la Sûreté générale et les socialistes eussent couru au secours des négociateurs de Berlin mis en cause par M. Bouilloux-Lafont. Tout s'est passé aussi comme si le faussaire Lucco, indicateur de police, eût exercé pendant deux ans et demi des chantages réitérés sur les constructeurs grâce à des documents mis entre ses mains par certain service du ministère de l'Air. Tout s'est passé comme si les faux livrés à M. Bouilloux-Lafont eussent été, au moins en partie, d'une autre main que celle qui a été trop facilement désignée par l'instruction. REVUE HEBDOMADAIRE 1933/03/25     


août 1933 Fin de l'Aéropostale. Mai 1933 création de La Société Centrale pour l'Exploitation des Lignes Aériennes (SCELA ou S.C.E.L.A.) qui regroupe Air Orient, la CIDNA, Farman et Air Union, l'Aéropostale. Octobre 1933? la SCELA devient Air France


Avant 1936
Marcel Bouilloux-Lafont dit à Jean-Gérad Fleury et à Jean Mermoz source
- Il faut que je reprenne tout ce qui est viable dans mon œuvre, ajouta-t-il avec décision. Je dois subir une opération. Dés que j'en aurai fini avec mes médecins (il était devenu aveugle), je retournerai là-bas. J'y travaillerai jusqu'à mon dernier souffle.
 Une intervention chirurgicale lui ayant rendu la vue d'un oeil.
- Je vois clair, s'écria-t-il avec une joie d'adolescent. Je m'embarque pour Rio... au travail!
Dés lors, avec une obstination de termite, le vieil homme ramassa les bribes de son empire et avec les ruines éparses des anciens édifices il tenta d'échafauder une œuvre nouvelle.



2 février 1944 Ruiné, Marcel Bouilloux-Lafont meurt à Rio de Janeiro, ses rêves anéantis et oublié de tous, sauf  ceux qui connaissent  l'Histoire de l'Aviation Française et ceux qui chérissent la mémoire d'un grand Français.

Quand elle a débuté, nous étions dix-huit jeunes hommes voués à son succès, de toute notre âme. De ces dix-huit, nous restons quatre aujourd'hui et tous ceux qui manquent sont morts à leur poste en pleine lutte pour que la ligne vive.  Plus de quatre-vingts de nos morts ont jalonné le long parcours de Toulouse à Santiago, de la Cordillère des Andes aux Pyrénées. Vous comprenez bien que pour nous leurs voix ne se sont pas tues. Elles commandent. Mermoz 


Plus

LA CRÉATION DE L'AÉROPOSTALE

LE MONDE |  • Mis à jour le 

Plus

Il y a soixante ans La naissance de l'Aéropostale

Article publié le 28 Février 1988
Par MARCK BERNARD

Source : 

 Extrait :

Le 1er mars 1928, l'Aéropostale, sans doute la plus célèbre compagnie aérienne française, tentait le pari difficile d'acheminer le courrier sur le parcours France-Amérique du Sud, soit quelque 13 400 kilomètres par la voie des airs, à l'exception du tronçon Dakar-Natal où, pour la première fois, entraient en service des avisos affrétés pour la circonstance. PEU avant l'aube, ce jour-là, Jean Mermoz s'envole de Buenos-Aires avec deux mille lettres, le premier courrier aérien d'Argentine destiné à la France, tandis que, simultanément, Elisée Négrin et Gayrard décollent de Toulouse pour assurer..

Ridicule
Les défis de Latécoère, créateur de l'Aéropostale  source
Article publié le 19 Octobre 2010
Par Jacques-Marie Vaslin



LIGNE AERIENNE - FRANCE-ARGENTINE - AUX MARTYRS DE L’AIR


Premier courrier 100% aérien de Toulouse à Santagio du Chili 11-15 mai 1930 



En images le groupe, réalisations, publicité trompeuse...



    étude de l'AEROPOSTALE                                 relevé presse de toute cette période en construction         

Recherche de noms sur le Figaro entre 1890 et 1940   

mot exact - exact word résultats par page - results per page
 



 
En dépit du soin apporté à la rédaction de ces pages, il est toujours possible qu'une erreur se soit glissée. Je vous  remercie de me faire part (cliquez sur l'icône E-MAIL) de toute anomalie, afin de pouvoir la rectifier dans les meilleurs délais. Pour coller à la vérité et respecter la mémoire, tous les textes viennent de la presse, revues, livres de l'époque concernée (aucun colportage). Il est possible que certains, texte ou image, n'appartiennent pas au domaine public. Dans ce cas merci de m'indiquer le fonds documentaire concerné et les propriétaires de l'œuvre afin que je fasse le nécessaire.
Je remercie  Frédérique Sciore  qui m'a transmis ses archives sur Aeroposta Argentina créée par Marcel Bouilloux-Lafont avec le gouvernement argentin le 5 septembre 1927. «L'Aeroposta Argentina, une équipe dont les pilotes méritèrent d'être classés parmi les grands pilotes civiles de l'aviation mondiale... ils tracèrent les premières épisodes de l'histoire aéronautique de leur patrie. Jean-Gérard Fleury dans La Ligne».


                  
Jean-Gérard Fleury  






Aéronautique. La règle officielle qui lie les 4 compagnies ci-contre a été "TOUJOURS ALLER VOIR". Deux personnages légendaires l'ont imposée.
Didier Daurat pilote, fin été 1919, puis  chef d'exploitation (1920-1948) et,
Raymond Vanier (pour lui "ALLER VOIR ET INSISTER"), pilote puis chef pilote de 1919 à 1959 . C'était leur minima*.
*minima, valable pour toutes les autres compagnies: ensemble de valeurs qui permet à un avion de se poser, visibilité, plafond des nuages, équipement avion, infrastructure de la piste, qualification équipage.
Sans oublier, Joseph ROIG qui a démontré la viabilité des lignes Casablanca-Dakar et Rio de Janeiro-Buenos Aires
C.G.E.A. Compagnie Générale d'Entreprises Aéronautiques 1919-1927  TOULOUSE-DAKAR
AEROPOSTALE (Compagnie Générale Aéropostale)  1927-1931...1933  FRANCE-DAKAR- AMERIQUE DU SUD & AFRIQUE
AIR BLEU (Airbleu) 1935-1939 France métropolitaine
POSTALE DE NUIT 1945-2000 France métropolitaine (secteur Air France)
Plusieurs appellations: API, Aviation postale intérieure, CEP, centre d'exploitation postale etc. 
En images le groupe, réalisations, publicité trompeuse... 




"Les compagnies soeurs" créées en étroite collaboration avec l'Aéropostale et avec les mêmes règles

-la Companhia Aeronautica Brazileira
-Aeroposta Argentina,la plus importante dont Saint-Exupéry était auprès d'elle comme lien avec l'Aéropostale, qui a développé le secteur sud de Buenos-Aires jusqu'en Patagonie et qui est devenue Aerolineas Argentinas
-Aeroposta Uruguya
-Aeroposta Venezolana qui existe encore aujourd'hui.


 Au Venezuela, le gouvernement du général Juan Vicente Gómez rachète le 31 décembre 1933 une partie des actifs de l’Aéropostale. La compagnie continue à être gérée par du personnel français sous la direction de Robert Guérin, officier français qui assurait la tâche de conseiller technique de l’armée de l’air vénézuélienne. Le 1er janvier 1935, elle passe définitivement aux mains vénézuéliennes sous la direction du commandant Francisco Leonardi. Elle change aussi de nom et s’appellera désormais Linea Aeropostal Venezolana (LAV).
En 1937, le gouvernement prend le contrôle intégral de la compagnie en la recapitalisant. Les vieux Latécoère sont remplacés par des Fairchild 71 et des Lockheeed L-10 Electras. Au fil des années, la flotte ne cesse de se moderniser: Douglas DC-3 et DC-4 (premiers vols internationaux vers Boa Vista au Brésil et Aruba dans les Antilles néerlandaises), Lockheed Constellation (premier vol vers New York en 1947) et Super Constellation, Vickers Viscount 701 (premier jet en 1956), Douglas DC-8 et DC-9.

À la suite de la création d’une nouvelle compagnie nationale, Viasa, dont elle possède 51 % du capital, la Linea Aeropostal Venezolana abandonne ses vols internationaux au début des années soixante, pour se consacrer uniquement aux vols intérieurs. Elle simplifie aussi son nom en Aeropostal.
Triste fin

En août 1994, Aeropostal cesse ses opérations commerciales. Deux ans plus tard, elle est vendue au groupe privé Corporación Alas de Venezuela et reprend ses opérations le 7 janvier 1997. Les débuts sont prometteurs puisque des vols internationaux sont à nouveau programmés vers l’Amérique du Nord et l’Europe.

Mais une gestion douteuse jointe à un climat économique incertain ont raison de la compagnie privatisée. À la fin de 2007, à la suite d’un conflit de travail et de démêlés avec le gouvernement, sa flotte est réduite de 22 à seulement 3 avions. La compagnie, surveillée de près par les autorités aéroportuaires du pays, va de crise en crise. Au début de 2008, elle est revendue à un groupe d’investisseurs vénézuéliens, le groupe Makled. Elle n’est pas sauvée pour autant : récemment, plusieurs membres de la famille Makled ont été inculpés de trafic de drogues, de blanchiment d’argent et même d’assassinat. Deux d’entre eux sont aux mains de la justice et le troisième est recherché par Interpol.

En 2009, Aeropostal vole encore, mais pour combien de temps ? Triste fin pour celle qui fut la deuxième compagnie aérienne d’Amérique latine (après la colombienne Avianca), et la descendante directe de la mythique Aéropostale de Mermoz et Saint-Exupéry.
                          



retour dans le texte

  

   retour dans le texte  




RETOUR DANS LE TEXTE


(Page: Dernière mise à jour ) 






  Bouilloux-Lafont  428  -Mermoz   647 



Aéropostale

  212 Périodique 

[France-aviation]    

  Marcel Bouilloux-Lafont
  13
Jean Macaigne
  51
Mermoz
  162
Latécoère
  135


 

- Accédez au Figaro entre 1890 et 1940: plus de 6 millions de noms répertoriés !
Grâce au site Gallica, émanation de la Bibliothèque Nationale de France, tous les numéros anciens du journal Le Figaro sont accessibles librement.

-Les aviateurs chez GeneaNet   



Free counters!