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Reporter les écrits d'époque rapproche plus de l'HISTOIRE que l'histoire ressassée qui devient de la légende ou du roman à force de rumination mentale, hormis les mensonges et les vérités mal comprises...


  RETOUR  LETTRE OUVERTE AU DOCTEUR ECKENER  par M. Marcel Bouilloux-Lafont  Devoir de Mémoire l'AEROPOSTALE   l'AEROPOSTALE  
Le rapprochement de Latécoère avec l'Allemagne rivale de l'Aéropostale !!!
La création d'une «communauté d'intérêts» franco-allemande pour le trafic aérien, qui aboutirait à la création d'une Société commune dirigée par le Dr Eckener, du coté allemand, et par M. Latécoère, du coté français, est discutée, mercredi, à Berlin, dans le cadre des travaux de la Commission économique franco-allemande.
Outre l'unification des lignes françaises et allemandes en Europe, le but essentiel de l'accord franco-allemand, s'il se révèle possible, serait l'exploitation en commun des lignes aériennes, vers l'Amérique du Sud, tant par avions que par dirigeables.
Le service des avions français et des zeppelins allemands serait combiné de façon à obtenir une répartition tenant compte des nécessités atmosphériques et évitant toute concurrence entre les deux systèmes.
La "Société Zeppelin serait disposée, dans ces condition, à transférer la tête de ligne de son service sud-américain de Friedrichshafen à Orly, près de Paris. Il existe à Orly des hangars à dirigeables convenant parfaitement aux zeppelins. et le départ d'Orly présenterait un certain nombre d'avantages techniques et commerciaux.
On déclare que ces conversations ne sont dirigées contre personne, et que le gouvernement français est disposé à rechercher des ententes similaires avec l'Angleterre et l'Italie.

Source voir ci-contre
JEUDI
7 JANVIER 1932  jOURNAL LA CROIX

Les zeppelins du service sud-américain vont-ils partir d'Orly?


Dans La vérité sur la grande ligne française l'Aéropostale par Frantz-Reichel
9 mars 1931 
source 
.....

L'Allemagne, d'ailleurs, ne s'est pas trompée sur l'avenir de l'affaire. La Kœlnische Zeitung écrivait, avec envie et amertume, le 12 décembre dernier «Cette ligne sera d'un grand profit. Le fret deviendra très important. Ces praticiens de l'aviation ont occupé à temps les meilleures places. L'Allemagne, malgré toutes ses dépenses, ne participera pas à ce trafic»
Cette convoitise de l'étranger, mortifié de trouver la place prise par les hardis Français qui l'ont devancé, n'explique-t-elle pas bien des choses?
Le but à atteindre est de faire perdre à la France le bénéfice de son avance en faisant tomber les contrats exceptionnellement avantageux qu'a obtenus l'Aéropostale du fait qu'elle a été la première. Le moyen d'y parvenir, c'est de faire mettre l'Aéropostale en liquidation, puisque ainsi se trouveront résiliés, de plein droit, tous les contrats dont elle bénéficiait et qui handicapaient les nations rivales.
Si l'on ajoute qu'une telle manœuvre fait en même temps le jeu d'une grande banque internationale trop puissante dans l'Etat qui entend garder la haute main sur les opérations financières avec l'Amérique du Sud, et qui, pour cette raison essentielle, souhaite ardemment la ruine de l'Aéropostale et de son groupe bancaire, tout devient malheureusement trop clair dans l'inexplicable attitude parlementaire.
On sait quels sont les appuis politiques de cette grande banque, on sait ce que ses opérations financières ont coûté de dizaines de milliards à l'épargne française; l'Ami du Peuple, depuis vingt-huit mois, a apporté sur ce sujet toutes les explications nécessaires, en même temps que toutes les preuves du forfait. Et les Français avertis comprendront tout de suite pourquoi M. Moch, M. Blum et leurs amis sont les plus acharnés à cette besogne antinationale.


CHANTS DE SIRÈNES SUR LE ZEPPELIN  En janvier 1932, des pourparlers se sont noués à Berlin, à l'ombre du Comité de rapprochement économique franco-allemand, (Dr Eckener, coté allemand, M. Latécoère, coté français) pour faire passer dans des mains allemandes nos positions aériennes en Amérique du Sud. L'affaire de l'Aéropostale a sa source dans ces louches tractations, ainsi que le projet d'internationalisation des aviations marchandes, déposé en février 1932 par les représentants français à Genève. Sur «le chemin de Buenos-Aires», elle vient de rencontrer le protecteur sérieux M. le docteur Eckener, seigneur de la Luftschiffbau Zeppelin Gesellchaft. REVUE HEBDOMADAIRE 1933/01 

Une humiliation pour la France qui prendra fin en février 1934 à la suite d'une action du Général Denain   Extraits de la revue L'avion, Organe mensuel de l'Union des Pilotes Civils de France

Dès 1929 La  sagesse, l'expérience et la  bonne foi commandent qu'on réponde  non à la question: le zeppelin offre plus d'aisance  et de sécurité  que les  avions dans  les voyages  aériens de continent  à continent.

Notre pauvre Aéropostale
Contre l'aviation française   Louches tractations Conversations suivies de très près par M. P.-L. Weiller   Comment cette affaire a été étouffée au scandale des faux de l'aviation  

VOIR: Les dessous politiques du scandale de l'Aéropostale et l'affaire judiciaire qui a servi de paravent à l'intrigue d'affairistes de l'aviation qui visait à  livrer à la Lufthansa et à Konzern Zeppelin les dépouilles de l'Aéropostale. Deux études de la REVUE HEBDOMADAIRE  1932/11/12 & 1933/03/25 

Oehmichen Hélicostat à Orly en 1931 
1932/11/12 Le service officiel de la Navigation aérienne publie régulièrement, avec la froide indifférence d'un organisme administratif, des avis aux navigateurs aériens.
Voici l'un des derniers :
Orly-Villeneuve. — Des travaux pour l'établissement d'un bloc de béton pour amarrage d'un dirigeable, en bordure de la ligne de balise sud et dans l'axe du hangar à dirigeable ouest, sont commencés. Navigateurs aériens, n'atterrissez pas là ! On travaille à couler le béton.
source



 

UNE MISE AU POINT DU MINISTERE DE L'AIR   FIGARO. MERCREDI 6 JANVIER 1932  

Le ministère de l'air communique la note suivante:
«D'après une information parue ce matin, des négociations seraient actuellement ouvertes en vue de la constitution d'un. « trust franco-allemand des lignes aériennes qui aurait à sa tête le docteur Eckener et M. Latécoère. Le gouvernement français serait intervenu auprès des banques de notre pays pour financer cette organisation en dehors de laquelle seraient tenues les aéronautiques anglaise et italienne.
» Cette information est formellement démentie.
»
Ce qui est vrai, c'est que le comité de coopération franco-allemande institué après entente entre les deux gouvernements poursuit actuellement ses travaux. Une commission des transports a été instituée qui est chargée notamment de rechercher les moyens d'assurer par la collaboration un meilleur rendement économique des lignes françaises et allemandes à l'exclusion de tout « trust » ou « monopole ». Une première réunion de cette commission a eu lieu à Paris, il y a un mois; la réunion suivante se tient à Berlin cette semaine.
» Les gouvernements, anglais et italien n'ignorent pas que le gouvernement français est disposé à rechercher avec eux des ententes similaires à celles qui font l'objet des conversations  actuelles et qui ne sont dirigées contre personne. »
Dans la soirée, les agences nous communiquaient cette dépêche datée de Berlin: 
Dans les milieux politiques allemands, on annonce que des négociations vont se poursuivre demain, à Berlin, en vue de l'établissement d'une collaboration entre les lignes aériennes françaises et allemandes.
M. Weigelt, de la Deutsche Bank, et M. Fisch, du ministère des voies et communications, représenteront le Reich. Les délégués français sont M. Dautry, directeur des chemins de fer de l'Etat, M. Chaumier, directeur de la navigation aérienne, et M. Latécoère. Les négociations seront présidées par le docteur Eckener.
La séance de demain aura été précédée par des réunions qui ont eu lieu à Paris, il y a un mois, dans le même but.
Les principaux problèmes soulevés seront les suivants unification des conditions de délivrance des licences pour avions amélioration des relations entre les lignes aériennes françaises et allemandes, notamment au point de vue des horaires extension du trafic aérien vers le Proche et l'Extrême-Orient.

Le Général Denain s'opposera à cette humiliation, le pool avec l'Allemagne vers l'Amérique du Sud,  en février 1934.  





MERCREDI 6 JANVIER 1932 FIGARO
Un port de «Zeppelins» à Orly ?
Etrange nouvelle qui demande des éclaircissements.

On sait que des négociations franco-allemandes ont lieu en ce moment en vue de créer une « communauté d'intérêts pour le trafic aérien. On envisage notamment une exploitation commune des lignes vers l'Amérique du Sud.
Voici, à ce propos, l'étonnante dépêche que l'Agence Havas a envoyée hier soir de Berlin «La Société Zeppelin serait disposée (sic) à transférer la tête de ligne de son service sud-américain de Friedrichshafen à Orly, près de Paris. Il existe à Orly des hangars à dirigeables convenant parfaitement aux zeppelins, et le départ d'Orly présenterait un certain nombre d'avantages techniques et commerciaux».
En dehors de toutes considérations techniques, le choix d'Orly, pour abriter des zeppelins, ne laisse pas d'inspirer de légitimes appréhensions. On souhaite que le ministère de l'air apporte à ce sujet un complément d'information susceptible de calmer des inquiétudes trop bien fondées.



1933/01/29

page 4

POUR UNE AVIATION REELLEMENT FRANÇAISE. La Revue Hebdomadaire de cette semaine publie un article sensationnel «Chants de sirènes sur le Zeppelin», dont l'auteur anonyme avait écrit en novembre dernier une étude lumineuse sur l'affaire de l'Aéropostale. Il dénonce cette fois l'étrange complaisance que rencontre chez nous la propagande aérienne allemande, et il met en relief l'importance de ces défaillances en montrant que, dans tous les autres pays, l'aéronautique est impériale, «impériale avec véhémence», précise-t-il. Le ministère de l'air a malheureusement été créé à une époque le sentiment national subissait une éclipse d'où il n'est pas encore sorti. Notre aéronautique souffre congénitalement d'un profond désordre moral et politique.
Militaire ou civile, notre aviation coûte cher, et vient très loin derrière celle des autres grandes puissances. Doit-on, encore, accuser la fatalité? Nous n'en croyons rien. La création d'un organisme d'intérêt national aussi important que la navigation aérienne exige de l'ordre, de la continuité et la coopération disciplinée de toutes les forces nationales intéressées. Chez nous, cela marche cahin-caha; chacun tire à hue et à dia, au grand profit des tricoteurs. Seulement l'adversaire du dehors entend faire son profit de cette gabegie, L'article de la Revue Hebdomadaire jette une vive lumière sur son cheminement, L. S

















page 4

1933/05

page 18
Title : L'Avion. Organe mensuel de l'Union des pilotes civils de France
Author : Union des pilotes civils de France


Amérique du Sud en trois jours
Paris, les environs de la place de l'Opéra, point névralgique de la cité. Londres, les bureaux de voyage, Berlin, Bâle, Berne, etc..
Une affiche de belle venue de la Hambourg Amerika Deutsch Linie, représentant un superbe Graff Zeppelin, et le texte qui fait le titre de cet écho. Voilà ce que l'Allemagne oppose à notre pauvre Aéropostale, à ses avisos, à ses espoirs de traversée aérienne.
Personne n'en parle; tout au plus dans les «Nouvelles de l'Aviation» les escales du Graff Zeppelin sont-elles relatées en trois lignes; et, pendant ce temps, le dirigeable voyage et le Westphalen poursuit méthodiquement ses essais de liaison.
Nous, nous constituons une compagnie unique; mais, après la preuve faite par l'Arc-en-Ciel, nous attendons les essais définitifs des hydravions prototypes commandés il y a quelques années déjà: et la question de la liquidation et de la réorganisation de la Compagnie Générale Aéropostale, indispensable à notre trafic et à notre influence, est toujours en suspens.
La chanson de Malborough est bien vieille, elles est toujours vraie...



1933/02/03

page 3
Contre l'aviation française
Jacques Ditte pose dans l'AMI DU PEUPLE cette question L'Aéropostale sera-t-elle dépossédée de ses droits au profit des Zeppelins et de la Lufthansa?
Cette question est la suite logique du prétendu
«scandale de l'Aéropostale», sur lequel le public commence à se faire une idée fort différente de celle qui était espérée. La Revue Hebdomadaire a publié, sur ce point, des études révélatrices.
Le plan est d'une tragique simplicité, écrit Jacques Ditte on travaille à tuer l'aviation française pour permettre au zeppelin et à la Lufthansa de cueillir les fruits du labeur et de l'héroïsme français.
Pour achever, sous une formule qui ménage d'abord l'opinion publique, la déchéance commencée de l'Aéropostale, on a proposé à la Chambre de «nationaliser la ligne». Un député aviateur, qui n'est cependant pas suspect de ménager les dirigeants actuels de l'Aéropostale, M. Delesalle, a dit très nettement ce qu'il en fallait penser «Si vous nationalisiez cette ligne, je ne sais même pas si vous pourriez obtenir les concessions cessaires au cœur de l'Amérique latine. Mais ce dont je suis certain, c'est que, vous trouvant en concurrence avec des sociétés libres allemandes, américaines on anglaises,étant donné les mœurs administratives françaises,vous seriez voué par avance à un échec».
(J. O. p. 3200.)


 
1933/01


 CHANTS DE SIRÈNES SUR LE ZEPPELIN

Pauvre fille perdue, née enfant trouvée, l'Aviation française est en réalité à qui veut la prendre. Sur «le chemin de Buenos-Aires », elle vient de rencontrer le protecteur sérieux M. le docteur Eckener, seigneur de la Luftschiffbau Zeppelin Geselkchaft.
Des intermédiaires intéressés ou égarés rivalisent de zèle pour favoriser l'accomplissement d'un programme insensé.
...
En janvier 1932, des pourparlers se sont noués à Berlin, à l'ombre du Comité de rapprochement économique franco-allemand, pour faire passer dans des mains allemandes nos positions aériennes en Amérique du Sud.
L'affaire de l'Aéropostale a sa source dans ces louches tractations, ainsi que le projet d'internationalisation des aviations marchandes, déposé en février 1932 par les représentants français à Genève.
..
Tant que se déroulèrent en France les phases de ce drame de l'Aéropostale, dont le grand public ne paraît pas encore avoir mesuré la portée, on est resté dans l'expectative. L'enquête close, le débat parlementaire vidé, le chant des sirènes reprend. Il s'élève d'abord en sourdine, puis, peu à peu, il monte de ton, crescendo, s'enfle majestueusement comme une vague, éclate enfin en symphonie triomphale....
Autorisation clandestinement accordée au zeppelin de transporter du courrier «à titre d'essai» entre l'Europe et l'Amérique du Sud, alors que le monopole de ce transport par air appartenait à l'Aéropostale.
Cession
gratuite gratuite pour la France du droit d'escale en Guyane et aux Antilles françaises aux avions américains de l'ancienne Nyrba, fusionnée aujourd'hui avec les Panamérican Airways. (Cet abandon a tué dans l'œuf certain projet de ligne aérienne étudié par l'Aéropostale pour desservir nos colonies d'Amérique....
) source



1932/11/12


...Le Comité de rapprochement économique franco-allemand a joué dans cet imbroglio un rôle singulier. C'est par cet organisme en effet que les pourparlers ont été repris.
Revenons à cette période du début de 1932. M. P.-L. Weiller, dont les intérêts en Europe centrale sont considérables (CIDNA), suit de très près les conversations engagées à Berlin par M. Dautry, sous l'égide de ce fameux Comité de rapprochement économique.
L'affaire est d'importance. Aussi, sous le ministère de M. Dumesnil, en grand mystère, et avec l'encouragement secret du ministre, des négociations sont engagées très avant pour remplacer l'Aéropostale par une société INTERNATIONALE. source  













COMMENT ON ÉTOUFFE UNE AFFAIRE  
DIMANCHE 20 NOVEMBRE 1932   L'Africain... Hebdomadaire illustré  
Si M. Brack, magistrat intègre, a su résister aux manoeuvres politiques qui poussaient à l'arrestation de M. André Bouilloux-Lafont. du moins il apparaît qu'il ne pourra pas  conduire son instruction au delà des barrières que lui oppose le deuxième bureau «dans l'intérêt de la Défense Nationale».
C'est que si les progrès de l'enquête risquaient de livrer chaque jour en pâture à l'opinion publique le nom d'un politicien nouveau, ils risqueraient aussi de brûler pas mal  d'agents secrets dont le rôle, aux heures critiques que nous traversons, ne laisse pas d'être important.
Pour en revenir au scandale lui-même, il suffirait peut-être, pour l'éclaircir un peu, de rechercher tout ce qui a été écrit, de se remémorer tout ce qui a été dit quand fut discuté le fameux plan d'internationalisation de l'aviation civile, les Allemands devaient tenir un rôle important. Ne fut-il pas question, un instant, d'accorder à la Lufthansa la disposition des hangars à dirigeables d'Orly, d'alterner les traversées de zeppelins et celles de l'Aéropostale, tandis qu'une campagne de presse préparait l'opinion publique à  ce partage?

 
La mascarade Latécoère de nos jours