1927/10/23
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AÉRONAUTIQUE Les grands
exploits aériens Le raid France-Amérique du sud Les réceptions en l'honneur de Costes et de Le Brix se succèdent à Buenos-Aires au milieu d'un vif enthousiasme. Les aviateurs, accompagnés de M. Georges Picot,ambassadeur de France, ont rendu visite aux ministres de l'intérieur, de la guerre et de la marine. M. Picot a remis au ministre de l'intérieur la cravate de commandeur de la Légion d'honneur et lui a donné l'accolade. L'Aéro-Club de la République Argentine décernera son grand-prix à Costes et la Ligué des patriotes lui offrira une médaille d'or. Costes et Le Brix ont déposé des gerbes de fleurs sur la tombe du général San Martino. Le cercle militaire a offert en leur honneur un déjeuner, auquel l'ambassadeur assistait. Des discours très cordiaux ont été prononcés. La compagnie aéropostale française a donné une grande réception en l'honneur des deux aviateurs. L'ambassadeur de France et de nombreuses personnalités y assistaient. Le directeur de la compagnie, M, Deseyes, a prononcé un discours dans lequel il a fait l'éloge des aviateurs. Costes a répondu en, affirmant le succès prochaind'un service aéropostal France-Argentine. A l'occasion du raid France-Amérique du sud, M. da Alvear, président de la République Argentine, a fait parvenir à M. Gaston Doumergue un télégramme ainsi conçu: Je viens de serrer la main des braves aviateurs Costes et Le Brix qui ont réalisé par leur grand vol un exploit digne de l'admirable esprit et des traditions héroïques du peuple français. Au nom de la République Argentine, de son gouvernement et en mon nom propre, je désire que Votre Excellence accepte l'expression de nos plus sincères félicitations et l'assurance que mon pays entier célébra avec émotion et une profonde sympathie ce nouveau triomphe de la grande et noble France qui, avec une prédilection si marquée, a su se répandre en tous les temps dans l'âme argentine et qui servira, à resserrer plus encore les liens de notre ferme et cordiale amitié. DE Alvear. Le président de la République a répondu en ces termes: Je vous remercie des sentiments que vous avez bien voulu m'exprimer en votre nom, au nom du gouvernement argentin et au nom de votre pays à l'occasion de l'arrivée à Buenos Aires des aviateurs français Costes et Le Brix. L'exploit de mes compatriotes qui réunit à travers l'Océan, l'Argentine et la France ouvre la voie des communications rapides qui resserrerons encore les liens de profonde amitié existant entre nos deux pays. Je Saisis cette occasion pour adresser à Votre Excellence et à la nation argentinemes vœux les plus sincèrement amicaux. GASTON DOUMERGUE. D'autre part, M. Louis DelsoJ, président du Conseil municipal, a reçu de M. Adrien Fernandez Castro, président du conseil municipal de Buenos-Aires, et de M. Léopoldo Larco, secrétaire, le télégramme suivant: Au nom du conseil municipal représentant la population de Buenos-Aires, j'envoie nos félicitations à la ville de Paris pour l'héroïque effort et la glorieuse victoire des fils de France, Costes et Le Brix. M. Delsol a répondu ainsi: Paris, fief du magnifique exploit de nos compatriotes Costes et Le Brix, vous remercie de votre chaleureux message et envoie à votre radieuse cité ses fraternelles sympathies. Un télégramme de Costes et de Le Brix. La société française Hispano-Suiza nous communique le texte d'un câblogramme que cette maison a reçu de Costes et de Le Brix etque ceux-ci ont expédié après leur arrivée à Buenos-Aires. On verra par la teneur de ce télégramme quelles difficultés a dû surmonter l'appareil et quels efforts lui ont étédemandées. Voici ce texte. Hispano-Suiza, Bois-Colombes. Voyage Rio-Pelotas très dur. Plafond moins 60 mètres. Visibilité Inférieure 500 mètres. Côtes déchiquetées, abruptes, falaises rocheuses.Volions fréquemment quelques mètres de l'eau. Pluie battante. 1.400 kilomètres en 12 heures. Dure épreuve pour moteur qui a été admirable de régularité. COSTES ET LEBRIX. Ceux qui connaissent Costes. et qui savent !a pratique qu'il a des moteurs et de l'Hispano-Suiza en particulier, apprécieront comme elle mérite de l'être cette opinion autorisée que «ce fut une dure épreuve bout un moteur qui a été admirable de régularité». |
1928/01/05 |
AÉRONAUTIQUE Le services de
l'avion dans l'Afrique
du nord. On
sait que la
partie du Maroc,
située entre Rabat
et la frontière
du Maroc espagnol,
a été particulièrement atteinte par
les récentes perturbations atmosphériques. Les inondations
ayant entraîné l'interruption des communications
postales et télégraphiques,
afin de remédier
aux graves conséquences
de cet état
de choses, le
résident général a décidé
d'établir une
liaison aérienne entre Rabat
et Arbaoua, pour
assurer le service
postal et le ravitaillement des régions
les plus éprouvées
par l'inondation. Déférant au désir
de M. Steeg,
la Compagnie générale
aéropostalé
qui, depuis plus
de six ans,
assure la liaison
aérienne Toulouse-Casablanca, a mis
ses avions à
la disposition du
gouvernement chérifien
pour l'organisation du service
des secours. Ainsi,
tandis que les
vieux moyens de
transports défaillants
chemins de fer,
automobiles, devaient s'incliner
devant les éléments
révoltés, l'avion poursuivait
son. chemin à
travers la tempête. Quel
plus convaincant exemple
peut-on trouver
des possibilités de l'aéronautique
marchande, et quel
plus bel éloge
peut-on faire de
notre aviation
commerciale? D'autre part,
on télégraphie d'Alger qu'on
raison des
difficultés de communications
dues aux inondations,
et sur la
proposition du gouverneur
général de l'Algérie,
M. Bordes, une
partie de l'embranchement
aérien Alicante-Alger, dont le
trafic avait été
arrêté depuis le
1er janvier, est
maintenue en activité.
Il s'agit du
tronçon Alger-Oran.
Les avions, sur
ce parcours, suppléeront,
dans la mesure
du possible, au
manque de liaisons rapides.
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1928/01/19 |
L'inauguration de, la ligne France-Amérique du sud - On a lu
récemment dans différents
journaux que la
Compagnie générale aéropostale
avait inauguré,
à la date
du 16 janvier
1928; )a ligne
aérienne France-Rio-de-Janeiro-Buenos- Aires. Ainsi
présentée, cette information est inexacte.
Il ne s'agit,
en réalité, que de
voyage d'essais et
de mise au
point effectués soit par
avions sur les
secteurs terrestres Toulouse-Casablanca-Da-kar et
Pernambouc-Rio-de-Janeiro-Buenos-Aires,
soit par avisos
sur le tronçon
maritime îles du
Cap-Yert-île de Noronha.
La date de
la mise en
exploitation commerciale régulière
de fa ligne
France-Amérique du sud
est fixée au ier
mars 1928.
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1928/01/21 | AÉRONAUTiQUE - Sur la ligne Touiouse-Casablanca - Le 15 janvier dernier, l'avion-courrier Laté 25 de la Compagnie générale aéropostale, piloté par Negrin, partait de Casablanca à 6 heures 15 et arrivait à Toulouse le jour même, à 17 heures 45, couvrant en 11 heures 30 les 1,845 kilomètres du parcours, a une vitesse horaire d'environ 160 kilomètres, y compris les arrêt obligatoires aux escales. Il y a lieu de signaler que ce voyage fut accompli dans de très mauvaises conditions atmosphériques, par une pluietorrentielle et un vent violent sur la plus grande partie du trajet. D'autre part dans cette période de l'année où les jours sont particulièrement courts, le départ et l'atterrissage se firent la nuit sans aucun incident sur les aérodromes de Casablanca et Toulouse, spécialement aménagés à cet effet. Cette belle performance met en relief,outre la valeur professionnelle du pilote, auquel il convient de rendre hommage, les qualités du nouveau matériel qui équipera, très prochainement, en totalité. la ligne aérienne France-Amérique du sud. |
1928/04/06 |
A la Compagnie aéropostale La Compagnie Générale Aéropostale qui exploite le réseau aérien desservant l'Espagne, le Maroc, l'Algérie, Dakar, l'Afrique occidentale française et l'Amérique du sud, nous informe qu'à dater du mardi 10 avril, sa direction, ainsi que ses bureaux et services, seront transférés: 92, avenue des Champs-Elysées. (Téléph. Elysées 52-03, 52-04 et 52-05.) |
1928/06/13 | Les relations
aéro-postales France-Amérique du Sud . Le courrier
aérien France-Amérique du Sud,
parti de Toulouse
vendredi dernier 6
juin, à 6
heures du matin,
est arrivé àDakar
le lendemain samedi1
à 17 h.
55, couvrant ainsi
en 35 heures
îts 4,700 kilomètres
séparant les deux
villes. Pour la
première fois, le
courrier de France
a pu être
distribué à Dakar
le lendemain de
son départ.
Par ailleurs, nous
apprenons que le
courrier parti de
Rio-de-Janeiro samedi à
9 heures du
matin est arrivé
le soir méme
à Pernambouc. Les
avions de la
Compagnie générale aéropostale ont
donc pu, en
seize heures, relier
entre elles les
deux grandes villes,
alors que quatre
jours de navigationmaritime sont
nécessaires. Un programme de lignes aériennes coloniales - La direction de l'aéronautique au ministère du commerce, vient d'établir le projet d'ensemble d'un groupe de lignes aériennesdestinées à relier la métropole à ses colonies. En principe, ce programme comprend: 1- une ligne Paris-Hanoï; 2-une ligne Paris-Afrique équatoriiale-Madagascar; 3- une lignede New-York avec extension sur les Antilles françaises. La ligne Paris-Hanoi serait le prolongement, de Paris-Bagdad et emprunterai!t soit le parcours Prague, Constantinopleet Alep, soit celui de Marseille-Tunis-le Caire-Beyrouth. Un accord serait sur le point d'aboutir entre la Grande-Bretagne pour utiliser le secteur Bagdad-Rangoon et avec la Perse pour le passage des avions sur le territoire persan. La liaison entre la France et Madagascar par l'Afrique équatoriare serait assurée: 1- par la ligne Paris-Marseille-Tunis; 2- par la ligne Paris-Marseille-les Baléares-Alger, qui va être ouverte dans quelques jours; 3- par la ligne Paris-Marseille-(Toulouse)-Perpignan-Casabranca-Dakar. Ces lignes seraient prolongées et il est envisagé d'une part une liaison entre Dakar et Léopoldville par le golfe de Guinée et le Cameroun, et entre Dakar et Gao (Niger);d'autre part, une liaison également entre Dakar et Léopoldville par Alger, In-Salah, Gao, le lac Tchad. Bangui et Lissala (Congo), d'où le service serait assuré par l'aviation belge par Elisabethville, d'où l'aviation française irait à Tananarive pour atteindre Madagascar par le Zambèze et Mozambique. Enfin, le projet Paris-New- York passe par les îles Açores et les Antilles. |
1928/06/21 |
Liaison aérienne avec le Congo.
Une mission, composée
de deux appareils
de la Compagnie
générale aéropostale,
pilotés par MM.
Collet et Guillaumet,
vient d'arriver à
Tombouctou. Cette
mission est chargée
d'étudier l'organisation
des liaisons aériennes
entre la France
et ses colonies
de l'Afrique équatoriale
française et du
Congo. On sait
que la création
de ces lignes
a été décidée
à un récent
conseil des ministres.
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1928/06/28 |
Le XI Salon de
l"aéronautique... Déjà le stand
de la Compagnie
générale aéropostale
est installé, montrant ses
graphiques pour les
lignes du Maroc,
de l'Afrique occidentale
et de l'Amérique
du sud.
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1928/07/02 |
Le XI* Salon de l'aéronautique.
Une troisième salle, de
la Navigation aérienne,
résume l'ensemble de
l'évolution des lignes
aériennes commerciales
françaises et uneprésentation des lignes
aériennes... On voit
également une suite
de dioramas animés
montrant la liaison
aérienne France-Amérique du sud
par la Compagnie
générale aéropostale
et l'historique du raid
de Coste et
Le Brix, avec
sa mappemonde géante
portant le tracé
du vol prodigieux des
deux pilotes sur
leur Bréguet à moteur
Hjspano-Suiza. La mappemonde
tourne et s'ouvr,
avec projections cinématographiques
latérales. |
1928/07/05 | La mission
composée de deux avions, organisée par la
Compagnie générale aéropostale
à l'effet d'étudier
l'organisation des liaisons
aériennes 'entre la
France et ses colonies de
l'Afrique équatoriale
et du Congo
poursuit méthodiquement le développement
de son programme.
L'aviateur Collet, chef
de mission, qui,
parti de Dakar,
avait'précédemment fait escale
à Tombouctou,
est parvenu le
samedi 30 juin,
à 10 heures, à
Cotonou, capitale du
Dahomey. |
1928/07/06 | Aviateurs prisonniers - L'aviateur Reine
et le radiotélégraphiste
Serre, dont on
n'avait pas de
nouvelles depuis 48
heures, ont atterri
dans le territoire
situé à 1
est du Rio-
de-Oro. Ils sont
tous deux prisonniers
des tribus. Des
pourparlers sont engagés
pour leur libération. Le raid Italie-Brésil - L'avion Savo ia de Ferrarin et Del Prête, qui effectue le raid Italie-Brésil, est passé hier à 15 heures au-dessus de Villa-Cisneros (Rio de Oro); il survolé ensuite, à 18 heures,les îles du Cap-Vert. La compagnie générale aéropostale a télégraphié à ses représentants en Amérique du Sud afin qu'ils mettent à la disposition des aviateurs italiens lepersonnel de spécialistes employé à l'exploitation de ses lignes aériennes, ainsi que les installations 'de ses aéroplaces qui s'ont actuellement les seules organisées auBrésil et en Argentine. |
1928/07/08 |
Le raid
des aviateurs italiens Ferrarin et
Del Prete Un
vol de 8,000
kilomètres sans escale...
Rome-Port-Natal...
les deux pilotes
étaient repartis vers
le sud, mais
que le mauvais
temps les avaient
obligés à revenir
atterrir à Touros.
Ayant atterri sur
la plage do
Genitabu dans la
soirée de jeudi,
vraisemblablement par suite
du mauvais temps,
Ferrarin et Del
Prete, qui n'avaient
point épuisé leur provision
de carburant,
tentèrent de gagner
Rio-de-Janeiro et, à
21 heures, une
heure après leur atterrissage,
ils repartaient. Mais ils
dévièrent de leur
route, et le
«S.-64»,
parti vers le
sud, par Pernambouc
et Bahia, se
trouva dans la
nuit au nord
de Port-Natal. Ce
fut alors le
nouvel atterrissage, à Touros,
après une navigation
de plusieurs heures
dans un épais
brouillard, Touros est
une cité peu
importante située sur la
côte nord-est du
Brésil, à environ
80 kilomètres au nord
de Genitabu, lieu
du premier
atterrissage. Hier matin
vendredi, après avoir pris
quelques heures d'un
repos indispensable, Ferrarin et
Del Prete quittaient
Touros à bord
d'un avion qui leur avait été envoyé par la Compagnie
générale Aéropostale, qui assure,
on le sait,
le service postal
aérien France-Amérique du sud.
Cet avion les
amenait a 11
h. 45 à
Natal, où une
enthousiaste réception les attendait
Leur appareil était
resté à Touros...
«Fiat»,
qui a déjà
récolté tant de
lauriers dans la
branche de l'automobile,
conquiert de nouvelles
palmes, qui placent
sa construction au premier
plan de l'aviation
mondiale... Les grands
raids Le lieutenant Lassalle
et l'adjudant Duroyen... Le record
de durée On mande de Berlin qu'hier
soir, à
11heures, les aviateurs Ritiez
et
Zimmermann, qui tentent de battre le record mondial
de durée, se trouvaient dans les airs depuis 43 heures. Ils avaient
été surpris
par lesorages
accompagnés de pluies violentes, dans le courant
de
l'après-midi et, pour y échapper, durent
faire a navette entre Kottbus et Berlin. Vers 18 h. 30, ils reprirent lanavette
entre Dessau
et Leipzig.
Ce matin,
ils avaient
battu le record allemand
précédemment établi avec 52 h. 23, par Riticz
et Edzard,
mais pour battre le record mondialdétenu par les Italiens
Ferrarin et Del Prete avec 58 h. 30, ils devront
rester dans les airs pendant huit heures encore.
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1928/07/17 |
Casablanca, 16
juillet- On vient
d'inaugurer la ligne aéropostale espagnole Las Palmas-Cadix. A son
premier voyage l'hydravion allemand
affecté au trafic
a améri
dans leport de
Casablanca afin de
procéder à son
ravitaillement.
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1928/07/22 | La ligne Londres-Paris-Bordeaux-Biarritz
En liaison avec la ligne aérienne Londres-Paris qu'exploite avec succès la Compagnie Air-Union, ta Compagnie générale aéropostale a inauguré aujourd'hui la ligne aérienne Paris-Bordeaux-Biarritz. Le voyageur qui a quitté Londres ce matin à 9 h. 30 doit arrivera Biarritz à 18 h. 30. Au retour, départ de Biarritz à 6 h. 30, et arrivée à Londres-Croydon à 14 h. 15. Cette ligne Paris-Biarritz constitue également le premier secteur de deux autres lignes, l'une ayant Lisbonne comme terminus, l'autre Madrid. Ce service jusqu'à nouvel ordre n'aura lieu que le samedi au départ de Londres et le lundi au départ de Biarritz. |
1928/08/08 | Le raid italien Ferrarin-Deiprete - On
nous signale de
Pernambouc que les
aviateurs italiens
Ferrarin et Del
Prete, héros du raid
Rome-Natal, viennent d'arriver
à Rio-de-Janeiro sur un
avion courrier Late
25, appartenant à
la Compagnie générale
aéropostale
et dirigé par un
pilote de cette
société. |
1928/08/14 |
AFRIQUE du NORD au
MAROC La captivité dès aviateurs
Reine et Serre. On télégraphie de Casablanca: M. Daurat, directeur de la compagnie aéropostale, qui avait été envoyé en mission dans le dessein d'obtenir la libération des aviateurs Reine et Serre, prisonniers des Maures, est passé dimanche à Casablanca, rentrant en France par la voie des airs. M. Daurat, qui a pris contact aussi bien avec les autorités espagnoles de Juby et Cisnerosqu'avec les gouverneurs de la Mauritanie et de l'Afrique occidentale française, indique que la libération des prisonniers présente de sérieuses difficultés en raison de lapolitique de neutralité instituée par l'Espagne à Rio-del-Oro, et aussi par suite de l'impossibilité où nous sommes d'exercer un droit de poursuite en territoire espagnol. Reine et Serre sont en bonne santé. Ils sont prisonniers d'une tribu qui avait commencé les négociations en vue du rachat, lorsqu'un fort rezzou organisé pour piller le nord dela Mauritanie la prévint que si elle rendait les aviateurs français, sans obtenir des autorités européennes la libération de ses propres prisonniers, il exercerait sur elle des représailles sanglantes, et la raserait complètement. Cette circonstance a coupé court à tous les pourparlers. Actuellement, la cupidité des chefs maures qui détiennent les aviateurs peut seule hâter la solution. |
1928/08/22 |
Un bel
exploit de l'aviation
française - La compagnie
française aéropostale annonce
qu'un avion piloté
par l'aviateur Mermoz,
accompagné d'un mécanicien
et d'un passager,
a atterri à
Porto-Suarez dimanche à
17 heures, après
avoir réussi le premier
vol sans escale
de Rio-de-Janeiro en Bolivie,
soit une distance
de 1,700 kilomètres..
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1928/09/27 |
AÉRONAUTIQUE A propos d'une panne d'avion postal
La Compagnie générale aéropostale avise le public que, contrairement aux premières informations, l'avion de la ligne postale Europe-Amérique du sud, qui a atterri près de Santa-Cruz ne transportait pas le courrier provenant d'Europe, mais de la correspondance destinée au nord du Brésil et à l'Europe. L'accident est limité à des dégâts purement matériels. Les passagers et l'équipage sont indemnes. Une partie du courrier seulement a été détruite. Par ailleurs, aucun courrier ne se trouvait à bord de l'avion du pilote Vidal qui avait quitté Agadir à destination de Cap-Juby. L'atterrissage de cet avion a été provoqué par la brume et l'appareil est revenu à sa base par ses propres moyens. |
1928/10/02 | Comme on le sait, la ligne Marseille-Alger a été ouverte au trafic le 1er août dernier, à raison d'un voyage aller et retour par semaine durant le mois d'août et de trois durantle mois de septembre; à ce jour, 14 voyages ont été régulièrement effectués dans chaque sens, malgré les conditions atmosphériques souvent très défavorables. Les tempsde traversée vont en s'améliorant chaque jour et sont arrivés à être inférieurs à cinq heures environ; les 800 kilomètres du parcours constituent à l'heure actuelle la ligne laplus longue du monde exploitée commercialement par les hydravions de la Compagnie générale aéropostale. C'est ainsi que dans le dernier voyage effectué le 28 de cemois, l'appareil, qui a quitté Alger à 6 h. 40, amerrissait à Marseille à 11 h. 30, permettant ainsi au courrier postal d'être distribué au début de l'après-midi. |
1928/10/21 | AERONAUTiQUE L'exposition internationale de l'aéronautique à
Berlin... Enfin un hall spécial est consacré aux lignes aériennes et à l'organisation du trafic commercial. On remarque notamment dans ce hall les expositions de l'Air-Union et de la Compagnie générale aéropostale. |
1928/10/28 | L'AVIATION COMMERCIALE FRANÇAIS! dans l'Amérique du sud Au moment où se termine une année qui à apporté un certain nombre de déceptions à l'aviation française, il est bon de considérer autre chose que la poursuite, parfois stérile, de records exceptionnels et d'examiner au contraire les résultats obtenus d'une façon pratique et courante et, pour tout dire en un mot, d'une façon commerciale. L'aviation française, dont on a dit tant de mal, a entrepris et mène à bien cependant la ligne la plus importante du monde: celle qui relie aujourd'hui l'Europe à Buenos-Aires, de Toulouse à Dakar et de Natal à Buenos-Aires. La liaison entre Dakar et Natal est certes encore faite par bateaux, mais en présence de l'effort soutenu de nos constructeurs d'hydravions, encouragés par notre nouveau ministre de l'air, on est en droit de compter que la traversée des îles du Cap-Vert à Natal, soit 2,700 kilomètres, pourra être réalisée par air dans un avenir prochain. Dès maintenant le matériel est prêt pour assurer la liaison Saint-Louis-îles du Cap-Vert, ce qui réduira sensiblement le temps du parcours total. Néanmoins, considérons uniquement les deux tronçons Toulouse-Dakar et Natal-Buenos-Aire; ils sont sensiblement égaux l'un est de 4,700 kilomètres, l'autre de 4,650. Sur ces deux parcours, qui survolent des régions particulièrement difficiles, un service hebdomadaire est régulièrement effectué avec une vitesse commerciale qui dépasse de beaucoup les résultats obtenus sur toutes les autres lignes. Le courrier d'Amérique du sud part de Toulouse le vendredi matin; il atteint Dakar le lendemain soir samedi ou au plus tard le dimanche matin. A l'autre bout de la ligne, le courrier part de Buenos-Aires en pleine nuit, le jeudi à 0 heure, arrive à Rio-de-Janeiro, qui est à 2,360 kilomètres, vers 18 heures et, continuant par vol de nuit, parvient à Natal dans la journée du lendemain. Citons un exemple, celui du dernier courrier: parti de Buenos-Aires le 18 octobre à 0 h. 5, il atteignait Rio-de-Janeiro le même jour à 18 h. 10. Il en repartait immédiatement; mais, pour faire l'étape de 455 kilomètres qui sépare Rio de Janeiro de Victoria, gêné par le mauvais temps, il mettait six heures et parvenait à cette escale le 19 octobre à 0 h. 15, d'où il repartait à 4 h. 30 pour arriver à Natal à 18 h. 5. Ainsi, malgré le retard apporté par le mauvais temps entre Rio-de-Janeiro et Victoria, les 4,650 kilomètres du parcours total étaient couverts en 42 heures, grâce à des vols de nuit pratiqués couramment, alors qu'aucune ligne en Europe, si l'on en excepte celle de Francfort-Berlin-Kœnigsberg n'a encore mis en pratique ces services de nuit, qui sont pourtant essentiels pour la rapidité des communications postales, bien que, en Europe, l'avion ait à lutter contre la concurrence de trains rapides. L'avantage des vols de nuit. Comparons cette rapidité remarquable avec les résultats obtenus sur la plus longue ligne d'Europe celle de Paris à Constantinople, où le trajet ne s'effectue que pendant le jour. La distance est de 2,600 kilomètres, mais elle s'effectue en trois étapes, avec arrêt d'une nuit à Vienne et une autre nuit à Bucarest. L'avion parti du Bourget le lundi n'arrive à Constantinople que le mercredi, à 12 h. 45, ayant mis, par conséquent, 54 heures, c'est-à-dire un temps presque triple de celui réalisé sur la distance à peu près égale de Buenos-Aires à Rio-de-Janeiro. Paris-Constantinople (2,600 kilomètres) en 54 heures 15, réalise une vitesse commerciale de 48 kilomètres à l'heure. Buenos-Aires-Rio-de-Janeiro (2,360 kilomètres) en 18 heures, accuse une vitesse commerciale de 131 kilomètres à l'heure. D'autre part, sur le trajet total Buenos-Aires-Natal (4,650 kilomètres) en 42 heures, cette vitesse est de l'ordre de 110 kilomètres à l'heure. Enfin, à titre de comparaison, indiquons que les trajets Toulouse-Dakar ou Buenos Aires-Natal sensiblement égaux correspondent à une distance supérieure à celle qui sépare Paris-Bagdad. Au prix de semblables tours de force, malgré le parcours d'Afrique Natal effectué par bateaux, le courrier est amené toutes les semaines en neuf jours, et exceptionnellement en onze jours, de Toulouse à Buenos-Aires, avec une régularité constamment soutenue et un horaire devenu aussi certain que celui des paquebots les plus rapides. Grâce à cette fréquence, quelle que soit la rapidité des transatlantiques français, italiens ou anglais, dont les départs sont presque quotidiens, il y a, dès aujourd'hui, toujours bénéfice à attendre le départ de l'avion du vendredi. On peut être sûr qu'il apportera le courrier avant la poste maritime. ̃ Il n'est pas inutile de signaler que ces services ne fonctionnent que depuis cinq mois et qu'il a fallu pour les mettre au point (1), et aussi peu de temps, un effort prodigieux, une volonté d'aboutir et une audace qui font grandement honneur à l'aviation française. Un seul fait donne à réfléchir. A l'heure présenta plus do 190 heures de vol de nuit ont été totalisées sur le parcours américain et il faut y ajouter qui ont déjà réalisées couramment sur Toulouse-Dakar. Le prestige et l'influence français Ces résultats sont intéressants à plusieurs points de vue. En premier lieu pour le prestige et l'influence de notre pays dans ces régions lointaines où des concurrences étrangères puissantes s'opposent à la nôtre et n'hésitent pas à représenter la France, et tout particulièrement l'aviation française, comme en pleine décadence. II n'en est que plus remarquable de constater que c'est à une société française que le Brésil, l'Uruguay et l'Argentine ont fait confiance malgré les campagnes d'opinion les plus impudentes. Et après ces pays, voici maintenant le Chili, où la situation de la France était encore plus disctu$tée, qui vient à son tour de demander à la Compagnie aéropostale do prolonger sa ligne jusqu'à Santiago-du-Chili par-dessus les Andes. Un contrat a été signé qui accorde à cette Compagnie la correspondance aérienne à destination de l'Argentine, du Brésil, de l'Europe. Ainsi, par la voie des airs, la première ligne postale française atteindra, en Amérique du sud, la côte du Pacifique. Il v a quelques jours à peine, malgré les offres de quatre ou cinq concurrents étrangers. l'Etat du Paraguay, à son tour, signait un contrat du même ordre avec la même Compagnie, dont le, réseau est en voie de prendre une importance considérable dans la partie méridionale du continent américain. Vers l'avenir Il est bon que l'opinion et les pouvoirs publics ne perdent pas de vue cet effort français. C'est un des plus grandioses de notre époque. Si l'on considère sur la carte la place qu'occupe la France à la pointe de l'Europe et celle de ses possessions africaines en face de l'Amérique du sud au point où le Vieux-Continent est le plus rapproché du Nouveau-Monde, on discerne clairement que ces situations géographiques appellent notre pays à jouer un rôle de premier plan dans la réalisation des grandes communications aériennes de demain. La France se doit de faire honneur à sa tradition elle ne doit pas laisser à d'autres l'avantage de profiter des magnifiques atouts que le sort lui a réservés.̃ Paul Rousseau, membre de l'Aéro-Club de France . |
1928/11/08 | Le courrier aérien France-Amérique du sud Le 35e courrier aérien France-Amérique du sud, assuré par les soins de la Compagnie générale aéropostale et qui avait quitté Toulouse dans la journée du vendredi 25 octobre, a été distribué à Santiago-du-Chili le lundi 5 novembre. Cette liaison postale a donc été effectuée en moins de 11 jours, alors que le transport du courrier à destination du Chili par la voie ordinaire nécessite un délai de 25 à 30 jours. |
1928/11/21 | Le courrier
aérien France-Chili On nous télégraphie de Santiago-du-Chili que le premier avion postal français est arrivé hier matin 19 novembre, à 8 heures, venant de Buenos-Aires où il avait pris le courrier parti de Toulouse le 9 novembre. La liaison postale entre la France et le Pacfique a donc été réalisée en dix jours. Ce courrier étant parvenu le 7° jour à Rio et le 8° à Bue-nos-Aires a continué pour la première fois sur le Chili, franchissant les Andes à hauteur de Mendoza. L'avion était piloté par Mermoz, le pilote bien connu de la Compagnie générale aéropostale, lequel effectuait ainsi un vol de reconnaissance sur la ligne du Chili pour laquelle notre nouveau ministre de l'air a demandé des crédits il ya quelques jours et quil est déjà entrée dans la voie des réalisations. |
1928/11/25
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AERONAUTIQUE-- En l'honneur
des aviateurs
Reine et Serre.
Deux grandes réceptions
ont été données hier en
l'honneur des pilotes
aviateurs Reine et
Serre, qui furent
captifs des Maures
durant quatre mois.
Hier, après-midi, le général
Alvin, directeur de
l'Ecole polytechnique, avait organisé
dans cette école,
où se forma
l'aviateur Serre, une
manifestation cordiale
en l'honneur de
l'ancien polytechnicien
et de son
camarade de captivité,
le vaillant
pilote Reine. Dans
le grand amphithéâtre
se trouvaient rassemblés les généraux
Kiessel, Nollet. membres
du conseil supérieur
de la guerre;
Barès, Hergault et
Huet. Le général
Arcbinard présidait cette réunion.
Longuement acclamé, Edouard Serre
traça un saisissant
historique de son
aventure. M. Caquot,
directeur technique du
cabinet du ministre
de l'air, exprima
aux deux aviateurs
l'affectueuse sollicitude que
leur garde M,
Laurent Eynac Hier soir, organisé par la Compagnie généraie aéropostale, un dîner, présidé par M. Laurent Eynac, ministre de l'air, réunissait autour des deux aviateurs de nombreuses personnalités de l' aéronautique ainsi que des pilotes des lignes aériennes. M. Maurice (Marcel?) Bouilloux-Lafont, président du conseil d'administration de la Compagnie générale aéropostale, prit le premier la parole pour glorifier le courage des deux collaborateurs de l'entreprise aux destinées de laquelle il préside. La manifestation d'hier soir était en même temps la date anniversaire, celle de la mise en service de la ligne aérienne France-Amérique du sud et M. Bouilloux-Lafont annonça à l'assistance que la liaison régulière était faite depuis hier entre la France et le Pacifique par suite de l'ouverture du service aérien entre Buenos-Aires et le Chili. Enfin, hier encore était parvenue la nouvelle que le courrier aérien d'Argentine en France était arrivé dans le délai-record de 8 jours. Nous marquerons cette journée, dit M. Maurice (Marcel?) Bouilloux-Lafont de trois pierres blanches. Après le président de la compagnie aéropostale prirent successivement la parole MM. Robert Guérin au nom de la presse, Pierre-Etienne Flandin président de l'Aéro-Club de France, le pilote Reine et ensuite son camarade Serre, l'aviateur uruguayen Larre-Borgès et enfin le ministre de l'air M. Laurent Eynac, lequel, aux applaudissements de l'assistance, renouvela quelques-unes de ses déclaration de l'avant-veille, traitant particulièrement de l'aviation commerciale, laquelle déclara-t-il doit être organisée techniquement et politiquement en vue de son propre but. La liaison Chili-France. On télégraphie de Buenos-Aires pour annoncer le passage du courrier aérien venant du Chili allant en Europe. C'est un avion de la Compagnie aéropostale qui, franchissant à 5.000 mètres la Cordillère des Andes a quitté Santiago-du-Chili le 21 du courant, à 5 heures du matin, pour arriver à Buenos-Aires le jour même à 16 h. 50, couvrant ainsi en quelques heures les 1,200 kilomètres séparant les deux capitales. Un des terminus de la ligne France-Amérique du sud se trouve donc reporté jusqu'à la côte du Pacifique. |
1928/12/06 |
Un avion commercial au Sahara Hier est
arrivé à Reggan
venant d'Oran et
de Colomb-Béchar un avion
commercial de la
Compagnie générale
aéropostale.
Cet avion est
chargé d'une mission
d'étude en vue
de l'organisation d'une ligne
aérienne régulière
devant permettre à
la Compagnie d'atteindre,
par le Sahara,
l'Afrique occidentale française
et d'éviter la traversée
du riodel
Oro. Le voyage
on question a
d'ailleurs été effectué en liaison
avec le service
automobile Reggan-Tombouctou,
et la mission
envoyée par la
Compagnie générale aéropostale
continue par automobile
jusqu'au Niger,
l'avion devant revenir
ensuite à Colomb-Béchar
et poursuivre les
études entreprises dans
cette région.
|
1929/01/02 | Buenos-Aires, 2 janvier.
On mande d'Assomption
que la ligne
aéropostale française
reliant le Paraguay
et l'Argentine à
l'Europe a été
inaugurée. |
1929/03/25 | ÉTUDES FINANCIERES Société centrale
des Banques
de province L'autorité de l'établissement sur la clientèle provinciale s'est exercée surtout dans le domaine des valeurs à revenu fixe. Pour ne citer que les opérations les plus importantes, îl a placé, au cours de l'exercice dernier, 10,000 obligations 6. 0/0. de la Compagnie du canal de Beaucaire, 100,000 bons 6 0/0 de la Compagnie générale aéropostale, 150,000 obligations 6 0/0 du Crédit foncier du Brésil, 100,000 obligations de la Compagnie d'électricité industrielle, etc. Le succès obtenu est d'autant plus remarquable que le courant qui portait jadis l'épargne vers les valeurs à revenu fixe n'est pas encore rétabli et que le placement des obligations est rendu plus difficile par l'orientation de l'esprit public vers les titres à revenu variable et par la recherche des plus-values en capital. |
1929/03/31 | Retours de missions au Bourget La mission de La Vaulx Le comte de La Vaulx, président de la Fédération aéronautique internationale, vice- président de l'Aéro-Club de France et de la Ligue aéronautique-de France vient d'achever son voyage aérien d'aller et retour par avion, de France en Amérique du sud. Parti en avion le 18 janvier de France pour aller rendre visite aux différents aéro-clubs d'Amérique du sud, le comte de La Vaulx est arrivé hier matin a Toulouse, et à 16 heures du soir au Bourget; ayant parcouru dans les airs-de France à, Dakar et retour, de Natal à Buenos-Aires et retour, puis en Pataçonle, au Chili, au Paraguay, environ 30,000 kilomètres. Les dernières étapes ont été particulièrement rapides, 42 heures d'avion entre Buenos-Aires et Natal; quatre jours en aviso rapide entre NataI et Dakar, puis 49 heures de Dakar à Paris. A son arrivée au Bourget, le comte de La Vaulx fut félicité parles ambassadeurs du Brésil et de l'Argentine, par les ministres du Paraguay, de l'Uruguay et du Chili, par le représentant du ministre de l'air et par de nombreuses personnalités du monde de l'aéronautique. Au cours de la réception qui suivit, M. Marcel Bouilloux-Lafont, président de l'Aéropostale, souhaita la bienvenue au président delà Fédération aéronautique internationale, ainsi qu'aux représentants diplomatiques. Le comte de La Vaulx remercia. Puis M. de Souza-Dantas, ambassadeur du Brésil, prit à son tour la parole pour rendre hommage aux efforts de l'aviation française qui a réussi à unir la France l'Amérique du sud. Il leva son verre à la France glorieuse et immortelle. Le comité de direction de l'Aero-Club de France a procédé à l'élection de son conseil d'administration pour l'exercice 1929-1931. Ont été élus M. P.-E. Flandin, président; comte de La Vaulx; MM. Rodolphe Soreau et Paul Tissandier, vice-présidents Georges Besançon, secrétaire général; P. Gasnier du Fresne, trésorier. Membres MM. LouisBréguet, André Watteau, Henry Kafferer, Paul Rousseau. |
1929/04/24 |
La liaison
aérienne Argentine-France. Nous avons
signalé récemment les conditions
exceptionnelles dans lesquelles
le comte de
La Vaulx avait
effectué en huit
jours et demi
son voyage en
empruntant la ligne
aérienne exploitée entre Buenos-Aires
et Paris par
la Compagnie générale
aéropostale. Ce
temps record vient
d'être battu. On
nous informe, en
effet, que le
dernier courrier
aérien ayant quitté
Buenos-Aires samedi 13
avril à la
première heure est
arrivé en France samedi 20
courant, à 19
h. 10. La
liaison aérienne Argentine-France se trouve
ainsi réalisée en sept jours et demi. II est
intéressant de souligner
que ce courrier
inaugurait le nouvel
horaire récemment adopté entre l'Amérique
du sud et
la France, et
qui prévoit
le départ de Buenos-Aires
le samedi de
chaque semaine
et de France
le dimanche. Avec
l'ancien horaire, le
courrier partant de
Buenos-Aires tous les
jeudis arrivait en
France les samedis
matin de là
semaine suivante durée
du trajet, 10
jours. Grâce l'amélioration
constante des conditions
d'exploitation de la ligne aérienne France-Amérique du sud, le courrier partant de Buenos-Aires tous tes samedis peut arriver néanmoins à Toulouse le samedi suivant dans la soirée durée du trajet, huit jours. |
1929/04/30 | La Compagnie générale aéropostale a décidé de reprendre, à dater du 2 mail prochain, le service de là ligne Paris-Bordeaux-Biarritz, qui, ouverte l'été dernier à titre d'essai, avait donné de remarquables résultats d'exploitation. Les départs auront lieu de Paris les mardi, jeudi, samedi; de Biarritz les lundi, mercredi, vendredi. L'horaire a été fixé comme suit dans le sens aller départ du Bourget, 13 heures; arrivée à Bordeaux, 16 h. 45; à Biarritz, 18 h. 30. Dans le sens du retour, départ de Biarritz 11h45; arrivée à Bordeaux, 13 h. 15; arrivée à Paris, 17 h. 15. L'horaire ci-dessus assure la correspondance à Biarritz avec le Sud-Express vers Madrid et Lisbonne, et au Bourget avec les services aériens desservant l'Angleterre, la Belgique et la Hollande. Il permet ainsi au voyageur parti dans la matinée de Londres, Bruxelles, Amsterdam, de parvenir en 8 ou 9 heures à Biarritz et en moins de 24 heures à Madrid. Les mêmes parcours exigent des délais plus que doubles en utilisant les moyens de transports ordinaires. La ligne Paris-Biarritz est une étape vers la liaison aérienne Paris-Madrid dont. la Compagnie générale aéropostale prévoit la mise en exploitation très prochaine. |
1929/05/04 |
AÉRONAUTIQUE L'Aéro-Club fête des
touristes aériens
Hier soir, l'Aéro-Club de France donnait un banquet que présidait le ministre de l'air, pour fêter les voyages aériens du comité de La Vaulx, président de la fédération aéronautique internationale; de MM. P.-L. Richard, Lalcuette et Cordonnio de Bailly, Reginensi et Marsot; enfin pour la remise de la grande médaille d'or de l'AéroClub au lieutenant Demougeot, Cette manifestation groupait autour de M. P.-E. Flandin, président de l'Aéro-Club, l'ambassadeur du Brésil et les ministres plénipotentiaires des Etats sud-américains, ainsi que de nombreuses personnalités du monde de l'aéronautique. Des discours furent prononcés par M. P.-E. Flandin, président de l'Aéro-CJub, lequel salua le comte de La Vaulx comme le plus moderne des grands voyageurs, après la randonnée qu'il accomplît par la ligne de la Compagnie aéropostale, entre Paris, Buenos-Ayres et les rives du Pacifique. « Nous fêtons ainsi, dit le président de l'Aéro-Club, la liaison France-Amérique du Sud; avec P.- L. Richard, nous évoquons nos relations aériennes futures avec l'Afrique centrale et Madagascar; avec l'exploit d'André Bailly et de son équipage, ce sont les espoirs de nos voies aériennes vers l'Asie qui nous sont montrés. Quant au lieutenant de vaisseau Demougeot, lequel possède à son actif ce rare record de mille heures de vol en dirigeable et de mille heures en avion, c'est lui qui le premier inaugura avec l'Amérique du Nord l'ère des liaisons postales rapides des paquebots en mer avec la terre ferme.» Le comte de La Vaulx, en remerciant, adressa le témoignage de sa gratitude à l'égard des gouvernements sud-américains, et il dit son admiration pour les pilotes éprouvés de la compagnie Aéropostale qui naviguent chaque jour au-dessus des terres africaines et américaines. Le comte de Souza-Dantas, ambassadeur du Brésil en France, remercia au nom du corps diplomatique, faisant applaudir le nom de Santos-Dumont, «élève de la France, dit-il, mais gloire nationale brésilienne». Enfin, M. Laurent Eynac répondit à l'ambassadeur du Brésil, nation soeur, unie à la France par des liens séculaires. «Nous donnerons, dit le ministre de l'air, aux compagnies de navigation aérienne, la charte à laquelle elles ont droit après de tels exploits qui nous montrent tant de directives utiles.» Et, en terminant son discours,. M. Laurent Eynac fit connaitre la création prochaine d'un conseil supérieur des transports aériens. |
1929/05/24 |
La liaison
aérienne Chine Indochine.
La première liaison aéropostale Chine-Indochine
de Hanoi à
Hong-Kong et retour
a été accomplie en
12 heures par
un hydravion de
la Compagnie aérienne
française à bord
duquel se trouvait
M. F. Robbe,
,administrateur de cette compagnie.
|
1929/06/03 | AÉRONAUTIQUE L'avion courrier
de l'Amérique du Sud. La Compagnie générale aéropostale, communique l'information suivante, qu'elle a reçue de Viila-Cisneros, au sujet de l'avion qui avait quitté Dakar hier matin et dut rebrousser chemin, près de Cap-Juby, par suite de la brume «Le personnel de l'avion a atterri près de Villa-Cisneros. Probablement panne essence. Avions partis à sa recherche avec le ravitaillement nécessaire. Nous attendons des nouvelles complémentaires. |
1929/06/04 |
L'avion-courrier d'Amérique du sud.
La Compagnie aéropostale communique l'information suivante:
«L'avion postal
du service de l'Amérique
du sud a
été retrouvé a 100
kilomètres de Villa-Cisneros, en
panne d'essence. Il
a été ravitaillé par des
avions de secours
et est reparti
pour Villa-Cisneros
d'où il continuera
son voyage vers
la France.»
|
1929/06/05 |
AÉRONAUTIQUE L'avion-courrier d'Amérique du sud
La Compagnie aéropostale nous communiqua les détails complémentaires suivants sur le ravitaillement de l'avion resté en détresse en Mauritanie: L'avion, assurant le courrier d'Amérique en France, dont on était sans nouvelles depuis samedi matin, a été retrouvé à 100 kilomètres à l'intérieur de la colonie espagnole du Rio de Oro. Les reconnaissances de secours, envoyées par la compagnie aéropostale et auxquelles participèrent très activement les aviateurs espagnols, ont pu retrouver l'avion qui, gêné par une brume intense, avait dû s'écarter de sa route, puis faire demi-tour, et s'était enfin trouvé contraint d'atterrir, à bout d'essence. Le personnel et le chargement ont rejoint Villa Cisneros dans la soirée de dimanche et le courrier a continué le 3 juin au matin sa route vers la France, où il est attendu dans la soirée. La distribution du courrierd'Amérique subira, de ce fait, un retard qui pourra être dé l'ordre de vingtquatre heures sur l'horaire normal. |
1929/06/20 |
La liaison
aérienne Guyane française-Europe.
La Compagnie générale
aéropostale
nous avise qu'elle
a reçu de
Cayenne un télégramme
signalant qu'un
avion de l'Aéropostale a atterri
dans cette ville
le 16 juin
à 10 h.
25 en provenance
du Brésil. Cet avion
effectuait un voyage
d'études le long
de la côte
Atlantique en vue
de reconnaître la ligne
aérienne devant permettre
la liaison, entre la
Guyane française et l'Europe,
en utilisant de
Natal en Europe,
la ligne aérienne
Toulouse-Buenos-Aires déjà en exploitation.
Le prolongement de cette
ligne aérienne vers le nord doit
permettre en outre
l'organisation de la
liaison avec l'Europe
de l'Amérique centrale et
en particulier de
la Martinique et
de la Guadeloupe, ainsi
que l'organisation de la
liaison aérienne
Amérique du nord-Amérique
du sud pour l'exploitation de laquelle
l'Aéropostale
a déjà passé des accords
en Amérique. Depuis Natal,
le pilote avait
fait escale à
Sao-Luiz-de-Maranhao et a Para (à
l'embouchure de l'Amazone).
C'est la première fois qu'un
avion commercial survole
ces régions qui doivent,
devenir demain des
lieux de passage
importants des grandes
relations internationales.
|
1929/08/14 | Un avion français en territoire insoumis L'avion postal transportant le courrier d'Amérique du Sud et qui a quitté Dakar jeudi, est tombé, le 12 août, probablement à la suite d'une panne de moteur, dans le territoire insoumis des Ait Ben Amranf.. au sud de l'Oued Draa. Les aviateurs sont prisonniers, mais on croit qu'ils ne sont pas blessés, l'avion paraissant avoir atterri dans des conditions normales. Un inspecteur de la compagnie aéropostale est .parti pour Tiznit, afin de négocier leur rachat, en collaboration avec les officiers de renseignements. |
1929/08/16 |
AFRIQUE DU
NORD Au MAROC - L'avion de
la ligné Dakar-Casablanca - On télégraphie
de Casablanca
Les nouvelles parvenues au sujet de l'avion postal de la ligne Dakar-Casablanca, contraint d'atterrir dans la région de l'oued Noun, indiquent que les aviateurs se trouvent sur le territoire d'une tribu soumise, les Aïts Bouïts dont le chef, le caïd Aomar, dépend du cercle de Tiznit. De nouveaux renseignements parvenus aux représentants de la Compagnie aéropostale permettent d'espérer que le retour de l'équipage est imminent ainsi que l'arrivée du courrier sud-américain actuellement acheminé par voie de terre sur Tiznit. Les aviateurs sont en bonne santé. |
1929/08/25 | L'avenir de
l'aviation marchande. Le ministère
de l'air a
déposé, au début
de l'année, en mars
dernier, un projet
de loi, portant approbation
de diverses conventions...
dans la
réalisation de son
projet d'ensemble qui
comprend pour notre
aviation marchande l'organisation de
trois grands réseaux,
1» Un réseau continental de Paris vers les capitales d'Europe. 2° Un réseau oriental de France vers l'Indochine. 3° Un réseau occidental vers Alger, l'Afrique et l'Amérique du sud ... Pour le troisième réseau vers l'Afrique et l'Amérique du sud, des signatures ont été déjà échangées entre le ministère de l'air, la Compagnie générale aéropostale et la Compagnie aérienne transafricaine. |
1929/09/24 |
Une intéressante innovation en matière de poste aérienne. Un télégramme
d'Asuncion annonce que
le Parlement
du Paraguay, sur
la demande de
la Compagnie
aéropostale,
vient de décider
à l'unanimité la suppression
de l'affranchissement ordinaire pour
le courrier aérien
transporté par cette
compagnie sur l'une
quelconque de ses
lignes, c'est-à-dire, soit sur
sa ligne Amérique
du Sud-Europe, soit
sur ses autres lignes
desservant d'autres pays
sud-américains tels
que'l'Argentine et le
Chili. Cette mesure
qui permet ainsi
l'expédition de lettres
par avion en
n'acquittant que la
surtaxe aérienne,
constitue une innovation
en cette matière
et paraît de nature
à favoriser encore
le développement de
la poste aérienne.
|
1929/10/16 |
L'aviation
utilitaire
LES RELATIONS AÉRIENNES entre l'ancien et le nouveau monde La France n'a pas ménagé ses éloges au docteur Eckener, et ce fut justice. Vaillance, ingéniosité, opiniâtreté, toutes les qualités nécessaires à la réussite d'une grande entreprise, le commandant du zeppelin qui vient d'accomplir le tour du monde a montré qu'il les possédait à un degré supérieur. Les ingénieurs comme les aéronautes ont applaudi à son exploit. Avec une aisance apparente, en tout cas avec patience et sang-froid, il a réalisé le projet qu'il avait conçu. Son audace, il l'appuyait de prévoyance. Bravant tous les risques d'un voyage aérien de si longue durée, il avait mis, par ses études minutieuses et les précautions qu'il avait prises, toutes les chances de son côté, dans la mesure où l'on peut s'assurer du destin quand on se propose de franchir le Pacifique et l'Atlantique et d'immenses territoires inhabités. II a voulu honorer son pays et prouver la puissance de son engin. Son double vœu a été exaucé. Mais faut-il en conclure que les moyens dont désormais dispose l'homme pour voyager par la voie des airs aient été accrus? II ne semble pas. Le zeppelin qui vient de boucler la boucle terrestre, est un dirigeable perfectionné, mais c'est un dirigeable actionné et dirigé selon les principes de tous les dirigeables, et le succès éclatant du docteur Eckener ne peut faite oublier les échecs subis par les constructeurs et les conducteurs de dirigeables moins lourds que l'air dans les entreprises antérieures. Ce n'est aucunement diminuer le mérite du docteur Eckener, et c'est même rendre un plus grand hommage à son courage et à celui de ses compagnons que de constater que le zeppelin reste un fragile instrument de transport aérien. Que, de surcroît, ce soit un instrument extrêmement coûteux, c'est une face du problème que nous n'envisagerons pas présentement. La question que nous nous posons peut se résumer en ces termes le zeppelin offre-t-il désormais plus d'aisance et de sécurité que les avions dans les voyages aériens de continent à continent? La sagesse, l'expérience et la bonne foi commandent qu'on réponde non. Il faut donc louer les techniciens qui poursuivent leurs recherches pour améliorer la puissance et la souplesse du «plus lourd que l'air», encourager la formation des pilotes et navigateurs et remercier ceux qui ouvrent aux avions des voies nouvelles, en s'appliquant à les utiliser pour des fins pratiques. Le dernier raid du zeppelin est un tour de force sportif qui soulève l'enthousiasme. Mais la vie a des nécessités qu'il faut satisfaire, et l'avion, comme l'hydravion,semble bien rester l'instrument le plus docile et le plus sûr pour, permettre aux hommes de rapidement se transporter et de transporter leur courrier et leurs marchandises légères par-dessus les terres et les océans. De ce point de vue, la France a fait un très bel effort dont les résultats n'ont pas ébloui le public, mais ont bien servi ses besoins. Il n'est pas inutile de rappeler que, grâce à une compagnie française, à la Compagnie générale aéropostale, un service ̃ aérien régulier relie la France à l'Amérique du sud. Chaque semaine, partent de chez nous des avions pour Buenos-Aires. Et le voyage de retour se fait avec la même régularité. La durée du voyage, qui était jusqu'ici de neuf jours, sera bientôt réduite à six jours, puis, un peu plus tard, à cinq. Ce réseau français comporte, en outre, des ramifications vers le Brésil, la Guyane, le Venezuela et les Antilles. Le gouvernement du Venezuela, d'autre part, a conclu, avec la Compagnie générale aéropostale, un accord ouvrant à notre grande firme aérienne d'intéressantes perspectives d'avenir pour le prolongement de la ligne du nord, qui partie de Natal, va prochainement créer une liaison avec les Guyanes. D'après les termes de ce contrat, intervenu pour dix années, le Venezuela réserve à l'Aéropostale tout son fret à destination de l'Europe, de l'Afrique et des différents pays de l'Amérique du sud. En outre, la compagnie française se voit concéder le droit d'exploiter une ligne intérieure de près de 1,200 kilomètres, qui suivra le tracé Maracaïbo-Maracaïciudad-Bolivar. En même temps, une nouvelle convention signée entre la Compagnie générale aéropostale et le gouvernement du Chili, charge l'aviation française du transport du courrier à destination de la Bolivie, du Pérou, des Etats-Unis, du Canada et vice versa. Le gouvernement chilien assure à la compagnie contractante la moitié de toute la correspondance aérienne. Le contrat est valable pour cinq années et renouvelable, à échéance, pour une période de même durée. La ligne Chili-Bolivie-Pérou sera inaugurée au mois de mai de l'année prochaine et le prolongement vers l'Amérique du nord à la fin de février 1931. La liaison aérienne entre Buenos-Aires et Santiago du Chili présente des difficultés exceptionnelles les appareils de la Compagnie générale aéropostale franchissent la Cordillère des Andes. Nos aviateurs doivent donc s'élever à une altitude voisine de 7,500 mètres. Il leur est arrivé d'y subir une température de 54° au-dessous de zéro. Il leur est arrivé aussi d'y rencontrer d'effroyables tempêtes. Au mois d'août dernier, un pilote dut même rebrousser chemin devant l'obstacle des vents aspirants, des remous et du brouillard. Le courrier fut alors confié au chemin de fer «transandin» dont la marche, supposait-on, était sûre, malgré les circonstances contraires. Le train lui-même ne put passer, et ce fut finalement l'avion qui reprit le courrier et le distribua aux destinataires. Voilà des exploits répétés qui ne sont pas considérés comme sportifs et qui pourtant exigent de ceux qui les réalisent une vaillance soutenue, une ingéniosité et une opiniâtreté rares. Ceux qui les ont organisés méritent également quelques éloges. Ainsi se réalise l'ambition humaine de rapprocher de plus en plus les nations, de les aider à se pénétrer de plus en plus et par conséquent d'habituer les hommes à se comprendre en acquérant une plus juste notion de leurs intérêts réciproques. Du seul point de vue commercial, les entreprises de la Compagnie générale aéropostale offrent un avantage évident; mais, considérées du point de vue national et humain, elles présentent un intérêt plus vaste, elles maintiennent et même grandissent le prestige de la France et attestent notre volonté persévérante de ne nous laisser dépasser par aucun do nos rivaux, quelles que soient leur énergie et leur ténacité. Il est admirable d'avoir accompli le Cour du monde en dirigeable; il est peut-être moins «sensationnel», mais plus utile, d'assurer des relations aériennes régulières entre l'ancien monde et le nouveau. AÉRONAUTIQUE M. Laurent Eynac au Maroc L'avion ayant à son bord MM. Laurent Eynac et Proust el le pilote Antoine est arrivé sur le tertain de Rabat, hier, à 18 heures. Quelques instants après arrivait le secondavion, amenant M. André Bouilloux-Laiont, le colonel Dusseigneur et le commandant Pecqueur. A sa descente, le ministre a été reçu par M. Lucien Saint et le représentant dusultan, entourés du secrétaire général, des généraux, du personnel directeur de la ligne aéropostale et des membres de la presse. M. Laurent Eynac, traversant le terrain, apassé en revue les troupes aéronautiques, qui rendaient les honneurs avec drapeau et musique. Il s'est entretenu pendant quelques instants avec le résident général et lesofficiers généraux qui lui ont été présentés. Il a exprimé sa satisfaction de son voyage, puis il a pris place dans une voiture de la résidence. Sur tout le parcours, les troupesde la garnison rendaient les honneurs. Le ministre est descendu à la résidence. |
1929/10/21 | ASSEMBLÉES ORDINAIRES Compagnie générale aéropostale, 31 octobre, 10 heures, avenue des Champs-Elysées, 92. |
1929/11/30 |
BRÉSIL La liaison
aérienne avec la
France. On mande
de Rio-de-Janeiro. M. Bouilloux-Lafont,
président de la
Compagnie aéropostale,
est arrivé d'Europe. Il
a effectué levoyage
de Pernambouc à
Rio-de-Janeiro en avion.
A son arrivée,
il a déclaré
aux journalistes que des
appareils amphibies d'une
vitesse horaire de
237 kilomètres relierontl'année
prochaine la France
à Buenos-Aires en trois
jours.
|
1930/06/08 | LES JOURNEES NATIONALES
DE L'AVIATION au
polygone de Vincennes...7° Arrivée
de l'Amérique du Sud
et du Maroc
du courrier convoyé
par un avion
de la Compagnie
générale aéropostale; embarquement du courrier
provenant de l'Amérique
du sud et
du Maroc à
destination de Londres,
Bruxelles, Anvers,
Amsterdam, à bord
des avions dela Compagnie Air-Union
et des lignes
aériennes Farman... 18°
Arrivéed'avions commerciaux
venant de Londres,
Amsterdam, Anvers et
Bruxelles; Déchargement du courrier
et chargement des
sacs de dépêches
à destination du
Maroc, à bord
d'un avion de
la Compagnie générale
aéropostale;
Départ pour le
Maroc de l'avion
de la Compagnie générale
aéropostale...
|
1930/06/09 | La liaison aéropostale avec l'Amérique du sud. D'après les nouvelles parvenues à la Compagnie aéropostale, le courrier d'Amérique du sud à destination de la France et quel'aviateur Mermoz doit transporter de Natal à Saint-Louis-du Sénégal est parti de Buenos-Aires hier samedi à 1 h. 15 du matin sur un appareil conduit par le pitole Etienne;après les escales prévues à Montevideo, Pelotas, Porto-Allègre et Santos, l'avion est arrivé la nuit, dernière à, 0h20 à Rio-de-Janeiro d'où il est reparti un quart d'heure aprèsen direction de Natal. L'arrivée du courrier à, Natal est prévue pour, aujourd'hui à 18 heures (22 heures, heure de Greenwich). C'est donc, vers 18 h. 30 que Mermor partira pour traverser de nouveau l'Atlantiqu Sud. |
1930/06/11 | AÉRONAUTIQUE Les journées nationales de l'aviation. Les démonstrations
d'aviation marchande et
postale, commencées
dimanche, se continuèrent.
Dubourdieu,
de laCompagnie
générale aéropostale,
amena le courrier
de Bordeaux, à
bord d'un Laté
28 Hispano 500
CV. Peu après
il repartait
pour Toulouse, avec
le courrier du
Maroc, dont les
cartes postées par, le
public de Vincennes
et deux passagers.
La liaison aéropostale avec l'Amérique du sud. On télégraphie de Pernambouc, à la date du 10 juin, qu'une dépêche de Natal annnonce que, par suite des conditions atmosphériques défavorables, l'aviateur Jean Mermoz a dû remettre son départ pour Saint-Louis-du-Sénégal. Le bureau de Rio de Janerio de la Compagnie générale aéropostale, annonce quo Mermoz reprendra très probablement sa tentative vers 11 heures (heure locale), soit 15 heures, (heure française). L'aviateur se dirigera vers Dakaret si les conditions atmosphériques se révèlent défavorables au-dessus de l'Atlantique, il fera escale à Puerto-Praya (îles du Cap-Vert). |
1930/06/18 | Liaison aérienne vers l'Algérie; les hydravions ne transportent pour le moment que des lettres. Le gouvernement ne doit-il pas envisager d'aider la Compagnie aéropostale,dont l'effort actuel est déjà très lourd, encore que très heureux, à réaliser le plus tôt possible le transport régulier et sûr des passagers? |
1930/06/23 |
L'aviateur Guillaumet à
Buenos-Aires.
On mande de
Buenos-Aires que le
pilote Saint-Exupéry
a conduit en
avion, à Mendoza,
l'aviateur Guillaumet. Ce
dernier, qui a
les pieds enflés,
mais ne porte
aucune blessure, a
déclaré que le
vendredi 13
juin une tempête
l'avait obligé à atterrir
dans la vallée
Diamante située dans la
Cordillère, près du
volcan Maipu, et
recouverte d'une couche
de neige de
20 mètres d'épaisseur. L'appareil
a capoté et c'est
miracle que l'aviateur
se soit retrouvé
sain et sauf.
Le lendemain, il
est parti à
pied, muni d'une
boussole. Il a
marché pendant trois
jours et trois
nuits, sans arrêt,
pour réagir contre le
froid. Ayant glissé
dans un précipice de
800 mètres de profondeur,
il à perdu
son sac de
vivres et est
resté deux jours
sans nourriture. Malgré
l'épuisement et le
découragement, il
a poursuivi sa
route et fini
par atteindre une
cabane où des
policiers argentins l'ont
recueilli.
La population de
Mendoza a acclamé
l'aviateur français.
Le prix des pilotes de ligne. Le jury du prix des pilotes de ligne, institué par le comité français de propagande aéronautique, et destiné à récompenser le pilote de ligne commerciale ayant parcouru au cours de l'année écoulée le plus grand nombre de kilomètres sans avarie au matériel, ni dommages aux personnes et fret transportés en vols de nuit sur des lignes dont l'horaire nocturne a été officiellement homologué par le ministère de l'air, a attribué le prix pour l' année 1929-1930 à Marcel Reine, de la Compagnie générale aéropostale, qui, du 1" mai 1920 au 30 avril 1830, a parcouru, sur la ligne Buenos-Aires-Rio-de-Janeiro, 40,100 kilomètres. |
1930/06/24 | Conventions aériennes. Le Journal officiel a publié le texte des décrets approuvant plusieurs conventions aériennes avec la Compagnie internationale de navigation aérienne,pour tes parcours Paris-Stamboul, Prague-Varsovie, Belgrade-Sofia-Stamboul, et avec la Compagnie générale, aéropostale pour le service entre Marseille et Alger, avec escale facultative, aux Baléares (six voyages par semaine dans chauqe sens). |
1930/06/27 |
Les records
d'aviation.
Des personnalités particulièrement autorisées ont affirmé
dernièrement que la
conquête des records
mondiaux est, pour
une nation, la
façon, la plus
indiscutable de prouver
l'énergie de ses
pilotes et la
supériorité de .son
matériel. On sait
qu'à la suite
des magnifiques performances réalisées
par Costes sur
son Bréguet-Hispano la
France se trouve
maintenant en tête
de toutes les
nations avec 28
records sur 85,
dont le record
de distance en
ligne droite, qui
reste à la
fois le plus
difficile et le
plus envié. Dans le
domaine de l'hydravion
maintenant, voilà que le
lieutenant Paris, battant
sept records du
monde en deux
jours sur son
Latécoère 28, toujours
avec moteur Hispano-Suiza,
nous assure un
avantage d'autant plus
appréciable que les anciens détenteurs
étaient l'Allemagne et
lesEtats-Unis, nos
rivaux les plus
directs. Ce succès,
venant un mois
après la première
traversée aéropostale
de l'Atlantique sud réussie
par Mermoz sur
un appareil semblable,
montre une fois
de plus que
nous sommes très
en progrès,
grâce au moteur
Hispano-Suiza. Confiants dans
la supériorité technique de
ce moteur, nos
principaux pilotes n'hésitent
pas à affronter
les plus difficiles
compétitions. Le moteur Hispano-Suiza,
par ses performances
successives, nous
permet, donc d'affirmer
de plus en plus, notre
maîtrise à la
fois sur avion
et sur hydravion.
̃
|
1930/07/08 |
Le service
aérien Madrid-Paris-Londres. Le service
aérien Madrid-Biarritz-Bordeaux-Paris, assuré
par la Compagnie
générale aéropostale avec
des appareils Laté-28
à moteur Hispano-Suiza 600
CV, vient d'être
inauguré. II marque un
nouveau progrès dans l'organisation
de notre réseau
international; grâce à
la correspondance
avec Londres, la
nouvelle ligne en
effet, dans la
même journée, trois capitales
et deux grandes
villes. L'avion, parti
le matin à
8h30 de
Madrid, passait à
10h57 à
Biarritz, à 12h53 à Bordeaux, et
atterrissait à 16
heures au Bourgot.
Il était piloté par Bédrignan.
Quatre journalistes espagnols étaient
à bord. A
l'aéroport, M. Paul Ploton, directeur
commercial de l'Aéropostale,
prononça une allocution
pour se féliciter
de la collaboration
franco-espagnole dans le
domaine de l'air. Le retour
de Londres à
Madrid s'effectue dans
les mêmes conditions
de rapidité: départ à 9
heures, arrivée à Madrid
à 19 heures.
La liaison est
hebdomadaire; elle a
lieu le samedi, dans
le sens Madrid-Londres,
et le lundi dans le
sens contraire. Entre
Biarritz et Londres,
cette ligne sera
quotidienne à partir
du 25 juillet.
|
1930/07/10 |
AÉRONAUTIQUE La liaison
aéropostale
Amérique du Sud-France
L'AVIATEUR MERMOZ EST REPARTI
DE NATAL
Le pilote Mermoz, qui avait effectué, les 12 et 13 mai dernier, la traversée de l'Atlantique sud sans escale, est parti hier de Natal avec le courrier à destination de la France. Le départ s'est effectué à 19 h. 30 (heure de Greenwich), d'une lagune située à 30 kilomètres au nord de Natal. Mermoz est accompagné, du navigateur Dabry et du radiotélégraphiste Gimié; L'équipage doit amerrir dans le port de Dakar. Voici les premières dépêches parvenues, au sujet de ce vol. Rio-de-Janeiro, 8 juillet. Un peu avant que Mermoz prît son vol, le bateau Revigny quittait Natal, se dirigeant vers l'est, et un autre bateau, Belfort, quittait Dakar, se dirigeant vers l'ouest. Doux autres bateaux, le premier, Cigogne, fait route par 22°27' 'ouest et 2°20' sud, près de Fernando-de- Noronha, tandis que le second, Phocée, occupe la position suivante 22°6' ouest et 9°35' nord.. Ces bateaux jalonnent la route qu'empruntera Mérrnoz. Rio-de-Janeiro, 9 juillet. L'aviateur Mermoz a signalé dans les premiers sans-fil qu'il a lancés que tout allait bien à bord. Vers 22 heures cependant, c'est-à-dire après trois heures de vol, les aviateurs annonçaient au bureau de Rio-de-Janeiro de l'Aéropostale « Nous volons à 50 mètres au-dessus de la mer, à travers une légère pluie. Un peu plus tard, ils signalaient «La visibilité est meilleure». A 23 h. 45 l'aviateur Mermoz signalait sa position 1°30' latitude sud, 31°05' longitude ouest. Rio-de-Janeiro, 9 juillet. L'aviateur Mermoz a survolé les rochers de Saint-Paul à 1 h. 45 (heure de Greenwich). De son côté, la Compagnie générale aéropostale a reçu de Mermoz les radios suivants: 5h45 (Greenwich) toujours beau temps. Faisons route sur Dakar et Saint-Louis. 7h45 (Greenwich) tout va bien; toujours même temps; vent sud; mer légèrement houleuse; visibilité bonne; ciel 3/10° couvert; eau 68°; à 7 heures restait encore 12 heures d'essence. A 10 heures 45 (heure de Greenwich), on a reçu ici, de Mermoz, le radio-télégramme suivant: «Tout va bien à bord. Navigue dans la direction de Saint-Louis-du-Sénégal». L'HYDRAVION DE MERMOZ À ÉTÉ CONTRAINT D'AMERRIR. Londres, 9 juillet. Une dépêche de Dakar annonce que l'appareil de Mermoz a été forcé d'amerrir par suite d'une alimentation d'huile défectueuse. Les aviateurs ont été recueillis par un des bateaux en station, à bord duquel le courrier a été transporté. |
1930/07/15 |
L'équipage Mermoz à Dakar. On
mande de Dakar
que les aviateurs
Mermoz, Dabry et
Gimié sont arrivés
à Dakar avec
le courrier
d'Amérique. Ils ont
été reçus hier à
la chambre
de commerce, en
présence de toutes
les autorités
de la ville
et du gouvernement
M. Turbé, président de la
chambre de commerce,
M. Costa, consul
du Brésil, le gouverneur
Touzet, le président de
la Compagnie aéropostale, le gouverneur
Vadier, représentant le gouverneur
général ont célébré
l'union franco-brésilienne et les
exploits des trois
aviateurs. Ceux-ci ont
reçu des plaques
commémoratives et les
félicitations des hautes
personnalités.
|
1930/07/24 |
Compagnie générale
aéropostale.
Le conseil de
cette société a décidé
de procéder à l'augmentation du capital de 30
à 45 millions,
autorisée par l'assemblée
du 5 juin dernier. Il
a en outre
été
décidé de demander à
une prochaine assemblée
l'autorisation d'émettre pour 45
millions de
francs d'obligations.
|
1930/07/27 |
Le banquet
Mermoz.
M. Laurent Eynac,
ministre de l'air,
a présidé hier soir,
le banquet offert
à l'aviateur Mermoz,
héros de la
traversée sans escale
en hydravion de
Saint-Louis-du-Sénégal
à Natal. De
nombreuses personnalités
du monde de
l'aéronautique y assistaient.
L'exploit de Mermoz
et de ses
compagnons Dabry
et Gimié a été
glorifié par MM.
Marcel Bouilloux-Lafont,
président de la
compagnie aéropostale, de
Souza Dantas, ambassadeur
du Brésil, et Laurent
Eynac, Mermoz dit
ensuite en quelques
mots qu'il n'avait
fait que son
devoir et ajouta
que tous les
pilotes des lignes
aériennes sont dans son cas.
|
1930/07/28 | Compagnie générale
aéropostale.
Emission de 45,000
bons de 1,000
francs 5% demi net. |
1930/08/04 | Compagnie générale aéropostale. Emission de 30.000 actions nouvelles de 500 francs portant le capital de 30 à 46 millions de francs. |
1930/08/08 |
La liaison
aéropostale avec les paquebots. Le
paquebot Ile-de-France
a lancé ce matin,
à 6h20, par
catapulte, au large
des îles Scilly,
son hydravion, piloté
par le lieutenant
de vaisseau Demougeot.
L'aviateur a survolé
le Havre à
8 heures, Rouen
à 8h20 et
il a améri
sur la Seine,
dans le bassin de Suresnes,
à 9h25. Il
avait à bord
le courrier d'Amérique.
|
1930/08/11 | La poste aérienne. La Société aéropostale, qui assure le transport maritime du courrier entre Dakar et le Brésil communique la note suivante: «En raison d'un incendie survenu à son, bord, le bateau rapide de la Compagnie générale aéropostale assurant la liaison maritime entre le Brésil et Dakar n'a pu quitter Natal au jour. fixé. Il en résultera quelques jours de retard dans la distribution du courrier aérien venant de l'Amérique du sud. ̃» |
1930/08/26 | |
1930/08/29 |
La liaison
postale aérienne avec l'Amérique
du Sud. La
Compagnie générale aéropostale
prépare activement
l'exploitation commerciale par
hydrations de
la traversée transatlantique Dakar-Natal, et vice
versa. D'autre part,
quatre nouveaux avisos
vont entrer
en service à
partir du 1"
septembre. Ces navires sont
destinés à assurer
la marche normale
du courrier, selon
la formule actuelle,
et à participer à
la sécurité des hydravions
lorsque ceux-ci seront
utilisés. Malgré l'incendie de
l'aviso Epernay et
en attendant
l'emploi régulier des hydravions,
la Com̃pagnie
générale aéropostale
a pris toutes
les dispositions
nécessaires pour que
le transport des
courriers soit réalisé
sans retards importants;
ses services reprendront
d'ailleurs toute leur
régularité habituelle
dès le 1er
septembre prochain.
|
1930/09/13 |
Le courrier
aéropostal Europe-Amérique du sud.
Poursuivant régulièrement la réalisation
de son programme
commercial sur l'Atlantique
sud, la Compagnie
générale aéropostale
vient de mettre
en service au
cours du dernier
voyage Europe-Amérique
du sud, l'un
de ses quatre
nouveaux avisos, l'Aéropostale-1. Sur le
tronçon Dakar-Natal, seul parcours
qui ne soit
pas encore accompli
en vol, le
navire a effectué
la traversée en un
temps record qui
a permis d'améliorer
sensiblement la durée
du voyage total. C'est ainsi
que le courrier
expédié de France
le 31 août
est arrivé à Buenos-Aires
le 7 septembre. Ces
nouveaux avisos prévus
pour assurer
tout prochainement la sécurité
des hydravions destinés
à franchir l'Atlantique
et actuellement en cours
de réception, sont utilisés
à titre provisoire
au transport du
courrier entre Dakar
et Natal. Construits
tout spécialement pour les
besoins de la
compagnie, ces navires
permettront dès maintenant d'accélérer
sensiblement les communications.
|
1930/10/12 | Les télégrammes pour les
bureaux intérieurs brésiliens au delà
de Rio-de-Janeiro, Santos, Sao-Paulo sont
sujets à retard
et ne doivent
être acoeptés
qu'aux risques des
expéditeurs. Jusqu'à nouvel avis
les télégrammes pour le
Brésil doivent être
rédigés exclusivement en langage
clair. D'autre part,
la Compagnie générale
aéropostale
nous communique la
note suivante: Malgré
les perturbations causées dans son
exploitation
par les événements
du Brésil, la Compagnie générale
aéropostale
continue assurer, par
les services mixtes
de bateaux et
d'avions, le transport
de la correspondance
à destination de
l'Argentine, del'Uruguay,
du Paraguay, du
Chili, de la
Bolivie et du
Pérou. Grâce aux
dispositions prises, le
courrier à destination
de ces pays
ne souffrira que
quelques jours de
retard par rapport
aux durées de parcours normal
du service aérien.
Par contre, en
ce qui concerne
les villes du
Brésil autres queRio-de-Janeiro et Sao-Paulo,
la Compagnie ne
peut garantir, en
ce moment, un
transport plus rapide
que par voie
ordinaire. La Révolution au Brésil Une note de l'ambassade.. L'extension du mouvement Les insurgés revendiquent de nouveaux succès. Des télégrammes de Buenos-Aires déclarent ce qui suit: Selon des nouvelles de Santo-Tome, le 4° de cavalerie. le dernier régiment qui résistait encore àSan-Angelo (Rio-Grande), aurait reculé. Toutes les forces révolutionnaires marcheraient maintenant vers Sâo-Paulo. On annonce, d'autre part, de Rio-Grande-do-Sul, que, suivant un communiqué du quartiergénéral révolutionnaire, le général Costa aurait franchi la frontière de l'Etat de Sâo-Paulo avec 3,000 hommes et que 5,000 autres libéraux, commandés par le colonel Souza, se seraient joints au généralCosta. Les gouvernements fédéraux du Rio-Grande-do-Norte et de Ceara auraient également été renversés. Le communiqué ajoute que la septième région mi!litaire (Pernambouc) est passée dans les rangs dela révolte et marche sur l'Etat de Sergupe, 27 corps d'infanterie sur 47 auraient ainsi grossi les forces des insurgés, ainsi que 15 corps de cavalerie sur 20, 18 corps d'artillerie sur 29 et 7 formations dugénie sur 10. Ce seraient donc les trois cinquièmes des forces fédérales qui seraient passées au camp révolutionnaire. On télégraphie de Buenos-Aires: Selon des nouvelles reçues du Rio-Grande-do-Sul, denombreux renforts partent journellement par le chemin de fer de l'Etat de Parana; on prévoit que la prochaine bataille se livrera à fa frontière de l'Etat de Sâo-Paulo. De fortes colonnes sont concentrées ̃San-José et empêchent d'avancer les fédéraux débarqués dans l'île de Florianopolis et appuyés par la flotte. Les révolutionnaires ont occupé Lorena (Etat de Sâo-Paulo), coupant les communicationsferroviaires entre Rio-de-Janeiro et Sâo-Paulo; la cavalerie révolutionnaire du général Costa a occupé Youritos (Etat de Sào-Paulo). Les forces fédérales semblent se concentrer à la frontière du Parana, pourmarcher vers le Nord. D'après des nouvelles reçues du Nord, le colonel Savora, à la tête de 10,000 révolutionnaires, avance dans l'Etat de Bahia. En résumé, les révolutionnaires dominent la situation, danstout le Brésil, sauf dans les Etats de Rio-de-Janeiro, Sào-Paulo et d'Amazonas; plus de la moitié de l'armée fédérale a adhéré au mouvement. La mobilisation générale à Rio-de-Janeiro est lente; la plupart desréservilstes refusent de marcher contre les libéraux; la flotte et l'aviation sont impuissantes; les révolutionnaires possèdent un réseau de communications par T.S.F.; les stocks de vivres diminuent dansl'Etat de Rio-de-Janeiro, à cause de la suppression des envois en provenance du Minas-Gereas et du Rio-Grande. Des télégrammes de Buenos-Aires et de Montevideo parvenus par voie de New-York donnentenfin les renseignements suivants. On annonce de Porto-Alegre qu'à l'exception de Florianopolis, les révolutionnaires occupent tout l'Etat de Santa-Catharina. Le commandant de la marine Viggan Joppert aadressé un message demandant aux navires de guerre de la base navale du Sud d'adhérer au mouvement. SUITE |
1930/10/13 |
Dès
hier, de nombreuses
personnalités devant assister
aux fêtes données
au Maroc à
l'occasion du voyage
de M. Doumergue
ont quitté Marseille par
le paquebot Nicolas-Paquet.
Parmi les passagers, on
pouvait notamment remarquer
MM. Louis Rollin,
ministre de la
marine marchande; Baréty,
sous-secrétaire
d'Etat au budget;
Bouilloux-Lafont, vice-président
de la Chambre
des députés, etc. Pendant
le séjour du président
de la République
£u Maroc, l'administration
des P. T.
T., d'accord avec
la
Compagnie générale
aéropostale,
a pris des
dispositions spéciales pour l'acheminement
par avion, dans
les deux sens,
de tout le
courrier du président de la
République. Cesmesures
permettront le
transport ultra rapide du courrier
présidentiel aux
étapes successives du
voyage. Cette
décision montre la
confiance que les
Services d'Etat
accordentaux transports
aériens de la
Compagnie générale aéropostale,
dont les statistiques font
ressortir, depuis plusieurs
années, une régularité
absolue.
|
1930/10/15 |
Nécrologie.
Nous avons annoncé
hier et nous
rappelons, d'autre part,
l'accident dont a
été victime au
Maroc
un avion de
la ligne Casablanca-Toulouse.
Le pilote, M.
Germain Villetard de
Laguérie, était le fils
de notre ancien
collaborateur, décédé. M. Germain
Villetard de Laguérie
était âgé de 33
ans. Engagé volontaire pour
la durée de la guerre. il
obtint cinq citations
à l'ordre de
l'année et la
médaille militaire. Après
la paix il
poursuivit sa carrière
dans l'aviation militaire
et fit partie
notamment de la
mission envoyée en Indochine
pour assurer le
service du réseau
aérien dans notre
colonie d'Extrême-Orient. L'an dernier,
ses quinze années
de service accomplies,
il était entré a la Compagnie aéropostale où il
était chargé de la
section Casablanca-Alicante de la
ligne Casablanca-Toulouse.
Nous prions Mmes
de Laguérie, sa mère
et sa veuve,
d'agréer nos plus
vives condoléances.
|
1930/11/04 |
Compagnie générale
aéropostale.
L'assemblée du 31
octobre a approuvé
les comptes
de l'exercice au
31 décembre 1929 et
voté le re$port à
nouveau du bénéfice
s'élevant à 942,002
fr. contre 559,413
francs précédemment. Ce chiffre
s'entend, comme l'an
dernier, déduction faite d'une
somme de 1,450,000
francs représentant l'intérêt statutaire de
6%,
qui a été
portée à la
provision pour intérêts
statutaires du capital.
|
1930/11/05 |
Le service
postal aérien Europe-Amérique du Sud rétabli.
Le service postal
aérien Europe- Amérique
du sud qui,
du fait de
l'insurrection brésilienne avait subi
d'inévitables retards, vient
d'être complètement rétabli.
La Compagnie aéropostale dispose actuellement
̃d'un important matériel
neuf, pour effectuer
le trajet maritime
de Dakar à
Natal et va
pouvoir désormais assurer avec
régularité et un
gain de temps
très appréciable les services
dont elle est concessionnaire. Les correspondances
de France à
destination de l'Amérique
du sud peuvent,
dès maintenant, être
acheminées chaque semaine
dans les délais
suivants Brésil,
7 jours Uruguay
et Argentine, 8
jours
Chili, 9 jours
Pérou et Bolivïe,
10 jours.
|
1930/12/06 |
AÉRONAUTIQUE Le XIIe
Salon de l'aviation.
Le Grand-Palais n'a pas,vu,
cette année, les expositions
de chacune des
compagnies aériennes françaises. Une exposition
collective montre qu'elles
étendent leur
action sur une
grande partie du
globe. Toutefois, le
plus long tracé
est celui de
la Compagnie
générale aéropostale,
avec ses lignes
d'Afrique et du
Maroc et enfin
d'Amérique du sud,
la plus remarquable
des réalisations de services
réguliers par l'atmosphère
qui ait jamais
été organisées.
|
1931/06/06 | AÉRONAUTIQUE La traversée de l'Atlantique sud par le «Do-X.» Parti hier à 10h50 de Porto-Praïa en direction de l'Amérique du sud, l'hydravion allemand Do-X a effectué latraversée de l'Atlantique du sud. Des informations contradictoires furent communiquées hier soir à propos de ce raid. C'est ainsi que la nouvelle selon laquelle l'hydravion avait été contraint d'amérir environ 100 kilomètres de Porto-Praïa fut. lancée par le capitaine d'un paquebot qui, ayant aperçu l'appareil effectuer une descente rapide, pensa qu'il s'agissait d'un accident.En vérité, le Do-X poursuit son vol vers le Brésil; et la station française de T. S. F. de la Compagnie aéropostale à Praïa a pu communiquer avec leDo-X qui lui a fait connaître que tout allait bien à bord. Enfin une dernière dépêche a annoncé que le DO-X avait améri à Fernando-de-Noronha à 2 H. 10 (G. M.T.). |
1931/06/12 |
A la
Compagnie aéropostale.
La Compagnie générale
aéropostale
communique la note
suivante:
Pour montrer sa bonne foi et répondre aux critiques dont elle a été l'objet et en particulier pour prouver qu'aucune des mesures prises par elle n'a porté le moindre préjudice aux intérêts de l'Etat français, la Compagnie générale aéropostale a demandé au tribunal de commerce de la Seine de nommer un expert-comptable à l'effet d'examiner dans quelles conditions ont été effectuées les opérations de la compagnie. Le tribunal de commerce a procédé à cette désignation. |
1931/06/17 |
A la Compagnie
générale aéropostale. Le conseil d'administration de la
Compagnie générale aéropostale, par
délibération en date du 15 juin 1931, a
délégué ses pouvoirspour l'exploitation des lignes
de la compagnie à un conseil de direction composé de
quatre membres. A la demande du ministre de l'air, M. Dautry, directeur
général deschemins de fer de l'Etat, présidera ce
conseil. M. Lioré, président de la chambre syndicale des
industries aéronautiques, et M. Cangardel, ancien directeur de
la flottecommeciale à la marine marchande, administrateur
directeur des armateurs français, ont bien voulu accepter d'en
faire partie. D'autre part, M.. André Bouilloux-Lafont,
administrateur, délégué de la Compagnie
aéropostale, a été désigné par le
conseil d'administration. Le conseil de direction exercera ses
fonctions jusqu'à la fin des opérations de la liquidation
judiciaire (en liaison avec le comité de surveillance technique
et financière que préside Jules Gautier, président
de section honoraire au Conseil d'Etat.
|
1931/06/25 |
Le statut
de l'aviation marchande...
M. Jules Moch,
rapporteur, indique que
la question
dé l'Aéropostale
devra être évoquée
lors de l'étude
de certains amendements
et que les
textes prétendus «tronqués» sont
complets et connus
du gouvernement. l'article
en
entier
|
1931/08/23 |
La ligne Buenos-Aires-Santiago-du-Chili.
Un journal ayant
annoncé, hier, que
l'exploitation de
la ligne postale
aérienne Buenos-Aires-Santiago-du-Chili
avait été suspendue la
Compagnie aéropostale nous fait
parvenir le communiqué suivant: Contrairement
à l'information parue le
21 août la
ligne aérienne Buenos-Aires-Santiago-du-Chili continue à
fonctionner régulièrement comme prolongement
de la ligne
France-Amérique du- Sud
exploitée par la Compagnie aéropostale;
son arrêt n'a
jamais été envisagé.
Par ailleurs, nous
mettons cette circonstance
à profit pour
vous signaler que
la ligne
aérienne Buenos-Aires-Patagonie,
dont le trafic
avait été momentanément suspendu,
vient d'être ouverte à
nouveau grâce à
une participation financière du gouvernement argentin.
|
1931/10/19 | Un intéressant graphique de la Compagnie générale aéropostale. La Compagnie générale aéropostale vient de publier un intéressant graphique, pour la période du 1er novembre 1930 à fin septembre dernier, lequel permet de constater la moyenne des temps de parcours sur la ligne aérienne de l'Aéropostale (Europe-Amérique du sud et Amérique du sud-Europe) durant la période ci-dessus. Depuis le 1er novembre 1930, date à partir de laquelle la Compagnie générale aéropostale a mis en service quatre nouveaux avisos rapides pour effectuer la liaison maritime Dakar-Natal, les quarante-huit courriers aériens transportés dans chaque sens entre l'Europe et l'Amérique du sud ont été assurés dans des conditions de régularité irréprochable. |
1931/10/30 |
D'autre part.
MM. E.-P. Negrin,
pilote aviateur, et
J.-A. Franvîlle, directeur de
l'exploitation en Amérique
du sud des
lignes de la
Compagnie générale
aéropostale,
qui sont morts
en service le
9 mai 1930, sont
cités à l'ordre
de la nation.
|
1931/11/27 |
Journée parlementaire - LA CHAMBRE
- Requête socialiste. M.
Renaudel a adressé
à M. Joseph
Denais, président
de la sous-commission
des services contractuels de
la commission des
finances, une lettre
l'invitant à demander
de compléter,
le dossier de
l'Aéropostale
par les rapports
de la commission
envoyée en Amérique
du sud pour
faire une enquête sur
les comptes de
cette compagnie et
de ses filiales
et par le
nouveau rapport établi
au Conseil
d'Etat par M.
Richard pour la
commission de vérification
des comptes des compagnies
de navigation
aérienne.
|
1931/12/11 |
L'activité
de la Compagnie
générale aéropostale
continue à s'affirmer.
̃Voici le nombre
de lettres transportées
dans la dernière
semaine de novembre
1931 par cette compagnie .France-Espagne
-Maroc:127.836-France-Algérie:29.703-Prance-A- 0.
F.:17.381-France-Amérique
du Sud:22.655-Amérique du Sud-France:28.748. Total:
226.324. Cette
cadence représente une moyenne
de plus 11 millions
de lettres par
an.
|