1M-25M  26M-50M  51M-76M  77M-102M  103M-127M  128M-133

 77M-102M


Lot 77M
Jean MERMOZ et René COUZINET
Tapuscrit avec corrections autographes des deux, [23 janvier 1933] ; 3 pages in-4.
DECLARATION DE RENE COUZINET SUR LE PREMIER VOL TRANSATLANTIQUE DE L'ARC-EN-CIEL (un trimoteur Couzinet 70) le 16 janvier 1933.
" Le vol que nous avons effectué et que nous allons bientôt terminer avait pour but un voyage d'études sur le parcours d'une des plus belles lignes aériennes du monde, celle allant de France-Amérique du Sud sur les deux tronçons terrestres et avec des avisos, petits bateaux de 50 mètres de long qui effectuent la traversée de l'Atlantique de Dakar à Natal en quatre jours. L'Arc en Ciel est surtout destiné à se substituer aux avisos pour la traversée ". Des retards aux escales sont dus à l'état des terrains inaptes à des avions d'un tel tonnage, " 4 ou 5 fois plus élevé " que ceux de la ligne actuelle. Couzinet explique " la supériorité incontestable sur l'hydravion de l'avion trimoteur terrestre rapide pouvant voler avec un moteur quelconque stoppé et dans lequel on peut accéder, surveiller et réparer les moteurs en plein vol " ; il en détaille les avantages, précise que sa vitesse de croisière est de 236 kmh., qui sera augmentée pour permettre de traverser l'Atlantique en 10 ou 12 heures... " Mon appareil s'est comporté admirablement et Mermoz en est entièrement satisfait ", malgré les orages violents et la foudre ; la liaison télégraphique a été excellente... Couzinet complimente MERMOZ, " qui joint à ses qualités morales et techniques une connaissance parfaite de la ligne dont il a été un premiers animateurs ", et tout l'équipage : les pilotes CARRETIER et MAILLOUX, l'ingénieur radio MANUEL, le chef mécanicien JOUSSE ; lui-même a participé au vol : " l'on ne peut fournir du bon matériel pour une ligne que si le Constructeur a parcouru cette ligne et a connu, comme je l'ai fait ces temps derniers, les heures pendant lesquelles il sent vivre et travailler sa machine "... Il faut maintenant aménager les terrains et organiser la ligne pour mettre Buenos Aires à 50 heures de Paris...
ON JOINT 3 télégrammes de l'Agence Havas au sujet de l'entretien téléphonique avec Couzinet, et le texte de l'interview de COUZINET (dactyl., à en-tête Telegrama TransRadio).

Estimation 3 500 - 4 000 €

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Lot 78M
ARC-EN-CIEL
Photographie ; 16 x 22,5 cm.
Photographie de l'Arc-en-Ciel sur un terrain d'aviation.

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Lot 79M
[Jean MERMOZ]
22 lettres adressées à Jean MERMOZ, janvier-mai 1933.
LETTRES DE FELICITATIONS APRES LE VOL DE L'ARC-EN-CIEL, émanant de particuliers de France ou d'Amérique (Fl. Parravicini, José Hortal, Giuseppe Mermoz, J.A. Lalanne, James A. Hert, etc.), ou d'organismes : Conseil municipal de Paris, Navifrance, Rotary Club de Buenos Aires, Société philanthropique et de bienfaisance française du Rio de la Plata, Aéro-Club du Havre, Association des Professionnels navigants de l'Aviation... L'ingénieur Augusto ROSSEL explique qu'il a mis au point une théorie pour des prévisions météorologiques très sûres (Mendoza 17 janvier) ; F.X. DE LANGHE, chef du service météorologique de La Razon, veut présenter ses travaux sur la connaissance des conditions atmosphériques (Buenos Aires 23 janvier).

Estimation 1 000 - 1 500 €

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Lot 80M
Marcel BOUILLOUX-LAFONT (1871-1944)
2 lettres autographes signées, Paris 2 et 15 avril 1933, à Mme Gabrielle MERMOZ ; 2 pages oblong in-12 chaque sur carte à son adresse.
ACCUSE DE FAUX EN ECRITURES PUBLIQUES, LE CREATEUR DE LA COMPAGNIE GENERALE AEROPOSTALE REMERCIE MME MERMOZ D'AVOIR PRIS SA DEFENSE.
Il a appris que Mme Mermoz " a pris hier notre défense à la réunion du Club du Faubourg qu'avaient organisée nos adversaires, et qui, en grande partie grâce à vous, n'a pas tourné à leur avantage. Je suis infiniment touché de votre intervention si pleine de cœur [...] Déjà celle de Jean, dans sa lettre si vibrante qui a été lue aux assises, y avait produit son plein effet, et nous avait profondément remués "...
Ayant pu apprécier la grandeur d'âme de Mme Mermoz, " je m'explique dans toute son ampleur, la noblesse de caractère de Jean, qui m'avait frappé dès les premiers jours où je l'ai connu, et qui constitue un anachronisme dans les temps que nous vivons. L'affection profonde et fraternelle que j'ai pour lui s'en est encore accrue "...
ON JOINT une lettre autographe signée de son fils André BOUILLOUX-LAFONT, remerciant Mme Mermoz de son intervention qui lui a été d'un grand réconfort, ainsi que l'appui apporté à Mermoz à son père...
Estimation 1 200 - 1 500 €

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Lot 81M
André DUBOURDIEU (1901-1971)
Lettre autographe signée, Toulouse 27 juillet 1933, à Didier DAURAT ; 2 pages in-8.
Le pilote a pu se procurer l'ordre du jour de l'Assemblée du Syndicat ; il est " fatigué d'entendre un Syndicat à tendance communiste se faire le porte-parole de tous les pilotes de la Cie, [...] il en est au moins un qui ne partage pas de tels sentiments ". Nouvelles du Laté Hispano n° 905 qui a été brisé par Espitalier à Barcelone...
ON JOINT le rapport dactyl. de l'assemblée du Syndicat du personnel de l'Aviation C.G.A. (C.G.T.).

Estimation 400 - 500 €

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Lot 82M
Lionel de MARMIER (1897-1944)
Lettre autographe signée, Lisbonne 17 août 1933, à Jean MERMOZ ; 2 pages obl. in-12, en-tête Chargeurs réunis.
Le pilote (qui sera un héros de la 2e Guerre Mondiale) veut voir Mermoz. " À Rio j'ai vu Reine, Thomas, Antoine, Depecker ; à B. Aires Étienne et Guillaumet et Mimile bien entendu. Nous avons fait avec Guillaumet les essais sur bases du 26 transformé par Barrière : il gagne 40 tours minute et 12 kilomètres heure. J'ai passé une partie de soirée avec Chaussette et Moulé "...

Estimation 700 - 800 €

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Lot 84M
Gilberte Chazottes, Mme Jean MERMOZ (1910-1956)
3 télégrammes, [Paris 28 mai 1934], à Mme Gabrielle MERMOZ-GILLET à Mainbressy ; 3 télégrammes manuscrits avec cachet postal.
TELEGRAMMES ENVOYES PAR LA FEMME DE MERMOZ A SA BELLE-MERE, POUR L'INFORMER DE L'AVANCEE DU VOL DE L'ARC-EN-CIEL lors de la traversée de l'Atlantique de Saint-Louis à Natal le 28 août 1934 (en 16 h 10 m).
11 h. : " Mi chemin parcouru tout va bien Affections Gaston " ! 15 h 27 : " En vue Saint-Paul tout va bien Affections Gilberte ". 20 h 37 : " Bien arrivé Natal m'associe votre joie Affections. Gilberte ".

Estimation 700 - 800 €

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Lot 85M
[Jean MERMOZ]
53 télégrammes adressés à Jean MERMOZ à Natal, 28 mai-2 juin 1934 ; télégrammes manuscrits ou dactylographiés la plupart à en-tête Repartiçao Geral dos Telegraphos, avec adresse et timbre à date.
TRES BEL ENSEMBLE DE FELICITATIONS POUR LE VOL TRANSATLANTIQUE DE L'ARC-EN-CIEL le 28 mai 1934 en 16 h 10 de Saint-Louis à Natal, avec Dabry, Gimié et Collenot, et pour sa nomination de COMMANDEUR DE LA LEGION D'HONNEUR.
On relève les noms du ministre de l'Air le général DENAIN (2 : " Au moment où atteignez à nouveau Amérique du Sud je vous exprime la joie de l'aviation française à l'occasion de votre magnifique exploit. Grâce à votre énergie à vos remarquables qualités d'organisateur et de chef au dévouement sans limite de vos valeureux compagnons une fois de plus nos ailes sont à l'honneur "... ; nomination de commandeur de la Légion d'honneur : " admirable pilote de ligne et d'essais par sa bravoure réfléchie et son habileté professionnelle se classe parmi les grands serviteurs aériens du pays, a traversé quatre fois l'Atlantique Sud "...), René COUZINET (" Suis tellement heureux pour vous pour une fois mouvement spontané vous donner cette cravate tant méritée. Vous en achète une avec ruban 22 centimètres largeur "...), André BOUILLOUX-LAFONT, Beppo de MASSIMI, Louis BREGUET (" Mes sincères félicitations pour votre magnifique traversée "), Léon CHALLE, Édouard SERRE, Vova de MARTINOFF, GISCARD D'ESTAING, PEYRONNET (L'Intransigeant), le Consul de France de LAIGUE, V. Caneppa, la Fédération aéronautique de France, les Chambres de commerce française de Buenos-Aires et Rio, etc.

Estimation 5 000 - 6 000 €

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Lot 86M
[Alexandre COLLENOT](1902-1936)
Photographie ; 17 x 12 cm, portant au dos le tampon Photographie Georges Rouquet à Neuilly.
Alexandre Collenot, en tenue de mécanicien, devant l'Arc-en-Ciel.

Estimation 500 - 600 €

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Lot 87M
Jean MERMOZ
MANUSCRIT autographe, plus 9 télégrammes adressés à Jean MERMOZ à Natal, juin-juillet 1934 ; 1 page in-4 au crayon (qqs déchir. marginales) ; télégrammesla plupart manuscrits à en-tête Repartiçao Geral dos Télégraphos, avec adresse et timbre à date.
SUR LES DIFFICULTES DU RETOUR DE L'ARC-EN-CIEL, qui s'enlise sur la piste de Natal puis s'embourbe à Fernando de Noronha ; Mermoz pourra enfin repartir de Natal le 31 juillet.
Note autographe de Mermoz sur les dépenses pour Noronha et la réfection de la piste. Mermoz précise : " Du fait du manque de crédits le pavage qui avait été prévu par spécialiste a été effectué par prisonniers "...
René COUZINET (6) : instructions techniques pour la révision du trimoteur ; ses difficultés avec le ministère et la compagnie ; un télégramme codé... FRESCHEVILLE (2), au sujet de l'avancement des travaux sur la piste de Fernando de Noronha.
ON JOINT un télégramme de Mermoz à sa femme (Natal 4 juin) : " Pense repartir demain minuit pensée près toi tendresses Jean ".

Estimation 2 500 - 3 000 €

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Lot 88M
Jean MERMOZ
3 documents autographes, [juin-juillet 1934] ; sur 3 pages formats divers.
Brouillon autographe signé de télégramme, au dos du texte d'un long télégramme pressant Mermoz de rentrer en France avant la fin juin (" début de juillet vs même trouverez en présence cadavre atelier Couzinet " etc.) : " Reçu votre télégramme après départ Aviso. Navré révolté ce qui arrive. Puis-je faire état votre télégramme près ministre pour rentrer prochain courrier. Mermoz ".
Transcription de la main de Mermoz d'un télégramme codé avec son texte en clair : " Avec autorisation ministre je vous affirme votre retour anticipé inutile en ce qui concerne commande éventuelle Arc en Ciel Il suffit vous envoyez télégramme au ministre ".
Télégramme chiffré envoyé de Rio et reçu par Mermoz à Natal le 30 juin 1934, avec transcription autographe : " Strictement confidentiel demander votre retour immédiatement nécessaire Air ou mer pour aider Ligne rester français ".
4 000/4 500 €

Estimation 4 000 - 4 500 €

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Lot 89M
Jacques de SAINT-PIERRE
2 lettres autographes signées, Besse 23-30 juin 1934, à Jean MERMOZ ; 2 pages petit in-12 chaque.
23 juin : souhaits pour sa fête. " Nous suivons avec peine toutes les difficultés que vous rencontrez sur votre route. [...] Soyez bien calme et bien prudent et si tout est trop long à installer revenez sans hésiter par le bateau "... 30 juin : " Je suis indigné en voyant le "terrain" de Fernando ". Il l'incite à la prudence et évoque un article de Fleury : " ce n'est que la presse indépendante qui peut sauver encore sur cet océan le prestige de notre pavillon et rendre à vos beaux équipages la ligne qui leur est due. Et pendant que vous êtes loin, COT en compagnie de dirigeants d'Air France continue des pourparlers avec Luft Hansa ". Il encourage Mermoz à revenir au plus vite pour sauver la Ligne...
ON JOINT une lettre autographe signée de Jacques de Saint-Pierre et sa femme à Mme Mermoz mère " Mangaby ", 5 janvier 1950.
Estimation 1 000 - 1 200 €

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Lot 90M
Gilberte Chazottes, Mme Jean MERMOZ (1910-1956)
4 télégrammes, [Paris 25 juillet-1er août 1934], à Jacques de SAINT-PIERRE au château de Besse ; 4 télégrammes manuscrits.
TELEGRAMMES ENVOYES PAR LA FEMME DE MERMOZ A LEUR AMI LE CONSTRUCTEUR DES AVIONS BERNARD, POUR L'INFORMER DU DEROULEMENT DU RETOUR DE L'ARC-EN-CIEL de Natal au Bourget par Porto Praya et Villa Cisneros du 31 juillet au 4 août 1934 (avec Léopold Gimié et 170 kilos de courrier).
25, 10 h. 40 " Départ remis prochain courrier "...
31, 8 h 25 " Décolle 5 heures 5 tout va bien "... - 12 h 58 " Mille deux cents kilomètres parcourus tout va bien "...
1er, 9 h 55 " Passe Port-Étienne, poursuit sur Casablanca, tout va bien "...
Estimation 1 200 - 1 500 €

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Lot 91M
Gilberte Chazottes, Mme Jean MERMOZ (1910-1956)
6 télégrammes, [Paris 3-4 septembre 1934], à son père Élisée CHAZOTTES à Mazamet ; 6 télégrammes dactyl. avec cachet postal.
TELEGRAMMES ENVOYES PAR LA FEMME DE MERMOZ A SES PARENTS, POUR LES INFORMER DU VOL TRANSATLANTIQUE DE MERMOZ ET GIMIE A BORD DU COUZINET 70 de Villa Cisneros à Natal (avec 99 kilos de courrier).
3 septembre. 11 h 55 " Quitte Cisneros via Praia tout va bien "... 15 h 35 " Bien arrivé Praia "...
4 septembre. 9 h 25 " Décollé Praia 6 heures 45 GMT tout va bien "... 13 h 55 " 1000 kilomètres parcourus stop météo bonne "... 16 h 14 " Latitude Saint-Paul tout va bien "... 21 h 30 " Bien arrivé 20 h "
ON JOINT un télégramme de Mermoz à sa femme, Casablanca 14 h 20 : " Arrivé trop tard pour téléphoner le ferai demain matin tendresses baisers Jean ".
Estimation 1 000 - 1 500 €

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Lot 92M
[Jean MERMOZ]
2 cartons d'invitation imprimés, octobre-novembre 1934 ; in-12.
Invitation du Ministre de l'Air pour la " réception du pilote MERMOZ et de l'équipage de L'Arc-en-Ciel ", le 28 octobre [1934] au Bourget.
Conférence de Mermoz : " Mes traversées de l'Atlantique Sud ", accompagné de Guillaumet, Ginnié, Clavère et Collenot, sous la présidence du général Denain, ministre de l'Air, Théâtre des Ambassadeurs, 22 novembre 1934.

Estimation 150 - 200 €

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Lot 93M
Jean MERMOZ
MANUSCRIT autographe, [fin 1934 ?] ; 16 pages in-4 au crayon, avec ratures et corrections (le début manque).
TRES IMPORTANT EXPOSE SUR LE DEVELOPPEMENT DE LA LIGNE D'AMERIQUE DU SUD ET LA TRAVERSEE DE L'ATLANTIQUE POUR LE SERVICE POSTAL ET POUR DES PASSAGERS, AVEC UN PARALLELE ENTRE L'AVION ET L'HYDRAVION, ET LE RECIT DE SES TRAVERSEES.
Pour Mermoz, " l'avion et l'hydravion on chacun leur place dans l'avenir des traversées aériennes transatlantiques commerciales :
L'avion au point de vue purement postal
L'hydravion au point de vue purement passagers ".
Il faut d'abord envisager " la question postale sur la ligne d'Amérique du Sud [...] C'est la seule susceptible de faire vivre économiquement cette ligne malgré toutes les réductions de subventions à envisager ", le problème des passagers passant au second plan. " Or pour transporter du courrier, le gros tonnage et le confort sont des éléments inutiles et superflus. Il faut tendre simplement sans cesse vers la plus grande vitesse pour une utilisation de puissance et un tonnage limité économique ", alors que pour les passagers " la plus grande sécurité, le gros tonnage et le confort " sont essentiels. " L'avion postal doit en principe ne jamais perdre de temps. Il va sans cesse contre la montre, passe aux escales à toutes les heures du jour et de la nuit, tend toujours à gagner sur un horaire plus ou moins bien défini. Le pilote qui voyage avec son radio et le courrier a le droit de risquer davantage, en toute conscience professionnelle et en toute connaissance de son devoir avec une complète liberté d'esprit ". Pour les passagers, au contraire, la sécurité est primordiale, et coûteuse en personnel et en infrastructures. Pour lui, " les nécessités d'une exploitation de ligne postale sont souvent incompatibles avec celle d'une ligne de transports ", et il ne croit pas, sur le parcours de la ligne France-Amérique du Sud, aux solutions mixtes " qui diminuent la valeur respective des deux formules d'exploitation, en sacrifiant l'une au profit de l'autre "...
Il faut adopter l'avion (et écarter l'hydravion) pour le service postal, pour la vitesse d'abord, " base fondamentale des traversées transatlantiques postales régulières ".... " Le pilotage sans visibilité aux instruments représente un progrès considérable et ses possibilités certes sont immenses tout particulièrement dans la brume, les plafonds bas et même dans un grand nombre de systèmes orageux européens [...], mais il existe des temps dans lesquels je ne m'engagerai pas en pilotage sans visibilité et de nuit ". Quant aux perturbations météorologiques sur l'Atlantique Sud, elles peuvent être très dangereuses, sans compter " le fameux pot-au-noir ", notamment lors de la mousson. " Pour ma part, j'ai eu l'occasion d'en rencontrer deux fois entre Natal et le rocher St Paul dans la zone de l'île Fernando de Noronha. La première fois de jour ce n'était pas une succession de grains relativement espacés comme ceux du pot-au-noir mais un véritable système cyclonique avec un front de tornade barrant la route d'Est en Ouest sur une distance inappréciable parce que trop étendue, aux nuages collés à l'eau avec par endroits quelques trombes marines suffisamment caractéristiques par leur forme pour ne pas les reconnaître comme extrêmement dangereuses. La mer était démontée et semblait se soulever comme aspirée. Pour passer au-dessus, il aurait fallu au moins atteindre cinq mille mètres pour trouver le calme. Changeant de route et circulant pendant vingt bonnes minutes vers l'Est, en bordure de ce front sans fissures, j'ai fini par trouver une vague issue qui semblait plus claire et m'y suis engagé. En deux abattées successives, l'appareil engagé à fond est descendu jusqu'à l'eau. De justesse il s'est redressé sous l'effort désespéré des commandes. En même temps nous sommes entrés dans une véritable masse d'eau qui semblait s'écrouler. Pendant un quart d'heure, propulsés par les rafales de vent dans un véritable déluge, à quelques mètres d'une mer démontée, Dabry, Gimié, Collenot (et moi) avons trouvé les minutes longues… Puis peu à peu tout se calma dans une pluie très dense comme celle des queues de tornade. Gimié put passer le fatidique T.V.B. " Mermoz raconte une autre perturbation qui l'obligea, après plusieurs tentatives, à retourner se poser, non sans mal, à Natal. Il n'est pas sûr qu'il aurait réussi à s'en sortir par nuit noire et en pilotage sans visibilité. Il vaut donc mieux, pour ne pas courir au désastre à cause des importantes perturbations atmosphériques, porter l'effort sur les vols transatlantiques de jour. Avec une vitesse de croisière de 300 km à l'heure de croisière, " on ira de Port-Etienne à Porto-Praïa en 3 heures ; de Porto-Praïa à Noronha en 7 heures ; de Noronha à Natal en 1 heure 20 ; de Dakar à Noronha en 8 h 45 ; de Dakar à Natal en 10 h. Je pense que voilà la véritable sécurité. Il est préférable de passer 10 h sur l'eau et de jour que d'y rester vingt ou vingt-trois heures "... Mermoz expose alors le développement des infrastructures des terrains à Praïa, l'île Maio, à Noronha, à Recife : " La plus longue distance transatlantique sans escale ne sera plus que 2.150 km ". Il veut aussi développer les liaisons radio, notamment avec les bateaux, par un accord entre Air-France et les compagnies maritimes...
L'autre raison d'adopter l'avion au point de vue postal est la question du tonnage. Prendre des hydravions pour assurer à la fois le service du courrier et celui de passagers présente de gros risques financiers et de sécurité ; la rentabilité ne sera pas assurée, et le moindre accident annulerait tous les efforts. Mermoz donne des chiffres qui montrent l'avantage d'un développement d'un service postal rapide et régulier, qui assurerait un gain de temps d'une vingtaine de jours sur le service normal : " On peut penser que le poids du courrier triplera et quadruplera rapidement. [...] Pour réaliser une exploitation économique il faut des appareils rapides et économiques, avec des appareils du type le Comet de Haviland de la course Londres Melbourne qui peut transporter 160 kgs de poste à 320 km à l'heure sur un parcours de 3600 km et cela avec moins de 500 chevaux consommant 75 litres d'essence et 1 l. d'huile à l'heure, on peut arriver à une exploitation postale hebdomadaire coûtant moins de vingt cinq millions par an. En doublant la fréquence l'augmentation des frais généraux ne dépasse pas 5 à 6 millions. Or si 130 kgs de poste hebdomadaires correspondent à 20 millions de recettes annuelles, si en doublant la fréquence on double le courrier, il est facile de se rendre compte que la ligne France Amérique du Sud peut vivre et peut être assurée d'une existence normale, même si l'on diminue un jour les surtaxes postales "... Cela n'empêchera pas de penser un jour à une ligne de prestige pour les passagers, avec une subvention comme celles accordées aux compagnies de paquebots...
" Pour le moment, il n'y a qu'un effort à faire. Comme je l'ai déjà dit il n'existe en ce moment pour moi ni avion ni hydravion sur l'Atlantique Sud. Je suis prêt à prendre l'un comme l'autre sans m'arrêter à une question de formule. J'ai tenu simplement à mettre certaines choses au point à formuler des idées sur un avenir plus ou moins immédiat ".
Puis Mermoz revient sur l'avantage de l'avion qui " a toujours été en tête du progrès aéronautique. L'avion va plus vite plus haut et plus loin que l'hydravion. Il l'a prouvé dans maintes expériences par maints records. À l'heure actuelle il n'y a pas d'hydravion capable de battre l'avion quant à la vitesse, le plafond, la charge utile emportée, le rayon d'action et il faut bien penser que si l'hydravion gagnait en qualités techniques, celles de l'avion augmenteraient proportionnellement dans le même ordre de grandeur ". En cas d'amerrissage forcé, l'avion offre plus de sécurité que l'hydravion... " On peut donc reconnaître à l'avion un rôle important à jouer dans la solution d'un problème qui exige la plus grande charge utile à emporter pour un maximum de rendement économique et de vitesse. [...] Je pense d'abord qu'un avion marchant à 300 km à l'heure grâce à sa finesse, à son hélice à pas variable et d'ici peu à son compresseur a moins de chance de panne et d'incident de vol en 7 ou 10 h. de traversée qu'en 20 ou 23 h. de vol. Quand l'hydravion fera du 300 km à l'heure, l'avion fera du 400 km. Il restera toujours moins longtemps au-dessus de la mer, et cela, c'est déjà la première sécurité. Dès que l'Ile Fernando-de-Noronha va posséder sa piste de départ [...], il faudra sept heures pour aller de Praïa îles du Cap Vert à Noronha. Si un avion terrestre bi ou trimoteur est calculé pour voler à pleine charge avec un des moteurs stoppé, je doute fort qu'il ne puisse rejoindre étant à mi-route l'une ou l'autre de ses escales : au maximum en 3 h 30 de vol. Lorsque les hélices à pas variable seront définitivement au point, pourquoi un trimoteur, ne serait-il pas calculé pour au départ n'être autre chose qu'un bi-moteur emportant son troisième moteur stoppé avec une hélice au pas complètement effacé comme secours ? "...
Et il conclut : " La technique aéronautique fait de tels progrès et les possibilités d'avenir sont si vastes que l'on doit se détacher de plus en plus de la crainte de venir au sol ou à l'eau malgré soi. Il ne faut pas préjuger de garantir une sécurité complète. Il n'y aura des sacrifices à consentir quoi que l'on fasse pour les éviter. Ils sont trop à l'abri des raisonnements et des discussions pour que l'on s'y attarde. Mais avec une infrastructure solidement établie, une organisation météorologique et radio goniométrique solide, si les compagnies de navigation maritime s'intéressent davantage au sort des traversées aériennes transatlantiques, on peut envisager l'avenir avec sérénité ".
Estimation 35 000 - 40 000 €

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Lot 94M
Jean MERMOZ
MANUSCRIT autographe, [vers 1934] ; 2 pages et demie in-4 (qqs lég. fentes marg., coin manquant à un feuillet).
INTERESSANT PROJET POUR LA CREATION DE L'AERODROME DE RIO DE JANEIRO A CALABAIÇO.
" Quand un avion étranger arrive pour la première fois à Rio de Janeiro le premier endroit pour un atterrissage que le pilote découvre est le terrain du Calabaiço. Il imagine tout de suite les avantages que l'on pourrait tirer de sa situation privilégiée et construit en pensée l'aérodrome complet et rationnel que Rio pourrait être la première ville du monde à posséder ".
Mermoz présente d'abord l'argumentation technique en faveur de cette implantation. Il rappelle qu'on a souvent été obligé de chercher loin des villes " un endroit naturel propice offrant le maximum d'avantages et de garanties de sécurité ", et qu'aux débuts de l'aviation on craignait le danger de survoler des habitations lors du décollage et de l'atterrissage des avions. " Aussi à l'heure ou la technique aéronautique évolue rapidement et offre de plus en plus des garanties sans cesse plus grandes de sécurité, il ne faut vraiment pas croire en l'avenir de l'aviation pour trouver encore ce motif valable. La vitesse des machines augmente de jour en jour et on ne peut admettre qu'au moment où l'on atteint le 300 kilomètres à l'heure, on puisse perdre une heure, une demie heure, un quart d'heure pour aller du lieu d'atterrissage à la ville, quand il est possible d'annuler ce temps perdu ". L'aérodrome de Calabaiço occupe une position idéale : " Il se trouve en bordure de l'une des extrémités de la ville : il est en dehors de la ville. Trois de ses côtés sont parfaitement dégagés. Les quelques constructions qui bordent le quatrième côté ne sont pas gênantes, les vents dominants étant toujours en direction de l'ouverture de la baie sur la mer, c'est-à-dire dans le plus grand sens complètement dégagé du terrain. L'agrandissement prévu en gagnant sur la mer donnera une longueur de 1000 mètres sur 800 mètres, dimensions amplement suffisantes car on peut admettre et croire que les conditions de décollage et d'atterrissage seraient sans cesse améliorées au fur et à mesure de l'évolution technique aéronautique. On arrive actuellement avec des avions chargés de 15 à 16 tonnes comme l'Arc-en-Ciel, sans hélice à pas variable, sans dispositifs spéciaux à décoller en 600 à 700 mètres sur une piste dure ; avec les hélices à pas variable et des volets intrados on réduira d'ici quelques mois cette distance de trois cents mètres environ. C'est un exemple qui prouve simplement que l'on peut sans crainte considérer l'avenir en aviation comme devant toujours s'améliorer, grandir sans cesse en possibilités techniques et en sécurité ". De plus, avec Calabaiço, la sécurité d'arrivée à Rio sera accrue ; et Mermoz donne l'exemple de son atterrissage difficile par orage avec l'Arc-en-Ciel au camp des Affonsos, " alors que le terrain de Calabaiço se trouvait dégagé et me permettait un atterrissage calme et normal ". Et son emplacement se prête en outre à une base d'hydravions...
Vient alors l'argumentation morale. " La présence d'un aérodrome aussi près de la ville ne peut avoir qu'une heureuse influence sur le développement de l'esprit aéronautique du Brésil. Elle aide à la vulgarisation de cet esprit et représentera la plus belle propagande d'aviation qui puisse se faire dans un pays aussi vaste que le Brésil. En effet, l'arrivée des avions dans une gare aérienne attire chaque jour un nombreux public, lequel arrive à se familiariser avec des impressions et des sensations qu'il a toujours ignorées et que par conséquent il ne peut que craindre [...] C'est pourquoi il faut rompre avec les préjugés : l'avenir des divers pays du monde appartient au développement de l'idée aérienne au service de l'aviation qui en représentera la véritable force… [...] et c'est pourquoi on peut oser penser que la capitale du Brésil sera la première ville au monde privilégiée possédant un aérodrome répondant aux nécessités futures et qui matérialisera l'esprit aéronautique du Brésil ".
Estimation 7 000 - 8 000 €

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Lot 95M
Jean MERMOZ
Lettre autographe [la fin manque], Mazamet 31 mars [1935, à SES GRANDS-PARENTS] ; 1 page 3/4 in-4 (le bas de la 2e page a été coupé, probablement pour supprimer un passage trop intime).
TRES EMOUVANTE LETTRE SUR LA MORT DE SON BEAU-FRERE ÉDOUARD CHAZOTTES DANS UN ACCIDENT D'AVION.
" Vous avez dû apprendre par le journal la triste nouvelle : l'accident mortel survenu à mon petit beau-frère Édouard à Istres. Alors qu'il descendait pour atterrir sans qu'il ait eu le temps de se rendre compte de ce qui lui arrivait, un autre avion est rentré dans son fuselage, l'a coupé en deux, les deux appareils se sont écrasés ! deux morts. Édouard n'avait fait aucune faute, l'autre a payé de sa vie une erreur qui fut lourde de fatalité… Vous dire le chagrin de Gilberte : c'est inutile…. Elle est très fortement touchée ; le mien est profond. Depuis trois mois qu'Édouard était à Istres, il avait bien changé ! L'aviation en avait fait un homme. Je le conseillais, le guidais : il remplaçait le frère familial que je n'ai pas eu… il était aussi mon petit frère spirituel en aviation... Je pensais en le voyant se transformer peu à peu qu'il me continuerait dans l'avenir. Il avait toutes les qualités pour cela : prudence, volonté, courage. Il naissait... mais il s'apprêtait à vivre l'existence dont je vis moi-même. Je n'aurais pas voulu qu'il puisse me précéder dans une aussi funeste voie. Qu'il m'y suivît plus tard, bien plus tard, c'eût été dans l'ordre... Lui ne souffre plus : il est heureux. [...] il allait avoir vingt ans. Il est mort en plein rêve. Il en était à ses derniers vols d'école.. Je l'avais fait affecter à Alger où il se faisait une joie d'aller : il venait d'avoir son affectation, il était nommé caporal-chef. [...] Dieu régit nos destinées ! il faut savoir se résigner sans courber la tête et continuer toujours plus avant, vers l'avenir "...
Estimation 5 000 - 6 000 €

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Lot 97M
[Jean MERMOZ]
3 fiches de paie, juillet-décembre 1935 ; oblong in-4 en partie impr. à en-tête Air France.
FICHES DE PAIE D'AIR FRANCE POUR L'INSPECTEUR PILOTE MERMOZ.
Décomptes mensuels des parcours effectués avec kilométrage de jour et de nuit, heures de vol, les appointements fixes (8000 F), les primes de vol, les frais de déplacement, la prime de secteur Transatlantique.
ON JOINT une lettre d'Air France à Mermoz avec déclaration de ses revenus pour 1935 (256.341 F) ; plus 2 documents comptables.

Estimation 1 500 - 2 000 €

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Lot 98M
AIR FRANCE
23 documents, dont deux annotés au crayon par Jean MERMOZ, 1935 ; la plupart dactylographiés, plusieurs à l'en-tête d'Air France.
Lettres, doubles de lettres, rapports, notes de service, concernant notamment les salaire et prime de COLLENOT ; le " personnel fixe à conserver après finition Croix du Sud comme affecté définitivement au secteur " ; le nouveau mode de rémunération du Personnel navigant de la compagnie ; l'entraînement du personnel navigant du Réseau continental ; élection de Mermoz comme délégué du personnel navigant à la sécurité ; notes sur les consommations d'essence et d'huile ; " mouvement des courriers prévus " en mars et avril ; lettres pour les autorités d'Algérie confiées à Mermoz pour développer une " liaison rapide Paris-Alger et retour dans la journée " ; rapport complémentaire sur l'accident Debeury ; fiches de renseignements météorologiques ; position des navires marchands sur les lignes du bassin Ouest-Méditerranée...

Estimation 1 500 - 1 800 €

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Lot 99M
Marcel BOUILLOUX-LAFONT (1871-1944)
Lettre autographe signée, Rio 2 janvier 1936, à Jean MERMOZ ; 3 pages et quart à en-tête et vignette Air France Brasil.
TRES BELLE LETTRE, remerciant Mermoz de ses vœux. Il a deviné dans sa lettre " toute l'amertume qui était au fond de votre cœur généreux. [...] Après avoir pensé vous casser les reins en vous confiant la direction par interim, où vous étiez bridé par un cercle de fer, on vous a renvoyé sur Dakar-Natal, "avec le secret espoir que vous finiriez bien un jour ou l'autre par vous y casser la figure". C'est dans l'ordre. Mais votre bonne étoile, et votre maîtrise, y compris celle de vous-même, continueront à vous protéger ". Il est désolé du sort du " brave DEPECKER et de ses compagnons d'infortune. ST EX a été plus heureux ces jours derniers. Mais que de deuils et que de vides dans votre héroïque phalange. Depecker hier, Étienne l'an dernier ! Mon cœur a saigné comme le vôtre ". Il va rentrer à Paris pour une nouvelle comédie judiciaire et s'entendre dire " que la carence du Gouvernement "dans mon effort gignatesque accompli en France, en Afrique et en Amérique du Sud" me valait 3000 F d'amende et la sauce "...

Estimation 1 500 - 2 000 €

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Lot 100M
AIR FRANCE
13 documents, janvier-août 1936 ; la plupart dactylographiés, qqs en-têtes.
Lettres, doubles de lettres, rapports, notes de service : bilan d'exploitation du Réseau Afrique ; notes techniques de la Direction du Matériel concernant l'hydravion Laté 301 Ville de Buenos Aires et les modifications à apporter aux réducteurs des moteurs 12 N ; la situation administrative de l'agent Caille à l'escale de Natal ; un " Exposé sur la rémunération du Personnel navigant des anciennes Compagnies et de l'Air France " ; la prime du brevet de navigateur ; convocation à une réunion à la direction de la Navigation aérienne pour la sécurité lors des consignes de brume à l'aéroport du Bourget ; lettre de la Direction de l'Aéronautique civile pour récupérer l'appareil A.N.PZ. ; etc.
ON JOINT un double de lettre de GABLENZ de la Luft Hansa à Jean Foa au sujet de la disparition de Mermoz (23 décembre 1936).

Estimation 1 200 - 1 500 €

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Lot 101M
[Jean MERMOZ]
6 fiches de paie, janvier-juin 1936 ; oblong in-4 en partie impr. à en-tête Air France, une manuscrite sans en-tête (plus un document joint).
FICHES DE PAIE D'AIR FRANCE POUR L'INSPECTEUR PILOTE MERMOZ.
Décomptes mensuels des parcours effectués avec kilométrage de jour et de nuit, heures de vol, les appointements fixes (8000 F), les primes de vol, les frais de déplacement, les primes d'habillement et de secteur.

Estimation 2 500 - 3 000 €

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Lot 102M
Marcel BOUILLOUX-LAFONT (1871-1944)
2 lettres autographes signées, Paris mars 1936, à Jean MERMOZ ; 4 pages et 1 page et demie in-8 à son adresse.
6 mars. Il annonce le mariage de son fils André avec Nicole Barbet. Lors de son escale à Dakar, " GUILLAUMET m'a montré au passage l'aérodrome, que je ne connaissais pas ainsi que les nouveaux zincs. J'ai eu une peine infinie du sort tragique de l'équipage BARBIER, et la disparition du brave COLLENOT a été pour moi un crève-cœur : j'ai pensé à vous et à la peine que vous en aviez dû ressentir ". La Kondor a fait de la publicité pour annoncer qu'elle n'avait pas eu d'accident mortel : " la réponse du sort la semaine suivante a été cruelle. N'empêche qu'elle devient un rival de plus en plus dangereux ". Il aimerait voir Mermoz...
31 mars. Il le félicite pour son " exposé si clair et si synthétique sur l'Aéropostale ", qui lui a fait chaud au cœur...
Estimation 1 000 - 1 200 €

1M-25M  26M-50M  51M-76M  77M-102M  103M-127M  128M-133